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Journée mondiale contre le travail des enfants | Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children : «Un problème caché et difficile à combattre»

A l’échelle mondiale, environ 158 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent. Soit un enfant sur six. En marge de la Journée mondiale contre le travail des enfants, qui sera observée le 12 juin, Rita Ventakasawmy, Ombusperson for Children, explique la situation actuelle dans l’île.

Le travail des enfants est un sujet dont on ne parle pratiquement pas à Maurice. Cela voudrait-il dire que le pays n’est pas touché par ce problème ?

 

D’abord, il faut savoir que d’après la loi, les mineurs de moins de 16 ans n’ont pas le droit d’exercer une activité professionnelle. Or, force est de constater que cette loi n’est pas toujours respectée car le travail des enfants existe bel et bien chez nous. On n’en parle pas parce que la population n’est pas sensibilisée à ce problème. Par exemple, pendant les vacances scolaires, bon nombre d’élèves de moins de 16 ans travaillent et certains sont exploités.

 

Y a-t-il eu des cas qui ont été rapportés à votre bureau ?

 

En effet mais c’est très rare. Le travail des enfants est un problème caché et difficile à combattre car on n’a jamais fait d’étude à ce sujet pour analyser la situation dans l’île. Et nous n’avons pas de statistiques non plus. C’est une des raisons pour lesquelles on avait essuyé des critiques de l’United States Department of Labor dans son rapport intitulé Findings on the Worst Forms of Child Labor de 2015. 

 

Qu’est-ce qui a été fait depuis ?

 

Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère du Travail afin de surveiller la situation. Au début de l’année, un Child Labour Coordination Committee a été mis sur pied avec la collaboration de differents stakeholders.Ce projet récent a pour objectif de protéger les enfants et leurs droits.

 


 

L’identité culturelle des enfants d’origine chagossienne au centre d’un débat

 

Après une première participation au Cours d’été international relatif aux droits des enfants l’an dernier, cette année, c’est en tant que conférencière que Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children, assistera à ce grand rassemblement planétaire qui se tiendra à l’Université de Moncton, au Canada. Cette sixième édition, qui se tiendra du 28 au 30 juin, examinera principalement le droit des enfants des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou d’origine autochtone afin de préserver leur identité culturelle, selon les articles 8 et 30 de la Convention relative aux droits des enfants. 

 

Rita Venkatasawmy a choisi de présenter un papier sur «le droit des enfants d’origine chagossienne de préserver leur culture ancestrale». Pour ce faire, dit-elle, elle a dû se replonger dans le drame humain de ce peuple déraciné.«Cet exercice m’a demandé beaucoup de préparation. Entre la documentation, les rencontres avec Olivier Bancoult et les Chagossiens eux-mêmes, je me suis à nouveau plongée dans l’histoire de ce peuple. Force est de constater que la culture ancestrale disparaît peu à peu et de ce fait, ce sont les droits des enfants d’origine chagossienne qui sont bafoués. Car ce peuple avait un mode de vie qu’il n’a pas retrouvé à Maurice. Il s’est fondu dans la masse, sans le moindre repère», explique-t-elle. Elle compte également proposer que l’histoire des Chagos soit enseignée dans les écoles à Maurice.