• Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression
  • Sept kendokas en formation à la Réunion
  • Plusieurs noyades et disparitions en mer : des familles entre chagrin et espoir
  • Mobilisation du 1er Mai : la dernière ligne droite avant le grand rendez-vous
  • Le PMSD secoué : démissions, rumeurs et confusion…

#pourceuxquirestent | Leur fils unique percuté mortellement par un chauffeur en état d’ébriété | Rooba et Deorajen Pakireepillay : «Nous ne vivons plus depuis deux ans»

Selven avait des rêves plein la tête.

Entre boire et conduire, il faut choisir. Car l’alcool au volant peut avoir de graves conséquences, voire causer la mort. Cela a été le cas pour Selven Pakireepillay, mortellement fauché, il y a deux ans, par un automobiliste testé positif à l’alcotest. 5-Plus dimanche, à travers sa campagne #pourceuxquirestent, est allé à la rencontre de ses parents Rooba et Deorajen, qui, depuis le drame, conjuguent difficilement leur quotidien sans leur enfant unique.

De jour comme de nuit, il est là, fixant le ciel de son balcon. Parfois assis dans son fauteuil. Parfois debout sur ses jambes frêles, aidé de ses béquilles. Il est là, le regard vide et triste, donnant l’impression d’attendre quelque chose ou plutôt quelqu’un. Car depuis deux ans, Deoraj, 77 ans, peine à accepter le décès tragique de son unique enfant, Selven Pakireepillay. «Il est là, à attendre dans le vide. Parfois, il a regard tourné vers le ciel. Parfois, il fixe la rue, comme s’il attendait le retour de notre fils», confie Rooba Pakireepillay, les larmes aux yeux.

 

Chez elle à Mapou, la même scène se répète au quotidien depuis deux ans. Deux longues années se sont écoulées depuis que le temps s’est arrêté net au domicile des Pakireepillay. Plus précisément le 12 janvier 2014. C’est ce jour-là que tout a basculé. Ce jour maudit où Poorbalen, plus connu comme Selven, 24 ans, a été victime d’un accident à The Vale. Percuté de plein fouet par un automobiliste, médecin de profession, alors qu’il était à moto. Le conducteur de la voiture ne s’est pas arrêté après l’impact. Mais plus tard, il s’est rendu à la police et l’alcotest pratiqué sur lui s’est révélé positif. Selven, lui, avait déjà rendu l’âme. Mort sur le coup.

 

Quelques minutes plus tard, des amis du jeune homme, témoins de l’accident, annonçaient à ses parents la terrible nouvelle. Rooba, 52 ans, n’a rien oublié de cet épisode très douloureux. «Mon monde s’est effondré ce jour-là. Mon fils était allé à une séance de prière en vue du Cavadee. Ensuite, il était allé faire une balade avec des amis ; c’est sur le chemin du retour qu’il a été fauché. Tout cela ne serait sans doute pas arrivé si celui qui a renversé mon fils n’avait pas consommé de l’alcool», lance-t-elle amèrement.

 

Le couple a perdu goût à la vie depuis la mort de son fils.

 

Et pour que d’autres personnes ne connaissent pas le triste sort de son fils chéri et que son décès ne soit pas vain, Rooba, le cœur lourd de chagrin, lance un appel aux usagers de la route. «Mon mari et moi souffrons atrocement de la mort de notre fils. Nous ne vivons plus depuis deux ans. L’alcool au volant tue et bouleverse des vies entières. Pensez à deux fois avant de prendre le volant en état d’ébriété», lâche cette maman meurtrie qui ne peut contenir ses émotions.

 

Et ce drame n’a pas emporté que son fils unique. Mais aussi son époux, dont l’âme est bouleversée à jamais. «Il est là, sans être là. Il a quelque peu perdu la mémoire. Il survit grâce aux médicaments. Sa santé se dégrade de plus en plus. Nous ne vivons plus. Il ne voit plus d’un œil. Le soir, il ne dort quasiment pas. Je dois veiller sur lui», explique Pooba qui, elle-même, ne jouit pas d’une bonne santé.

 

Souffrant de varices, elle se déplace avec beaucoup de difficulté et en raison de son traumatisme suivant le départ tragique de son fils, elle est suivie une fois par mois par un psychiatre basé à l’hôpital de Flacq.

 

Toutefois, malgré tout le soutien médical qui leur est accordé, Rooba et Deorajen peinent à faire leur deuil. Ils ne le pourront sans doute jamais. Ils s’accrochent donc de toutes leurs forces à un petit rayon de soleil qui est apparu dans leur vie peu de temps après le décès de leur fils. «Une dame dans le besoin, mère de plusieurs enfants, nous a demandé de prendre l’une de ses filles sous notre toit. C’est un peu grâce à cette petite que nous avons tenu le coup. Elle nous aide beaucoup. Mais nous avons peur de la perdre. Nous vivons au quotidien avec la peur que l’on vienne nous la reprendre car rien n’a été fait officiellement», souligne Rooba en serrant la fillette dans ses bras. Son unique consolation depuis la mort de son enfant.

 

Parce que les accidents détruisent des vies entières, parcequ’ils causent des souffrances énormes, il est du devoir de chaque usager de la route de faire preuve de responsabilité. Car avec les accidents routiers, le scénario n’est jamais écrit à l’avance.

 


 

 

 

Saib Ameer-Beg, psychologue : «Faire le deuil de son enfant est un chemin difficile»

 

La mort d’un enfant est une épreuve terrible pour un parent. C’est comme une partie de soi qu’on ampute. Et accepter la perte d’un enfant n’est pas simple car c’est quelque chose qui va contre le sens même de la vie. «Généralement, c’est un enfant qui doit enterrer ses parents.

 

Mais la mort fait partie du quotidien et nous ne pouvons rien contre cela», souligne le psychologue Saib Ameer-Beg. Faire le deuil de son enfant, ajoute-t-il, est une étape longue et douloureuse. «Accepter la mort de son enfant est très dur. Surtout lorsque celui-ci meurt soudainement et cruellement, comme dans un accident de la route. Et le chemin de la reconstruction est très dur et très long. Il est encore plus difficile lorsque des parents perdent leur enfant unique.»

 

Faire le deuil de son enfant relève d’un courage et d’une force indescriptibles, explique le psychologue. «Il n’est pas impossible de faire le deuil de son enfant. Faire son deuil ne veut pas dire l’oublier. Mais accepter qu’il ne soit plus là physiquement et conserver les meilleurs souvenirs des moments passés avec lui.» Et pour arriver à cette étape, il faut franchir, pas à pas, plusieurs marches. «Un parent qui vient de perdre son enfant aura tendance à s’isoler. Or, c’est ce qu’il ne faut pas faire. Il faut exprimer sa souffrance, en parler autour de soi et consulter un psy si besoin est. Car le risque d’une tentative de suicide n’est pas à écarter», explique Saib Ameer-Beg. Par ailleurs, précise-t-il, la croyance religieuse est un des facteurs qui peuvent aider une personne à faire le deuil de son enfant.

 


 

 

#Koltar : une page Facebook dédiée à la sécurité routière

 

Trop, c’est trop ! Pour lutter à sa manière contre le nombre grandissant d’accidents de la route, la société de Reputation Management Consultants et de Communication, Magna Carta, a lancé en décembre 2016, la page Facebook #Koltar dédiée à la sécurité routière avec plusieurs messages axés sur les conseils pratiques, les lois en vigueur, les réglementations existantes en matière d’utilisation et de maintenance des véhicules et les codes de la route. Tous les utilisateurs de la route sont visés : motocyclistes, automobilistes, piétons, cyclistes, entre autres.

 

La société de communication, basée à Curepipe, est consciente qu’il est difficile d’atteindre l’objectif «zéro accident» mais espère toucher le maximum de personnes par l’éducation et la prévention en changeant le comportement et l’attitude des automobilistes sur la route, afin qu’ils adoptent et pratiquent une conduite plus responsable.

 

Le nombre bien trop élevé de morts sur nos routes interpelle ces communicants et créatifs qui ont eu pour idée d’utiliser Facebook, canal/outil de communication largement utilisé par les Mauriciens, afin de toucher la population. Six mois après son lancement, la page #Koltar, à travers ses nombreuses publications, a atteint près de 200 000 internautes.

 

Outre les habituels conseils de sécurité routière aux automobilistes à travers les médias traditionnels, Magna Carta est d’avis que la sensibilisation passe efficacement à travers des témoignages et des visuels et vidéos qui accompagnent ceux-là. La page a été lancée en décembre 2016 avec une campagne s’articulant principalement autour de témoignages émouvants de victimes d’accidents de la route ou de proches de victimes dont la vie a basculé dramatiquement depuis ce jour.

 

Les initiateurs de la page #Koltar déplorent, par ailleurs, le nombre de victimes de la route depuis le début de l’année, conséquences souvent de l’abus d’alcool et de la vitesse au volant. La société est d’avis qu’il faut durcir davantage les sanctions pour tous les conducteurs imprudents.

 

Magna Carta espère, à long terme, continuer à collaborer avec des partenaires, comprenant les sociétés d’assurances, les concessionnaires, entre autres, pour continuer à diffuser des messages dédiés à la sécurité routière sur la plateforme #Koltar.

 


 

Vivo Energy Mauritius s’engage : 100 000 élèves mobilisés pour le Road Safety Day de Cité Zen

 

Dans le cadre de la campagne Cité Zen édition 2017, une journée dédiée à la sécurité routière sera observée le lundi 3 juillet dans toutes les écoles primaires. Organisé par Vivo Energy Mauritius, société détentrice de la franchise Shell à Maurice, le Road Safety Day mobilisera près de 100 000 élèves et tout le personnel enseignant des 318 établissements scolaires publics et privés de Maurice et Rodrigues.

 

Belinda Teeroovengadum, Corporate Communications Manager de Vivo Energy Mauritius, explique le but de cette journée spéciale. «Des drames se jouent tous les jours sur nos routes alors que nous n’arrêtons pas de multiplier les campagnes à Maurice. La sécurité routière est une affaire de tous et parlant de sensibilisation, nous avons jugé nécessaire de sensibiliser les plus jeunes», explique-t-elle.

 

Depuis la première édition organisée en 2014, en collaboration avec le ministère de l’Éducation et des Ressources humaines, le Road Safety Day est devenu un rendez-vous incontournable de la campagne Cité Zen et du calendrier scolaire. Cette année encore, toutes les écoles primaires de Maurice et Rodrigues ont été invitées à participer à cette journée qui sera marquée par une série d’activités axées sur la responsabilité civique individuelle et collective, clé de la réussite de tout combat contre l’insécurité routière. La cérémonie officielle en marge de cette journée se tiendra à la Mare d’Albert Government School.