• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

Les enfants dans la fièvre du Mondial

La footmania a déjà gagné les petits de l’Académie de foot de Roche-Bois Bolton City.

Ils ont 9, 11 et 13 ans, et sont de véritables fanas de football. Sur le terrain comme devant la télé, ces petits joueurs ne laissent rien passer et pour eux, la Coupe du Monde est un événement à ne manquer sous aucun prétexte.

Coup de sifflet. Ils foncent tout droit vers le poteau. Le ballon roule sur l’herbe. Ça dribble dans tous les sens. Ils courent, font des passes, essaient de marquer des buts, les ratent, mangent l’herbe, se relèvent pour courir de plus belle. Ici, on parle foot, on boit foot, on mange foot, on respire foot, bref, on vit foot. Ils ne sont pas plus hauts que trois pommes. Pourtant, dans leur catégorie, ce sont de fins connaisseurs.

 

Depuis l’année dernière, l’Académie de foot de Roche-Bois Bolton City réunit plusieurs enfants des faubourgs de la capitale. Ils sont près d’une cinquantaine à se donner rendez-vous une fois par semaine à la «Plaine Dragon» pour les entraînements. Vêtus de leur maillot arborant fièrement les couleurs de la Bolton Team, ils sont à fond et essaient même de reproduire les célèbres figures de leurs joueurs préférés. Sur le terrain, l’ambiance est électrique.

 

Accros au foot, ces petits trépignent d’impatience en attendant le coup d’envoi de la Coupe du Monde de football. Si la majorité d’entre eux avaient à peine 8 ans il y a quatre ans, niveau information, ils sont au taquet. «C’était au Brésil, au stade Maracaña», lance l’un d’eux. «L’Allemagne a gagné 1-0 contre l’Argentine», crie un garçonnet. «C’était un but de Mario Götze», dit un autre petit.

 

Passion

 

Aujourd’hui qu’ils sont un peu plus grands, pas question cette fois de rater le Mondial. «Je vais tout regarder. Bien sûr, ma maman ne me laissera pas le faire en semaine parce qu’il y a école. Heureusement qu’il y a les rediffusions», lance Luciano Auguste, 11 ans, goalkeeper des Bolton junior. Lorsqu’il regarde un match, Luciano a toujours les yeux rivés sur le gardien de but.

 

Chez lui, le football est une histoire de passion et de famille. «Mon papa et mon oncle ont tous les deux été des goalies. C’est un poste difficile. Quand il y a but, on vous en veut un peu mais quand vous arrivez à arrêter le ballon, qu’est-ce que c’est bien.» Supporteur de Manchester United, il imagine une finale entre l’Angleterre et la France, avec une petite préférence pour cette dernière. «La France a de bons joueurs tels que Pogba et Mbappé sous la houlette de l’entraîneur Didier Deschamps.»

 

En grands amateurs du ballon rond, ils ont évidemment leur avis sur tout ou presque. Les pronostics vont déjà bon train comme chez les grands. Aaron Wong et Grégory Bienvenue, 12 ans, sont, eux, de vrais Bleus. «Ils iront en finale. Ça c’est sûr.» Whelan Azie et Noah Raffaut, 12 ans aussi, voient, pour leur part, une finale entre l’Espagne et le Brésil. Noah n’a qu’une hâte : vivre intensément cette Coupe du Monde. Entre ces deux couleurs, Whelan a, lui, le cœur qui balance. «De Gea est le maillon fort de l’équipe d’Espagne et Neymar est au top. Tous les deux ont cet esprit d’équipe, le sens du collectif.»

 

Mohanish Macarchand, 13 ans, est déjà tout excité. «J’aime courir derrière le ballon, essayer de marquer un but. J’aime cette ambiance.» À la maison, l’attention sera focalisée sur le foot au cours des semaines à venir. Pour lui, ce sera l’Argentine, même si dans son cœur, il reste un fervent lion.

 

S’imaginer dans les souliers d’un grand joueur de foot. Se retrouver sur un grand terrain dans une super équipe. Ezéchiel Brasse, 12 ans, y pense tous les jours. Attaquant dans l’âme comme son père Désiré, ancien joueur des Bolton, il adore plus que tout être sur un terrain. Et en bon fan qu’il est, il compte bien suivre à fond cette Coupe du Monde. «Moi, j’aime le Brésil et j’aimerais qu’il gagne.» Alors que le compte à rebours a déjà été lancé, la fièvre du Mondial monte chez les petits.