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Lauréats : ces collèges qui entrent dans la cour des grands

Tessa et Sally ont brillé.

Comme chaque année, l’annonce des résultats du Higher School Certificate a fait des heureux, des malheureux et des… lauréats. Avec chacun une histoire, ces 45 brillants élèves font la fierté de leurs familles respectives mais aussi de leurs établissements scolaires. Si certains sont fidèles au poste à l’instar du Queen Elizabeth College (8) et du Royal College of Curepipe (9), d’autres établissements ont aussi brillé pour la première fois. Zoom sur ces institutions qui entrent dans l’histoire…

Tessa et Sally, les étoiles du GMD Atchia State College

 

Deux visages rayonnants. Deux sourires pleins de promesse. Deux étoiles qui brillent et qui filent vers un destin riche en réalisations. Depuis vendredi, Sally Wong et Tessa Lalljee sont les petites stars du collège GMD Atchia à Port-Louis. Pour leurs profs, elles symbolisent la fierté. Car grâce à leur performance aux examens du Higher School Certificate 2016, Sally Wong et Tessa Lalljee, classées parmi les premières dans les filières scientifique et artistique respectivement, ont attiré les feux des projecteurs sur leur collège. «Nous sommes évidemment contents de leur performance. Elles viennent toutes les deux démontrer qu’une personne peut être lauréate à force de travail et qu’il ne faut pas obligatoirement fréquenter un star collegepour le devenir», nous déclare Afhmez Oozeer, recteur du collège. 

 

Ce ne sont pas les principales concernées qui diront le contraire. Tessa Lalljee, 18 ans, ne touche plus terre depuis la proclamation des résultats. «J’ai travaillé très dur. J’ai donné beaucoup de moi-même parce que j’aime étudier, mais à aucun moment je ne visais la place de lauréate. J’ai été très surprise quand j’ai entendu mon nom à la radio», confie la jeune femme, une habitante de Ste-Croix. 

 

Depuis, les appels téléphoniques se succèdent pour la féliciter. Mais les premiers heureux sont les membres de sa famille : son père Phlippe qui travaille dans le secteur bancaire, sa mère Nathalie, femme au foyer, et son petit frère Terry, 16 ans, étudiant au collège James Burty David. «Quand on étudie, avoir le soutien de ses proches compte et je suis chanceuse d’avoir des parents qui ont toujours cru en moi sans me mettre la pression. Ils m’ont toujours fait confiance.» 

 

Depuis très jeune, lors de ses années à l’école primaire Saint Jean-Baptiste de la salle RCA puis au collège GMD Atchia – dont une année au Rodrigues College où elle avait suivi son père qui travaillait là-bas –, Tessa a compris que son futur dépendrait d’une bonne éducation. «J’ai vécu de très belles années au collège GMD Atchia. Là-bas, nous sommes comme une grande famille et le corps enseignant arrive à tirer le meilleur de chaque élève.» Pour elle, le secret pour avoir une vie d’étudiante épanouie, c’est trouver un bon équillibre entre l’école et la vie sociale.«Je ne suis pas un alien et je n’ai pas non plus passé tout mon temps libre la tête plongée dans les livres. Je suis une jeune comme tous les autres. J’aime sortir avec mes amis, aller en boîte de temps en temps ou encore écouter de la musique. En ce moment, j’écoute beaucoup Ed Sheeran. Mais c’est aussi vrai que je savais quand il fallait être sérieuse et bosser dur.»

 

Aujourd’hui, la jeune femme qui ambitionne d’aller étudier en Europe – son coeur balance entre l’Angleterre et la France –, se prédestine à une carrière dans la psychologie ou dans la relation publique. «Je n’ai pas encore fait mon choix. Pour l’instant, je vais prendre un peu de temps pour moi, pour réfléchir.» Si elle a fêté son succès autour d’un dîner avec des proches, elle sait aussi qu’il faudra dignement célébrer cet accomplissement. 

 

Tout comme son amie Sally. Car chez les Wong aussi, la lauréate de la famille est célébrée. Depuis qu’elle a appris la nouvelle à travers une amie, Sally est très demandée. Actuellement en formation dans une clinique, la jeune femme de 18 ans dédie son succès à son collège mais aussi à ses parents, tous deux originaires de Chine. «Toute la famille est vraiment contente de sa performance. Elle a beaucoup travaillé», nous confie Jiay, le frère de Sally, étudiant au collège John Kennedy, très fier de sa grande soeur lauréate. 

 

 


 

Ashwinee Pamma fait rayonner le Pamplemousses SSS

 

«Être lauréate, pour moi, c’est récolter le fruit de tous mes efforts à l’école...» C’est la réponse qui fuse quand nous demandons à Ashwinee Pamma, habitante de Khoratty, ce que cela lui fait d’être lauréate. Depuis qu’elle a entendu son nom résonner à la radio parmi les meilleurs éleves de la filière artistique, elle vit, dit-elle, comme dans un rêve. «Je ne m’attendais absolument pas à cela !» 

 

Mais même si elle n’arrive pas à réaliser ce qui lui arrive, la benjamine d’une fratrie de cinq enfants – elle a deux frères et deux sœurs – fait la fierté de ses parents Mohit, Senior Terminal Officer à la Cargo Handling, et Rani, femme au foyer. Et aussi de tout le personnel enseignant et ses amies de la Pamplemousses SSS. «Mes parents ont beaucoup investi en moi et je les remercie. Ils m’ont toujours donné tout ce que je dont j’avais besoin. Mais si je suis lauréate aujourd’hui, c’est surtout grâce à mon collège. J’y ai vécu les plus beaux moments de ma vie. C’est là-bas que je me suis consruite et c’est grâce au bagage que j’ai acquis là-bas que je suis la jeune femme que je suis aujourdhui : intelligente, sûre d’elle et bien dans sa peau.» 

 

 

Une bonne éducation, dit-elle, passe aussi par la découverte de soi et par beaucoup de choses : «Au collège, j’ai appris les valeurs de la vie, l’amitié et surtout que l’éducation est une arme qui aide à avancer. Au départ, quand j’avais fini mon CPE, j’étais triste de ne pas intéger un star college. Mais j’ai très vite réalisé ma chance d’avoir intégré la Pamplemousses SSS. Quand, j’ai décroché mes six unités aux examens du School Certificate, j’ai compris que peu importe le collège où on étudie, c’est à force de travail qu’on arrive à réaliser des exploits.»

 

Son futur, elle l’imagine dans le journalisme. Mais pour l’instant elle n’a pas encore fait de choix sur la destination où elle ira dessiner son avenir. «Ashwinee est un exemple pour toutes nos éleves», nous confie Roshini Bhujun, la directrice de la Pamplemousses SSS qui entre dans le club des institutions qui ont produit un lauréat.

 


 

 

Zahraa Khan Jaffur met le collège Doha en pleine lumière

 

Elle ne cache pas son bonheur d’être lauréate. Ni son bonheur de rendre heureuse sa famille dont ses parents et ses deux sœurs Zameelah et Zaahin, enseignante dans le collège où elle a d’ailleurs brillé : le Doha College. C’est d’ailleurs une grande fierté d’être la première lauréate de l’établissement d’Eau-Coulée. «Je ne m’attendais pas du tout à cet honneur. Je pensais être classée mais pas être parmi les premières de la filière économique.» 

 

 

Sollicitée de toutes parts-, sa belle performance oblige – entre appels téléphoniques, félicitations et visites familiales –, la jeune femme savoure ce moment magique qui couronne toutes ses années d’études. Cela, avant de se lancer très bientôt dans sa nouvelle vie d’étudiante à l’université.  

 

Pour Osman Jambocus, recteur de l’institution, l’accomplissement de Zahraa résulte d’un travail de longue haleine : «Zahraa est un pur produit de Doha. Elle était élève en primaire dans l’établissement et ensuite, avec de bons résultats, elle a choisi de poursuivre son cycle secondaire chez nous. Elle a été régulière, a été encadrée et le travail a suivi. Nous avons aussi une classée et je suis sûre qu’elles ont ouvert la voie à d’autres.» En attendant, Zahraa savoure son succès entourée de tous ses proches. 

 


 

 

Roche-Bois a aussi son lauréat

 

 

Il est l’un des lauréats du collège Royal de Port-Louis. Lui, c’est Rony Busviah qui, grâce à sa performance dans la filière économique, fait parler de lui, de son collège et fait surtout honneur à sa famille qui habite à Roche-Bois. Tous applaudissent le jeune homme depuis que la bonne nouvelle est tombée. Son père Darma, chauffeur de taxi, et sa mère Jenny, femme au foyer, sont aux anges. «Mes profs disaient que j’avais le potentiel. De mon côté, j’ai fait de mon mieux», nous confie Rony qui dédie sa performance à tous ceux qui ont cru en lui.