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Le fabuleux destin d’anciens animaux errants

Mathias et Sheila Rendors ont recueilli six chiens L’un d’entre eux (au centre) est handicapé.

Des bêtes maltraitées et en danger, ce n’est pas ce qui manque. Des gens pour les sauver, c’est plus rare. Zoom sur ceux et celles qui ont ouvert leur coeur et leur porte à des animaux qui étaient livrés à eux-mêmes…

Ils ont eu droit à une seconde chance. Car au départ, ils étaient voués à une vie difficile, une vie de solitude, sans personne pour s’occuper d’eux. Eux, ce sont des chiens et chats qui, alors qu’ils erraient dans les rues ou se trouvaient dans des chenils, sont tombés sur des bon samaritains. Ces derniers, en sus de leur avoir ouvert les bras, leur ont aussi ouvert les portes de leur maison pour leur donner une place de choix dans leur famille. S’il ne manque pas de chiens ou de chats abandonnés, livrés à eux-mêmes, sans oublier ceux qui sont blessés ou maltraités, certains amoureux des animaux n’ont pas hésité une seconde à prendre sous leurs ailes ces êtres destinés à une sombre existence.

 

Karine L’Eveillé en fait partie. «Nous avons trois merveilleux maurichiens - un terme qu’elle aime utiliser pour parler de ses petits protégés - dont deux étaient destinés à une vie dans les rues à faire les poubelles et le troisième attendait avec frayeur le sort qui lui était réservé à la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW). Ils ont chacun leur personnalité mais se rejoignent pour nous combler d’amour et nous surprendre chaque jour. Nos chiens ne sont pas des chiens de race. Mais ils ont droit aux mêmes traitements que les autres. Ils comblent nos vies.  Vivement plus d’espace chez nous pour en accueillir davantage», confie celle qui se dit très heureuse aux côtés de ces chiens qui ont changé sa vie. Elle les considère d’ailleurs comme ses enfants.

 

Comment a commencé cette belle aventure faite d’apprentissage et de découverte ? Par Corsaire ! «C’est une chienne que nous avons recueillie, à Pointe-Jérome, Mahébourg, il y a cinq ans de cela. Elle avait à peine deux semaines. Sa maman, une chienne errante, faisait les poubelles pour se nourrir et attendait la bienveillance des rares campeurs du centre de Jeunesse. Elle avait donné naissance sous un conteneur. Nous l’avons ramenée à la maison, dans le froid de Curepipe.» C’est le début d’une belle histoire d’amour : «Il fallait la nourrir au biberon comme un bébé. Je la serrais contre moi le soir pour la réchauffer et l’empêcher de pleurer. Je lui parlais comme à un enfant, lui montrant où aller faire ses besoins. Pour elle, nous étions ses parents. Les après-midi, nous avons un accueil extraordinaire. Entre elle et moi, c’est fusionnelle ; elle réagit à tous les petits noms que je lui donne. Elle est indépendante, bonne gardienne et sociable avec les humains.»

 

Pirates

 

Après Corsaire, Karine nous présente Surcouf(e) : «C’est une chienne que nous avons adoptée chez PAWS, il y a trois ans. Quittant le froid de Curepipe pour le beau soleil de Blue-Bay, nous avons eu la chance d’avoir un plus grand espace pour un deuxième chien et un compagnon de jeu pour Corsaire.  Au refuge de PAWS, il y a tellement de chiens qui attendaient et qui attendent toujours un maître pour un peu de bonheur et beaucoup d’amour. Nous avions eu un coup de cœur pour elle de par sa prestance et son regard qui disait “c’est moi qu’il vous faut”.»

 

Et Pirate est venu compléter cette petite tribu. «C’est un joyeux luron très spécial. Son pelage lui donne un air de Dalmatien, son regard joueur et son doux caractère le rendent spécial. Il avait à peine trois mois quand Caroline Chellen Furzankhan (une fervente militante de la cause des animaux) l’a repéré à la MSAW. Une levée de fonds a suivi pour le sortir du couloir de la mort. Son expérience là-bas a fait de lui un chien extrêmement reconnaissant envers les humains. Nous avons fait une demande pour l’adopter. Après de nombreuses questions et photos de son futur environnement, il était à nous», confie Karine L’Eveillé, qui irradie en parlant de ses chiens.

 

Mathias et Sheila Rendors sont aussi aux aux petits soins pour leurs animaux qu’ils ont recueillis alors qu’ils vivaient dans des conditions difficiles. Deux de leurs six chiens étaient d’ailleurs dans le «dog pound» et allaient être tués ! «Je n’ai jamais compris comment on pouvait traiter des animaux de la sorte. On a été touchés par leur histoire et on a décidé de les accueillir chez nous», confie Mathia Rendors, un habitant de Poste-de-Flacq. Depuis chez lui, il y a six chiens.  Fweddie, Zulu, Cosette, Forest, Jumbo et Puddie, mettent des couleurs dans sa  vie et celle de son épouse. «Ils sont avec nous sur le canapé, ils sont dans notre lit et on mange ensemble», poursuit Mathias qui a aussi eu un coup de cœur pour l’un de ses petits protégés qui est handicapé : «On l’a trouvé au bord de la route et on l’a pris chez nous et depuis on essaie de lui assurer une belle vie malgré son handicap.»

 

C’est aussi la mission que s’est fixée Tania Anctil en adoptant trois chats. «Je viens du Canada et j’ai toujours eu une relation particulière avec les animaux. J’ai pris ces animaux alors qu’ils étaient encore bébés et le dernier, je l’ai trouvé sous une voiture. Je ne pouvais pas me résoudre à les laisser livrés à eux-mêmes», nous explique Tania Anctil qui aujourd’hui se dit très fière de Gollum, Stryker et Guiness. «Je n’imagine pas ma vie sans eux…» Pour elle, la stérilisation pourrait être une solution au problème d’animaux errants mais une autre solution, c’est d’offrir un foyer à ces animaux et les sauver d’un triste destin…