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Partielle au nº 18 : Candidat unique de l’opposition : le difficile compromis

Arvin Boolell , Xavier-Luc Duval et Alan Ganoo ne seraient pas tombés d’accord.

L’idée peut sembler bonne à ceux qui la proposent, néanmoins la réalité rend sa réalisation plutôt ardue…

Ce serait une question de bonne volonté. De compromis, même. Mais le silence a vite suivi les prémisses de discussions autour d’un sujet chaud du show politique : les partis de l’opposition doivent-ils présenter un candidat unique ? La partielle au nº18 (Belle-Rose-Quatre-Bornes) – qui est toujours en attente d’une date –  ne rapproche pas. Et la fraîcheur de l’hiver ne force pas aux «câlinous» entre blocs politiques. Pourtant, c’est ce qui conviendrait le mieux, explique un membre du MP : «Pour contrer Roshi Bhadain et un candidat du gouvernement, il faut que nous soyons unis.» Pour Atma Bumma, du même parti, pas de doute non plus : il est nécessaire d’envisager une plateforme commune. Néanmoins, si ces derniers jours, les rumeurs laissaient entendre que le PMSD, le MP et le PTr feraient cause commune autour d’un seul pion sur leur échiquier, il semblerait qu’il n’en sera rien. 

 

Pourtant, des représentants de ces trois partis étaient présents à l’anniversaire des 35 ans de députation d’Alan Ganoo, le président des Patriotiques. Et ce sujet y aurait été discuté. En long et en large. Mais cette semaine, Arvin Boolell, candidat des Rouges, et Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, ont dit leur point de vue sur la question. Pour le premier, il n’y a aucun doute, le Labour se lance seul dans cette joute électorale : «Je le répète haut et fort : il n’y a et il n’y aura pas de pourparlers entre le PTr et les autres partis politiques concernant une candidature unique à cette élection.» Xavier-Luc Duval est du même  avis (mais attention, pas dans le style d’un compromis) : «Nous avons notre candidat et nous ne le retirons pas. Il est de loin le meilleur et nous sommes confiants de gagner.» 

 

Il est évident que le nom de l’élu pose problème. Qui d’Arvin Boolell et de Dhanesh Maraye se sacrifiera ? Aucun des deux… pour l’instant : «J’imagine que si Arvin Boolell est le candidat choisi, ça ne devrait pas poser problème, non ?» tente un membre du PTr. Néanmoins, au PMSD, les choses seraient plus complexes : «Le leader l’a dit : nous voulons que notre candidat soit choisi. Et puis, de toute façon, s’associer avec le PTr actuellement serait une mauvaise stratégie», confie un proche de Xavier-Luc Duval. 

 

«Mascarade»

 

Après la démission du PMSD de l’alliance au pouvoir, nombreux sont ceux qui ont accusé les Bleus de vouloir remettre le couvert avec Navin Ramgoolam et Cie : «Ce n’est pas notre but. Nous voulons nous construire en tant que parti national.» Au niveau du MP, par contre, la question ne se poserait pas. Alan Ganoo ne serait pas «demandeur». «Je crois que le standd’Alan, c’est de soutenir, pas de s’engager dans la bataille», estime un membre du MP. Dans cette danse des contraires, ni le MMM – dont le thème de campagne, annoncé hier,  est «Sauver le pays» – ni le Reform Party ne sont invités. 

 

D’ailleurs, c’est pour contrer Roshi Bhadain, virulent envers Xavier-Luc Duval cette semaine, et Nita Juddoo (candidate des Mauves) que cette fronde est envisagée, même si elle a du mal à se concrétiser : «Il y a cette partielle, bien sûr. Mais elle n’est qu’un test pour les législatives. La question la plus importante est la suivante : est-ce qu’une alliance PMSD-PTr-MP peut fonctionner ?», explique un proche du MMM qui ne fait plus de la politique active. En tout cas, explique-t-il, le MMM n’entrera jamais dans cette «mascarade». Ne sait-il pas qu’avec Paul Bérenger il ne faut jamais dire… jamais ? Visiblement pas. Questionné sur la thématique du candidat unique, le leader du MMM a, lui, en conférence de presse, fait la boutade suivante : «Dimunn ki pe koz sa ena letan pou perdi.»

 

Par contre, tout ne serait pas concentré autour du trio. Vasant Bunwaree, démissionnaire du PTr et leader du  MTM, a demandé une femme candidate cette semaine…laissant penser qu’il soutiendra les candidatures féminines = celle du MMM (qui est le seul parti à aligner une femme, pour l’instant).  Peut-être, peut-être pas. Pour l’instant, chaque mouvement politique mène sa bataille. Et les alliés d’hier deviennent les ennemis du jour. Comme Roshi Bhadain et Xavier-Luc Duval. Ces stratégies se font et se défont sur un tempo un chouia erratique. 

 

Pour l’instant, ça n’a pas de grandes implications : «L’opposition peut s’amuser. Ils n’ont que ça à faire», estime un membre du MSM. Le parti de Pravind Jugnauth n’a pas encore signifié son intention de se lancer dans la joute électorale. Si un candidat de l’alliance gouvernemental entrait dans la danse, les pas de l’opposition seraient, peut-être, totalement différents. Des mésalliances se transformeraient en alliances. Et il y aurait sûrement de la bonne volonté…