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Réfugiés de Saint-Malo : s’affamer pour un logement

Une deuxième grève de la faim pour eux.

La décision a été prise rapidement. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que Douglas Baya, président du Mouvement Zenfan Baie-du-Tombeau, et Rajespedee Candasamy décident d’aller contre leur corps, contre leurs besoins élémentaires, pour leur cause. Il y a quelques mois, avec d’autres camarades de combat, ils avaient déjà entamé une grève de la faim pour réclamer la même chose, leur droit au logement, et, à l’époque, avaient obtenu certaines assurances. C’était dans le centre social de Saint-Malo, à Baie-du-Tombeau. C’est là que 29 personnes – parmi elles, 11 enfants – résident depuis le passage du cyclone Berguitta au début de l’année et enchaînent les initiatives afin que les autorités entendent leur voix : le fait de s’affamer mais aussi une manifestation devant le bureau de la NHDC, il y a quelques jours. Néanmoins, le vendredi 13 juillet, les résidents du centre ont appris qu’ils devront vider les lieux, aujourd’hui, dimanche 15 juillet. C’est ce qui a provoqué ce nouveau mouvement.

 

«Les séquelles de la première grève sont encore là mais nous n’abandonnons pas», explique Douglas Baya, qui se trouve au jardin de la Compagnie, entouré des refugiés de Saint-Malo, des membres de Habitat Concern, de l’association Lepep Malere et des réfugiés de Bambous (qui se trouvent également dans le social welfare centre de leur localité depuis six mois). Il ne comprend pas, dit-il, le besoin des autorités de les chasser du centre : «Où iront ces 29 personnes? Bien sûr que nous ne voulons pas rester dans un centre, me donn nou lakle nou ale.» Il y a quelques jours, Gilles L’Entêté, nommé Managing Director de la NHDC, avait reçu les réfugiés. La rencontre que Douglas Baya avait alors qualifiée de positive avait donné un espoir : le board devait statuer sur les différents cas afin de fournir des logements sociaux à ceux qui étaient éligibles. Il était question que les réfugiés fassent un effort financier auquel ils avaient consenti.

 

Lors du point de presse de la majorité gouvernementale, la ministre Roubina Jadoo-Jaunbocus a dit ne pas comprendre le pourquoi de cette grève de la faim : «Quand il y a un cyclone, vous oubliez de consolider votre maison ? Mo pa konpran. Un centre de refuge est temporaire. National Empowerment Foundation inn al get sa bann dimounn-la. Ena kinn konsolid zot lakaz me zot pale ale. Ils demandent une maison mais certains ne sont même pas éligibles pour être dans le Social Register Mauritius.» Douglas Baya réfute : «Nous n’avons nulle part où aller. Tou bann dimounn inn fatige.» Et les maisons de la NHDC, si elles n’ont pas été promises, ne sont pas, pour autant, inaccessibles : «Nous attendons la réponse du board. Ça ne va pas prendre une éternité. Et les gens dans le social center sont éligibles.»

 

Douglas Baya et Rajespedee Candasamy comptent aller jusqu’au bout de leur démarche : «Nous ne demandons pas l’infaisable ! Juste un peu de dignité.» Et espèrent que les Mauriciens les soutiennent.

 


 

CWA : une grève, un dénouement et de l’espoir

 

Ils étaient huit. Sept ex-contractuels de la CWA et le syndicaliste Atma Shanto. Et ils se sont mis en grève de la faim afin de protester contre le licenciement de 125 employés, travaillant avec un entrepreneur en lien avec la CWA. Après quelques jours d’attente, de privations et d’angoisse, la décision prise par les autorités a satisfait les grévistes qui ont mis un terme à leur combat. Un comité, qui sera présidé par Dev Manraj, travaillera sur le redéploiement de ces employés. Le rapport devra être soumis dans un mois.