Ils étaient en situation d’échec et n’auraient pas trouvé leur place sur le marché du travail. À moins d’un coup de pouce, sous la forme d’une opportunité de se former à un métier. C’est ce que le Projet Employabilité Jeunes (PEJ) de la Fondation Espoir et Développement a offert à 136 personnes cette année, comme le fait depuis 15 ans cette structure de responsabilité sociale créée par le groupe Beachcomber. Ces jeunes de 16 à 22 ans ont reçu leur diplôme vendredi à l’auditorium Octave-Wiehé à Réduit.
Emilie Grivon, 17 ans, a suivi une formation en pâtisserie. «J’aime ce que je fais et je pense un jour ouvrir mon propre commerce», confie-t-elle. Aujourd’hui, la jeune femme travaille à l’hôtel Mauricia. Daryl Gah, lui, s’est lancé par hasard dans l’aventure. Mais «un an plus tard, j’ai davantage confiance en moi», avoue ce garçon de 20 ans. Il a été embauché à l’hôtel Paradis et compte devenir un grand cuisinier. Kaminee Rajcoomar, 20 ans, est heureuse elle aussi. Elle ne s’attendait pas à décrocher la mention Excellent.Serveuse à l’hôtel Shandrani, Kaminee «vise cependant plus loin». Elle souhaite continuer à étudier pour accéder au poste de manager.
Que sont devenus ceux qui ont suivi une formation du PEJ les années précédentes ? Veena Appadoo, par exemple, a choisi l’animation en milieu hôtelier. Avec dix ans d’expérience, elle travaille au Kids Clubde l’hôtel Mauriciaet se dit satisfaite de son parcours. «Je conseille aux jeunes de persévérer. Si vous avez la volonté, vous y arriverez», lance-t-elle. Pour sa part, Elsa Omar, 26 ans, issue de la promotion 2007-2008, a ouvert son propre salon de coiffure : «J’ai beaucoup appris pendant cette formation et j’encourage les jeunes à poursuivre leurs rêves.»
De nombreux bénéficiaires du PEJ ont ainsi trouvé un emploi stable ou créé leur entreprise. S’ils ont connu des difficultés dans le passé, ils ont su saisir leur seconde chance pour réussir leur vie professionnelle.