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Inspecteur Shiva Coothen : «Pour un pays avec moins de morts sur ses routes, moins de drogue, moins de violence, moins d’insalubrité, il faut la collaboration des Mauriciens»

Dans le cadre du 50e anniversaire de l’Indépendance de Maurice, la force policière organise une série d’activités axées sur le thème Promouvoir des comportements en conformité avec les lois. L’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Press Office, nous en dit plus.

La police a initié une campagne de sensibilisation auprès des Mauriciens. Quel message veut-elle passer ?

 

On a lancé cette campagne dans le cadre des 50 ans de l’anniversaire de l’Indépendance de notre pays, cette année. Le message de la police : sensibiliser les Mauriciens afin qu’ils commencent à adopter un comportement qui est conforme à la loi. On a envie qu’il y ait plus de law abiding citizens qui participent à la construction de la nation pour un pays prospère, où la sécurité prime, où les droits de chaque citoyen sont respectés. On touche à la sécurité routière, aux fléaux comme la drogue, la protection de l’environnement et la criminalité dans sa globalité.

 

Vous parlez de respect des droits des citoyens. Pourtant, nous venons de découvrir la photo d’un habitant de Pailles dénudé et enchaîné au poste de police de Curepipe, et qui allègue avoir été victime de brutalités policières. À l’aube des 50 ans du pays, est-ce qu’un tel traitement est possible ?

 

Le terme allégation a bien sa place ici. Je ne peux pas me prononcer sur ce sujet. Ce que je peux vous dire, c’est qu’une enquête a été initiée au Central CID. L’avocat de la personne en question peut se tourner vers la National Human Rights Commission qui travaille en toute indépendance. Il peut faire une plainte et l’enquête va se faire en toute transparence.

 

 

Comment la campagne de sensibilisation va-t-elle se faire dans la pratique ?

 

Cela se passe au quotidien. Pour le moment, une campagne a lieu à Port-Louis Sud, et elle s’étendra dans toutes les divisions, dans tous les postes de police. Un programme a été mis en place, où il y aura de la sensibilisation auprès des habitants qui vivent dans la station area. Il y aura aussi des activités comme visiter des couvents ou encore l’organisation de déjeuners pour les démunis, les personnes en difficultés financières, entre autres. Par exemple, il y a eu, ce vendredi, un don de sang aux Casernes centrales. On œuvre en essayant de toucher à plusieurs fléaux de la société et ce, jusqu’au 12 mars.

 

Ensam Pa Laisse Koltar Touy Nou Fami. C’est le thème du volet sécurité routière de la campagne qui a débuté le 22 janvier et qui prendra fin aujourd’hui. Le but est de promouvoir une meilleure culture en termes de prévention routière au sein de la population. Le nombre de morts sur nos routes est effrayant, n’est-ce pas ?

 

Un mort, c’est toujours un mort de trop pour le pays. On met en place toutes les stratégies possibles. La sensibilisation autour des accidents est une priorité. On estime que l’éducation va de pair avec nos actions policières. La police est là pour renforcer les lois. On est là pour faire respecter les lois à travers nos patrouilles, nos vehicles checkpoints. Pour un pays avec moins de morts sur ses routes, moins de drogue, moins de violence, moins d’insalubrité, il faut la collaboration des Mauriciens. Et c’est pour cela qu’on fait cette campagne à travers tous les postes de police. Tous les jours, nous avons  une campagne de sensibilisation qui est ongoing.

 

 

Vous dites œuvrer pour un pays meilleur, avec moins de fléaux. Est-ce possible ?

 

Ce n’est pas un rêve, c’est réalisable. Pour ce faire, il faut une prise de conscience. Il nous faut pouvoir prendre un temps d’arrêt, penser à nos actions, et je suis sûr et certain qu’ensemble, lame dan lame, nou pou ariv bien lwin dans le combat pour une meilleure île Maurice. Les différents développements qu’il y a eus dans le pays au fil de ces dernières années ont définitivement apporté dans leur sillage la prospérité, le bonheur, le bien-être mais aussi des problèmes. Mais il existe des solutions à ces problèmes. Chaque Mauricien, pour l’amour du pays, doit pouvoir prendre son destin en main et travailler pour le pays, pas pour son bien-être personnel mais aussi pour le bien-être des prochaines générations. J’aime bien mon pays, je l’ai à cœur. J’ai voyagé dans plusieurs pays, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Europe, il y a une chose qui est indéniable : notre île, malgré les problèmes qui y règnent, est un paradis. Mais nous devons agir pour maintenir et protéger cet havre de paix reconnu mondialement. La phrase qui dit que Maurice est la perle de l’océan Indien est vraie. Cette perle nous appartient à tous et il convient à tout le monde de la préserver.

 

Les campagnes, que ce soit contre les accidents de la route ou les fléaux comme la drogue, il y en a eu beaucoup. Pourquoi pensez-vous que la campagne de la police intéressera les Mauriciens ?

 

Il y a un élan patriotique autour de cet anniversaire spécial qui se prépare. Avec les récents événements, concernant les pluies diluviennes, le passage du cyclone Berguitta et les accumulations d’eau un peu partout, avec les dégâts que cela a pu causer, les Mauriciens, je crois, prennent conscience qu’il y a des choses à faire pour le pays. Pour cela, c’est toute la population qui doit mettre la main à la pâte. L’objectif est de protéger notre pays, de le garder à l’abri de toutes sortes de problèmes qui peuvent affecter notre bien-être. Les inondations ou encore les accumulations d’eau ne sont pas les fruits du hasard. L’être humain a une grande part de responsabilité dans ce qui s’est passé. Il est vrai que nos différentes unités d’intervention sont prêtes à agir et à faire face à n’importe quelle situation. Mais ce n’est pas suffisant. C’est pour cela que la police s’est lancée dans cette campagne nationale, en touchant à plusieurs thèmes, pour apporter une réflexion au niveau de chaque citoyen : comment chacun peut-il apporter sa pierre à l’édifice ?

 

Est-ce la première fois que vous vous lancez dans une telle campagne ?

 

Les campagnes sont toujours ongoing. Mais ce que nous faisons dans le cadre de la fête de l’Indépendance, c’est de venir avec un plan d’action pour promouvoir la proximité entre la communauté et la police, en vue d’une meilleure relation entre les citoyens et la police. C’est comme ça que naît une relation de confiance et c’est ainsi qu’on pourra avoir la contribution et le soutien de tout un chacun dans les combats que nous menons à plusieurs niveaux, particulièrement contre la criminalité dans sa globalité.

 

Et quel est le response du public ?

 

Cela se passe très bien. Lundi dernier, plus de 300 membres du public sont venus nous écouter, nous ont suivis aux Casernes centrales. Nous espérons qu’ils deviendront des ambassadeurs partout où ils iront pour véhiculer les messages que nous voulons passer. On continue dans notre démarche.