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Négligence médicale alléguée à l’hôpital de Flacq

Vikash Ramdin et Michaella, sa belle-mère, réclament justice.

Vikash Ramdin est dévasté. Sa femme Neshma, qui était enceinte de huit mois, a perdu son bébé quelques heures après avoir été renvoyée de l’hôpital avec l’autorisation d’un gynécologue. Le père revient sur cette sombre affaire alors que son épouse se remet d’une lourde intervention chirurgicale aux soins intensifs.

Pour lui, il n’y a aucun doute. «Mon bébé serait en vie si le médecin n’avait pas fait preuve de négligence.» C’est ainsi que Vikash Ramdin, 29 ans, explique la mort de l’enfant que sa femme Neshma, 21 ans, et lui attendaient depuis huit longs mois. La grossesse, selon lui, se serait très bien passée. Du moins jusqu’au mardi 12 août. «Elle ressentait des douleurs au niveau du ventre aux petites heures du matin ce jour-là. Je l’ai conduite à l’hôpital de Flacq à 4 heures et elle a été admise en salle de maternité. Lorsque le gynécologue a examiné son dossier, il a constaté qu’elle n’avait pas reçu l’injection qu’on administre aux femmes enceintes au sixième mois de leur grossesse. On lui a fait cette injection à ce moment-là. Puis, vers 9 heures du matin, quand le spécialiste a fait sa tournée dans la salle où ma femme se trouvait, il l’a autorisée à rentrer à la maison. On lui a tout simplement dit que les douleurs qu’elle ressentait était normales et qu’elles finiraient bien par s’arrêter», explique Vikash, bouillonnant de colère.

Mais une fois qu’ils sont rentrés chez eux, à Lallmatie, l’état de santé de Neshma n’aurait connu aucune amélioration. Bien au contraire. «Elle se plaignait toujours de son ventre. Et vers une heure du matin, le mercredi 13 août, elle a commencé à saigner. Je l’ai une nouvelle fois emmenée à l’hôpital où elle a encore été admise en salle de maternité. Les infirmières étaient étonnées et se demandaient pourquoi on l’avait autorisée à rentrer à la maison quelques heures plus tôt. Alors que tous les éléments étaient déjà réunis pour qu’on la garde sous observation», avance Vikash.

État critique

Quelques minutes plus tard, les rêves du jeune homme s’effondrent lorsqu’il apprend, du personnel soignant, que le cœur de son bébé a cessé de battre. Le monde s’écroule alors sous ses pieds. «Neshma a fait une échographie quelques minutes après son arrivée. Et le personnel a constaté que le cœur de notre bébé ne battait plus. Un spécialiste a été demandé en renfort. Après avoir examiné ma femme, il a dit que son état était critique et qu’il fallait l’opérer tout de suite. Car des caillots s’étaient formés dans son ventre et elle risquait d’y laisser la vie.»

Neshma est conduite en salle d’opération à 7h30. «Une césarienne a été pratiquée pour retirer l’enfant qui ne respirait plus. Ensuite, on lui a nettoyé l’utérus pour enlever les caillots. Selon le chirurgien, elle était à deux doigts de mourir. Pour l’heure, ma femme est toujours hospitalisée à l’unité des soins intensifs.»

Vikash est persuadé que l’injection faite à sa femme et le fait que son épouse a été renvoyée de l’hôpital quelques heures après sa première admission ont contribué à la mort du bébé. «Cette injection est normalement administrée au sixième mois de grossesse. Or, ma femme l’a reçue au huitième mois alors qu’elle avait de fortes douleurs. Un médecin doit évaluer les risques avant d’administrer un traitement quelconque à une patiente, surtout à une femme enceinte. Je l’ai rencontré et j’ai tenté de lui demander des explications, mais il s’est montré très grossier envers moi. J’ai porté plainte contre lui pour langage abusif», soutient notre interlocuteur.

Selon nos recoupements, le médecin mis en cause a été convoqué à un board meeting le mercredi 13 août, par la direction de l’hôpital de Flacq. Mais il aurait refusé d’y participer. Quoi qu’il en soit, une enquête a été initiée par le ministère de la Santé pour faire la lumière sur cette affaire. D’ailleurs, ce ne serait pas la première fois que le gynécologue de Neshma se trouve mêlé à une histoire de ce genre. Il y a environ dix ans, une jeune femme avait trouvé la mort après son accouchement. Un morceau de coton oublié dans son ventre par le médecin avait provoqué une infection sévère.

La victime, Cindy Aza, n’est autre que la cousine de Neshma Ramdin. «J’ai perdu ma nièce à cause de ce médecin. J’ai failli perdre ma fille. Et elle a perdu l’enfant qu’elle attendait avec beaucoup d’impatience», fait ressortir Michaella Cheenatur, la mère de Neshma, très révoltée par cette situation. Tout comme le reste de sa famille, elle pleure la disparition de celle qui aurait fait d’elle une grand-mère pour la première fois. «C’était une petite fille et elle pesait 2.8 kg», pleure Michaella qui ne peut contenir son émotion. Alors que Vikash n’a qu’une chose en tête : obtenir justice.