• La jalousie amoureuse : quand ça va trop loin…
  • Disparition du vol Malaysia Airlines MH 370 : c’était il y a 10 ans...
  • 13es Jeux d’Afrique : «Moris casse paquet» avec 25 médailles
  • Laura Mooneesamy : quand Gold Models va d’aventure en aventure
  • Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt
  • «Ratsitatann» : un pièce mauricienne/malgache pour «enlever le flou»
  • The Two : explosion de blues créole bientôt
  • Un jeune couple crie à la négligence médicale après le décès de son nourrisson - Kimy et Julien : «Deziem tibaba nou perdi par fot lopital»
  • Maurice vs Tchad : le Club M compte sur le soutien de son public
  • Agression mortelle à Cité Mangalkhan - Læticia Laviolette : «Lion Vibe ti deza menas mo konpanion Damien»

Proches des victimes du vol MH370 : Ils viennent chercher une lueur d’espoir à Maurice

Deux ans plus tard, l’avion de la compagnie Malaysia Airlines n’a toujours pas été retrouvé. Des centaines de familles de victimes ne parviennent pas à faire leur deuil en raison des interrogations qui les hantent. Le Boeing 777 s’est abîmé dans l’océan Indien. Rencontre avec des proches des victimes, venus lancer un appel d’espoir aux Mauriciens.

«Elle aurait fêté cette année ses 58 ans.»Le visage sérieux, Grace Nathan, 28 ans, évoque les souvenirs de sa mère Anne. Elle hésite à utiliser l’imparfait pour parler d’elle. «En l’absence de réponses, en ne sachant pas ce qui s’est passé, c’est difficile de commencer un travail de deuil», lâche la jeune femme, originaire de la Malaisie. Si elle a fait le déplacement à Maurice, c’est qu’elle espère pouvoir enfin voir la lumière au bout du tunnel.

 

Voilà deux ans qu’elle est dans le noir. Comme ces nombreux autres proches des victimes du vol MH370. L’avion a disparu des écrans radar le 8 mars 2014, avec 239 passagers et membres d’équipage à bord, peu de temps après avoir décollé de Kuala Lumpur à destination de Pékin. Depuis, pour leur famille, c’est le doute et le flou.

 

«Find the plane. Ease our pain. Find MH370…»Depuis ce triste mois de mars, ils n’abandonnent pas, multiplient les appels de détresse pour que les autorités malaisiennes poursuivent les recherches. «On ne veut pas que nos proches tombent dans l’oubli. En leur mémoire, il faut qu’on sache ce qui s’est passé, que le monde découvre comment l’avion a pu finir au fond de l’océan»,martèle Grace Nathan. Après avoir fait de nombreux déplacements dans sa quête de réponses avec d’autres proches de victimes, elle n’a pas hésité à venir à Maurice en espérant découvrir d’autres débris qui pourraient aider à faire avancer l’enquête.

 

Trop d’incompréhension entoure la disparition de l’avion. La trajectoire empruntée par l’appareil et les débris retrouvés dans plusieurs parties de l’océan Indien sèment le doute dans la tête des familles par rapport à l’endroit où se trouvait l’avion et la direction dans laquelle il se dirigeait quand le drame a eu lieu. «Nos vies ont été chamboulées. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est difficile de continuer à vivre», confie Grace Nathan.

 

Cette dernière et quatre autres proches des victimes tout comme d’autres encore, se sont regroupés en une association, Voice370,pour faire entendre leur voix. Ils ont décidé de ne pas rester tranquilles et de se déplacer un peu partout, dans les régions où des débris sont susceptibles d’être retrouvés.

 

La dernière fois que Grace a vu sa mère, c’était en 2013.«C’était à l’aéroport de Malaisie. Elle était venue m’accompagner car je m’envolais pour l’Angleterre afin d’y poursuivre mes études»,raconte Grace. Sa mère se rendait en Chine pour rejoindre son père qui y travaille. Depuis, le temps passe et elle est toujours dans l’attente.

 

Les débris qui ont été retrouvés à Rodrigues et dans d’autres régions de l’océan Indien l’ont menée jusqu’à notre île. «Tous les détails sont importants. Si on arrive à comprendre, ça pourrait aider à ce que des drames du genre ne se reproduisent pas»,ajoute Grace. Elle est venue à Maurice après avoir été à Madagascar où les membres de l’association et elle ont passé leurs messages d’espoir.

 

Dans l’île, ils ont rencontré les autorités, les membres de la force policière, etc. «On implore les Mauriciens d’être vigilants. S’ils tombent sur une pièce suspecte, on les invite à la soumettre aux autorités. C’est important pour nous. Une petite récompense est prévue pour ceux qui nous rapporteront d’éventuels débris», ajoute Grace.

 

Parmi ceux qui se sont déplacés à Maurice : Hui Jiang, 44 ans. Lui aussi a perdu sa mère. «Elle s’appelait Cui Yen Jiang. Elle avait 73 ans»,confie celui qui est aussi tourmenté par l’absence de réponses autour de la disparition du vol MH370. Bien que deux ans se soient écoulés, il est encore ému quand il parle de cet événement.

 

Il est d’autant plus troublé car il y a à peine une semaine, il a lui-même trouvé un débris suspect sur l’île Ste Marie à Madagascar. «Si après deux heures, j’ai pu moi-même trouver une pièce suspecte, je me dis qu’il doit bien en avoir d’autres. C’est pour cette raison qu’on sollicite l’aide des Mauriciens. Ça peut aider à faire avancer les choses»,conclut Hui Jiang qui, depuis mars 2014, s’accroche à chaque petite lueur d’espoir.

 


 

Quand l’ombre de l’avion plane sur notre région

 

Après le Mozambique et La Réunion, un autre débris pouvant appartenir au vol MH370 a été découvert en Malaisie. On se souvient qu’un débris a aussi été retrouvé à Rodrigues le 30 mars. Selon un rapport du Bureau de la sécurité des transports australien, en date du 2 novembre, l’avion aurait chuté et effectué de nombreuses vrilles avant de s’échouer en mer. Pour arriver à ces résultats, les enquêteurs ont analysé les dernières données satellites et les ont mises en relation avec les différents débris recueillis. L’avion aurait chuté à une vitesse atteignant les 7 600 mètres par minute.