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Mila Ramtohul, sauvagement agressée au couteau dans sa boutique | Sa fille Avishka : «Notre famille vit un véritable drame»

Mila Ramtohul n’avait jamais été victime de vol ni d’agression auparavant selon sa fille.

Cette habitante d’Eau-Coulée, âgée de 58 ans, était toujours sous observation à l’unité des soins intensifs de la clinique Fortis Darné à Floréal à l’heure où nous mettions sous presse. Trois jours plus tôt, elle a eu le foie perforé et la gorge tranchée dans son commerce à la rue Dr Charles Régnaud. Son agresseur, un habitant de Cité L’Oiseau, est passé aux aveux. Chez les Ramtohul, l’atmosphère est lourde. Avishka, la fille de Mila Ramtohul, témoigne.

Jeudi 12 janvier. 19 heures. Il fait presque nuit. La rue Dr Charles Régnaud à Curepipe est particulièrement animée. La superette qui jouxte la rue Sivananda, plus connue comme sime disik, est bondée de monde venu faire des achats avant la fermeture. À côté, le rideau de fer de la boutique Bon Voisin est baissé. La présence d’un policier en uniforme à l’entrée attire l’attention des curieux.

 

Un terrible drame s’est joué dans ce commerce la veille. Vers 11h20, des policiers du poste de police d’Eau-Coulée s’y sont rendus suite à une requête sur le 999. Sur place, ils retrouvent Koosmawtee Ramtohul, âgée de 58 ans et plus connue comme Mila, inerte et baignant dans une mare de sang dans sa boutique qu’elle gère depuis plus de 30 ans. Elle est transportée à la clinique Fortis Darné où elle subit une première intervention chirurgicale pour stopper les hémorragies. 

 

Se basant sur certaines informations, la Criminal Investigation Division de Curepipe a procédé à l’arrestation de Jean Warren Benito Monvoisin, 25 ans et habitant Cité L’Oiseau, vers 23h30 le jour du drame. Ce dernier a avoué les faits (voir hors-texte).

 

«Notre famille vit un véritable drame depuis cette terrible agression», confie Avishka, la fille de Mila. La jeune femme, mariée et âgée de 30 ans, est venue soutenir son père Cowlessur, propriétaire de poulailler à Nouvelle-France, dans cette dure épreuve, en l’absence de son frère Shakil, 34 ans. D’une voix à peine audible, elle explique que sa mère a dû subir une seconde intervention chirurgicale au lendemain de l’agression. «On lui a enlevé un rein au lendemain de son agression en raison des saignements internes excessifs. L’état de santé de ma mère n’est plus critique car il commence à s’améliorer selon les médecins, même si elle a perdu environ six pintes de sang. Elle a aussi subi une trentaine de points de suture», nous a-t-elle déclaré hier après-midi.

 

Lorsque nous l’interrogeons sur l’agression dont a été victime sa mère, le ton change.Elle lance : «La lwa pa ase sever dan Moris, sa mem ena dimunn permet zot tir lavi dimunn akoz inpe kas. Si ti ena penn de mor, pa ti pu ena tou sa la. Ma mère n’avait jamais été victime de vol ni d’agression  auparavant.» Le jour de l’agression, sa mère portait une entaille au cou et ses vêtements étaient tachés de sang. Mais cela ne l’a pas empêchée de composer le numéro de portable de son père : «Je pense qu’elle s’est fait trancher la gorge car elle n’a pas voulu obtempérer. Elle était très courageuse. C’est un passant qui a dit à mon père que ma mère s’est fait agresser après avoir reçu la visite d’un cambrioleur.»

 

Lorsque Cowlessur, qui partage la vie de Mila depuis 35 ans et qui l’aidait dans son commerce en fin d’après-midi tous les jours, débarque sur les lieux, la rue est bondée de policiers et de badauds. Une ambulance de la clinique Fortis Darné avait déjà transporté Mila. «Nous avons opté pour cet établissement pour deux raisons. La première, c’est qu’elle se trouve à quelques minutes de notre maison. La seconde, c’est que l’ambulance du Samu a pris trop de temps pour arriver», explique Avishka. Depuis, le quotidien de la jeune femme et de ses proches a été chamboulé. «Mama tuzur sou obzervasion. Mem si so la sante retabli, li pa pu 100 %. Li pu ena enn ti andikap. Mo pa swet personn viv seki nu pe viv la. Mama pa merit sa. Sak fwa telefonn sone, nu per gagn move nuvel.»

 

Mais Avishka s’accroche à l’espoir…

 


 

Warren Monvoisin passe à côté d’une carrière de footballeur

 

Se raser le crâne et la barbe pour qu’on ne le reconnaisse pas. C’est ce qu’a fait Warren Monvoisin en rentrant chez lui après avoir sauvagement agressé Mila Ramtohul pour la somme de Rs 4 100, indique une source policière. Mais les enquêteurs sont remontés jusqu’à lui sur la base de certaines informations. Arrêté, le jeune homme est passé aux aveux. Dans sa déposition, il a expliqué avoir agressé Mila Ramtohul pour pouvoir se procurer de la drogue. Il a participé à une reconstitution des faits et a aidé la police à retrouver l’arme du crime avant d’être placé en détention. Il a comparu devant le tribunal de Curepipe le lendemain et a été maintenu en détention. Il fait l’objet d’une charge provisoire de tentative d’assassinat.

 

 

L’arrestation de Warren Monvoisin a choqué plus d’un. Dans son entourage, il était considéré comme un fils de bonne famille, mais avait de mauvaises fréquentations. Le jeune homme, un mordu du ballon rond, a failli intégrer une équipe de football très connue des hautes Plaines-Wilhems. 

 

En effet, lorsque le club lance une opération de détection, l’année dernière, à l’attention des habitants de la région, il répond présent en compagnie de son frère cadet qui est également un féru de football. «Il est venu faire des essais avec nous lors de cet exercice de recrutement et a démontré qu’il pouvait jouer au football. C’est au poste d’ailier qu’il était le plus à l’aise. Après avoir procédé à un écrémage, nous l’avons convoqué pour des séances d’entraînement avec le groupe qui allait composer l’équipe première avant le début de la saison. Mais il ne s’est jamais pointé. Nous ne l’avons plus revu. Il n’a donc jamais défendu nos couleurs et ne peut être associé à notre club», explique un dirigeant.

 

Ceux qui ont côtoyé Warren Monvoisin parlent de quelqu’un qui s’est laissé influencer par ses mauvaises fréquentations. Contrairement à son petit frère : «Son frère est très discipliné. Il est également très appliqué. Warren faisait le contraire. C’est dommage», explique un coéquipier. 

 

En juin dernier, Warren Monvoisin avait été arrêté après avoir agressé une sexagénaire à Floréal pour lui voler son sac contenant environ Rs 700 et ses effets personnels comprenant un téléphone cellulaire. Il a récidivé cette semaine et se retrouve depuis derrière les barreaux… bien loin des terrains de foot.