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Jaren, 2 ans, meurt après avoir avalé un bonbon | Ses parents : «Notre joie de vivre s’en est allée»

Didier Lagaillard et son épouse Charlène sont complètement anéantis par le décès tragique de leur fils.

Son dernier combat a duré trois jours. Mais Jaren Maël Lagaillard a malheureusement perdu celui-ci. Le garçonnet de 2 ans est décédé à l’unité des soins intensifs de l’hôpital SSRN, trois jours après s’être asphyxié avec un morceau de bonbon. Ses parents, désemparés, nous livrent un bouleversant témoignage.

Il faisait le bonheur de ses parents, de sa grande sœur et de toute sa famille. Jaren Maël Lagaillard, qui avait fêté ses 2 ans le 25 avril, était le genre d’enfant qui illumine l’endroit où il se trouve et le cœur de ceux qui le côtoient. Bon vivant, jovial, gaillard, intelligent, aimant, il ne laissait personne indifférent par l’énergie positive qu’il dégageait. Ses parents, qui comptent huit années de mariage, étaient enchantés d’avoir dans leur vie, depuis deux ans, cet enfant qu’ils avaient tant désiré après leur premier il y a six ans. Avoir une fille et un garçon les comblait de joie.

 

Ils voyaient leurs enfants grandir, avoir une belle vie, réaliser leurs rêves et leurs projets. Hélas, leur vision de l’avenir s’est brisée en morceaux. Leur petit garçon s’en est allé le jeudi 5 juillet dans des circonstances tragiques, laissant derrière lui une famille abattue et désemparée par un drame qui la dépasse et qu’elle ne peut accepter.

 

Immense chagrin

 

Charlène, la mère de Jaren, ne sait comment endiguer cet immense chagrin qui menace de l’engloutir, comment le supporter et comment le surmonter un jour. Comment vivre sans son fils chéri qui a pris tant de place dans sa vie et dans celle de toute la famille. Elle ne croit pas, aujourd’hui, qu’elle le pourra un jour. «Mon fils était notre joie de vivre. Maintenant, il est parti à jamais. Ce qui s’est passé est vraiment regrettable. J’ai perdu mon fils à cause d’un bout de bonbon. C’est dur à l’admettre», confie cette maman dont les yeux semblent contenir toutes les larmes du monde.

 

Eh oui, c’est à cause d’un bout de bonbon que son fils n’est plus là pour la faire sourire et rire. Que son petit ange est parti trop tôt, bien trop tôt. Le lundi 2 juillet, Jaren jouait avec sa grande sœur Kelssy, âgée de 6 ans, à leur domicile à Grand-Gaube, vers 17h30, quand, personne ne sait à quel moment, il s’est emparé d’un morceau du bonbon qui se trouvait en possession de son aînée et l’a avalé. Sauf que le morceau de bonbon est resté coincé dans sa gorge et il s’est mis à suffoquer. Sa grande sœur a alors alerté les adultes qui les surveillaient – les parents étaient au travail – et ces derniers ont conduit le garçonnet à la Mediclinic de Goodlands.

 

Didier, le père de Jaren, les y a rejoints directement. «Son cœur avait déjà cessé de battre, nous raconte-t-il, en larmes, repensant à ce moment très douloureux. Le SAMU a dû intervenir pour le réanimer. Notre fils a ensuite été transporté à l’hôpital de Pamplemousses où il a été admis à l’unité des soins intensifs.» Durant les jours qui ont suivi, le petit a livré un dur combat contre la mort et ses parents et toute sa famille n’ont pas arrêté de prier et d’espérer qu’il gagne sa bataille. «Jaren ti enn bon vivan. Nou ti gard lespwar ki li pou bien», nous confie l’un de ses oncles. Malheureusement, le garçonnet s’en est allé dans la soirée du jeudi 5 juillet. Au grand désespoir de tous ceux qui l’aimaient, surtout sa mère, son père et sa sœur.

 

«Un enfant très jovial»

 

Dans son rapport d’autopsie, le Dr Chamane, médecin légiste de la police, indique qu’il a succombé à un œdème cérébral aigu. «Le médecin nous avait déjà prévenus que l’état de santé de notre fils était très critique. Son arrêt cardiaque avait eu des effets irréversibles sur son cerveau. Il a cruellement manqué d’oxygène. Il avait également eu un gros problème de circulation lorsque son cœur a cessé de battre», raconte Didier, les larmes qui inondent son cœur perlant sur son visage.

 

Son fils Jaren était, selon ses dires, un enfant très apprécié par son entourage. «C’était un enfant très jovial. Il était rempli d’énergie et ne pouvait jamais rester sans rien faire. Il aimait jouer, chanter et danser sur Boum Boum Tam Tam et Dodo Baba, deux chansons qui cartonnent en ce moment», explique Didier. Comme tous les enfants de son âge, le petit Jaren adorait les friandises, les gâteaux au chocolat et les biscuits. Il passait aussi du temps sur les smartphones de ses parents. «Jaren ti osi bien intelizan. Avek so depar, se kouma dir enn rezervwar kinn sek pou nou», regrette un oncle venu aider Didier à faire les démarches administratives pour les funérailles.

 

Tragédie

 

Au domicile des Lagaillard, la famille et les amis ne cessent d’affluer pour soutenir les parents par un mot de sympathie, un geste d’encouragement ou juste par leur présence. Tous ont le visage défait, la mine consternée devant cette tragédie tellement inattendue et dure à vivre. Ces mêmes personnes étaient également présentes lors des funérailles qui ont eu lieu en l’église de Saint-Michel, le samedi 7 juillet, et ensuite au cimetière de la localité.

 

La voix nouée par le chagrin, Didier tient à lancer un ultime appel aux parents ayant des enfants en bas âge : «Nous souffrons terriblement. C’est très dur pour toute ma famille. Je conseille à tous ceux qui ont des enfants en bas âge de bien les surveiller. Nos enfants sont nos trésors. On doit les protéger à tout prix.» 

 

C’est le cri du cœur d’un papa qui a perdu son fils dans des circonstances terribles à cause d’un bonbon.