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Nathalie Legrand meurt d’un lupus : Son combat raconté par son mari

Elle a lutté jusqu’au bout, de toutes ses forces. Mais cette maman de trois enfants a rendu son dernier soupir le jour de son 41e anniversaire. Un choc pour sa famille. Son époux Franco revient sur le combat qu’elle a mené pendant 17 longues années contre cette maladie dont la journée internationale est observée le 10 mai prochain.

Elle était une personne «extraordinaire», «remarquable»,«une battante». Hélas, Nathalie Legrand a perdu son dernier combat le jour de son 41e anniversaire. Le 1er mai, elle a rendu l’âme sur son lit d’hôpital, après 17 années de lutte contre un lupus. Une date à jamais gravée dans la mémoire de ses proches. Notamment celle de son mari Franco. «Lorsque son état de santé s’est détérioré il y a deux mois, toute la famille pensait que, cette fois encore, elle allait s’en sortir. Nous ne nous étions pas préparés à la perdre», confie-t-il. Il revient sur le combat de Nathalie, fait de hauts et de bas.

 

«À plusieurs reprises, elle a été malade. À chaque fois, nous pensions que c’était la fin mais elle se battait toujours et se remettait»,confie celui qui a été marié à Nathalie pendant 22 ans. «Dès qu’elle entrait dans une pièce, celle-ci s’illuminait. La maladie rongeait Nathalie mais elle a toujours fait passer le bien-être de ses proches avant le sien.»

 

Nathalie et Franco Legrand se connaissaient depuis l’adolescence. «Nous fréquentions la même église. Nous étions d’abord amis, puis nous nous sommes découvert des points communs. Nous étions tous les deux passionnés par la musique.» D’ailleurs, Nathalie avait fait partie des finalistes de l’émission Star 2011. 

 

Le couple finit par se passer la bague au doigt et Nathalie met au monde son premier enfant, Emilie, en 1997. Franco et elle sont alors sur un petit nuage. Mais leur ciel commence à s’assombrir en 2000 lorsque Nathalie est enceinte de Matthieu, son deuxième enfant. 

 

Jamais seule

 

«Elle avait été faire un check-upchez le dentiste. Ce dernier lui avait prescrit des antibiotiques. Les effets secondaires des médicaments ont commencé à se manifester. Des taches sont apparues sur ses joues. Elle avait des coups de fatigue. Nous avons consulté le médecin de la famille et il a vu qu’il s’agissait d’un lupus avant même d’avoir d’effectué des tests.» Un an plus tard, des examens médicaux effectués à l’hôpital Victoria, à Candos, confirment la thèse du lupus.

 

Mais Nathalie et ses proches ne savent pas ce qu’est le lupus. Elle intègre alors l’association Lupus Alert. «Les membres du groupe l’ont beaucoup soutenue et lui ont appris comment vivre avec. Elle suivait un traitement médical très lourd. On lui avait prescrit de la cortisone et les effets secondaires, comme les fortes fièvres et le gonflement des articulations, se sont vite fait sentir. Mais ce qui l’avait le plus perturbée, c’était la perte de ses magnifiques cheveux et le fait qu’elle ne pouvait plus chanter», confie Franco. 

 

Nathalie ne se rendait pas vraiment compte de la gravité de la maladie avant de perdre, un à un, ses amis de l’association.«Elle était terrifiée mais bénéficiait du soutien de toute la famille. Elle n’était jamais seule. Nous lui avions fait comprendre qu’elle pourrait vivre avec et qu’il lui fallait lutter.» Entre-temps, elle accouche de Shania, son troisième enfant. Ce qui la pousse à se battre davantage. 

 

Mais il y a deux mois, l’état de santé de Nathalie se détériore. Elle fait de la rétention d’eau, souffre d’anémie et le lupus entraîne une perte de poids drastique. Ses rendez-vous à l’hôpital se multiplient. «Elle souffrait aussi de pertes de mémoire et n’avait plus le moral», selon Franco. Alors, ce dernier, qui travaille dans le domaine musical, démissionne pour s’occuper d’elle. 

 

Le mercredi 26 avril, lors d’un énième rendez-vous médical, les médecins lui conseillent de séjourner à l’hôpital mais elle refuse, souhaitant d’abord célébrer son anniversaire en famille, à la maison. Toutefois, «les douleurs qu’elle ressentait durant la soirée étaient si atroces qu’il a fallu qu’on la conduise à nouveau à l’hôpital pour qu’elle soit admise. Son état s’est vite dégradé». Durant le week-end, elle est placée sous assistance respiratoire et très tôt, le lundi 1er mai, elle pousse son dernier souffle. Laissant derrière elle des proches abasourdis.

 

«C’était impossible de ne pas l’aimer», confie Franco. Aujourd’hui, c’est l’aînée de Nathalie qui marche sur ses pas musicaux. «Maman a tout fait pour que nous ayons une vie normale, comme tous les autres enfants. Elle s’est toujours bien occupée de nous», confie Emilie. 

 

À l’occasion de la journée  et du mois de la sensibilisation au lupus observés en mai, Franco lance, lui, un appel au public : «Ne délaissez jamais quelqu’un qui souffre de cette maladie. Le soutien de l’entourage compte pour 50 % du traitement. Si mon épouse a pu vivre toutes ces années, alors que le médecin lui avait pronostiqué uniquement trois ans, c’est parce qu’elle se sentait aimée.» Mais aussi parce que Nathalie Legrand avait la rage de vie…