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Île de La Réunion : Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !

Une île de poésie. Des villes posées sur des ondulations verdoyantes… Plages qui font rêver, eau turquoise, nature luxuriante, accueil et convivialité des habitants, découvertes en tous genres, dont le fameux et envoûtant Piton de la Fournaise, sans oublier le succulent cari Ti’ Jacques Boucané et le célèbre rhum arrangé aux multiples saveurs, entre autres... Un programme bien tentant, à essayer sans plus attendre pour flâner et pour vivre des aventures dans un environnement on ne peut plus pittoresque. Souriez ! Cap sur l’île soeur. À l’agenda : dépaysement et authenticité. Impossible de ne pas se laisser subjuguer par le charme exotique du paysage. Tout est là pour s’abandonner aux délices des vacances le temps d’une petite pause riche en émotions. Chaque région affiche une ambiance différente et le ciel, en l’espace d’un battement de cils, change de couleur quand les rais de lumière percent les nuages. Avec ses différents itinéraires, sa cuisine éclectique et toutes ses saveurs, sans oublier les activités sur l’île, La Réunion est l'endroit idéal pour faire le plein d’énergie positive. Depuis l’année dernière, l’office du tourisme de La Réunion a intensifié sa campagne de promotion sur Maurice. L’objectif : amener plus de Mauriciens à découvrir cette île voisine. Quelques bonnes raisons pour faire le saut… Une découverte à vivre sans tarder, les yeux grands ouverts !

Le «paradis du trail»

 

À l’aventure ! Domptez les reliefs et les sommets de l’île sœur, tout en profitant de magnifiques vues panoramiques et des loisirs à La Réunion, classée au patrimoine mondial de l’humanité. Ceux et celles qui sont à la recherche de sensations fortes, les «traileurs» et autres trekkeurs, émérites ou novices, ont toutes les raisons d’aller découvrir le «paradis du trail». Stéphane Baras, directeur général de LUX* Saint Gilles et de l’hôtel Le Récif, nous parle des activités qui feront le bonheur des adeptes de randonnées.

 

 

Pourquoi La Réunion est-elle considérée comme le «paradis du trail» ?

 

La Réunion offre aux marcheurs – novices, expérimentés ou sportifs accomplis – un choix de randonnées impressionnant, qui permet de partir à la découverte de ses reliefs et de sa végétation, au cœur de paysages aussi exceptionnels que variés.

 

Quels sont les lieux-phares que les «traileurs» et trekkeurs doivent à tout prix découvrir ?

 

Les pitons, cirques et remparts classés à l’UNESCO avec, en tête, le Cirque de Mafate, la station de trail de Salazie, et le Piton de la Fournaise/Piton des Neiges.

 

Quelle est la différence entre un «traileur» et un trekkeur ?

 

Le trail est une course à pied qui se déroule dans la nature. Tous les terrains sont possibles : montagne, forêt, campagne, sable, neige, herbe, boue. Dans un trail, le temps de parcours peut être très variable en fonction du type de terrain. Par contre, «Voyage à pied» ou «Grande randonnée» sont quelques termes utilisés en français pour parler du trekking.

 

Pourquoi les Mauriciens devraient-ils venir découvrir ces activités ?

 

Que vous soyez en quête de sensations fortes, sur terre ou en mer, ou de découvertes en pleine nature, les loisirs à La Réunion, classée au patrimoine mondial de l’humanité, satisferont les moindres désirs et plaisirs de chacun.

 

Quels sont les événements importants du calendrier des «traileurs» et trekkeurs ?

 

Le Grand Raid de La Réunion (18 au 21 octobre). Pour Mafate, le Mafate Trail Tour. Pour le volcan, le trail du volcan ou la transvolcano. Pour le Piton des Neiges, la cimasarun. Autres courses sur les liens suivants : https://www.reuniontrail.re/ et http://runraid.free.fr/cal_mois.php?annee=2018.

 


 

Le charme d’antan

 

Une parenthèse colorée. À l’Entre-Deux, un village typique créole, situé entre deux bras de rivière, le Bras de Cilaos et le Bras de la Plaine, dans les Hauts au sud-ouest de l’île, un art de vivre singulier se cultive toujours. Bien que la région se soit enrichie de modernité, le charme d’antan occupe toujours l’espace avec ses cases créoles typiques et colorées, et ses jardins fleuris. «À l’Entre-Deux, on peut découvrir l’évolution de la case créole qui fait partie du riche patrimoine de notre culture. Ce qui caractérise la case créole et son architecture héritée des charpentiers de marine, c’est son toit pentu ainsi que le bardeau autrefois en bois de tamarin fendu. La varangue et les lambrequins sont également un héritage du passé», explique Etienne Bénard, guide qui a à cœur le partage de ses connaissances sur l’histoire du peuplement de La Réunion.

 

 

«La vie à l’Entre-Deux est tranquille, avec une douceur de vivre. C’est un petit havre de paix, où on a la chance d’avoir un écrin de verdure assez immense. Il y a un fort respect entre les habitants, même si cela se perd un peu avec des nouveaux arrivants. Garder ce cachet d’antan est important parce que cela fait partie de mon identité», confie Eddy Rivière, dont la famille est installée à l’Entre-Deux depuis plusieurs générations. Pour lui, il est toutefois difficile de préserver le cachet authentique de la région : «Il y a de plus en plus de problèmes de voisinage. Les nouveaux habitants essaient d’introduire et d’imposer leur style de vie. Par exemple, ils veulent interdire l’élevage de poules parce que, selon eux, le coq fait trop de bruit le matin. Ça dérange !»

 


 

Quand une Mauricienne raconte la vie à La Réunion

 

 

Elle a choisi de poser ses valises à l’île sœur pour se construire une nouvelle vie. Entre les paysages et le cachet authentique qui colle à La Réunion, la Mauricienne Jessica Baijoo Robert est tombée en amour pour l’île voisine. Pour elle, sans aucun doute, les Mauriciens doivent à tout prix venir découvrir cette île qui n’est pas très loin de la nôtre, pour faire de belles découvertes. «Pour moi qui habite Salazie depuis près de cinq ans, il n’y a rien de meilleur que de se réveiller le matin par le chant des coqs et d’ouvrir sa fenêtre sur un paysage de rêve : montagnes verdoyantes, treilles de chouchous et air frais», confie la jeune Mauricienne. «Vers la fin de l’année, le parfum des orangers en floraison est un délice. La Réunion a gardé ce cachet d’antan de cuisine au feu de bois. Ici, on fait griller son café pour faire couler dans un «grègue», on nourrit les animaux et cultive des légumes et fruits bio. J’aime bien le parfum du poulet frais frit sur feu de bois qui vous titille les narines, et le rougail saucisses accompagné de grains secs.»

 


 

Les secrets d’un bon rhum arrangé

 

 

Il est question de mélange de saveurs et de senteurs. Les rhums arrangés sont ancrés dans les traditions réunionnaises et des cocktails étonnant alliant épices, fruits et autres sucreries sont mis à contribution pour la réalisation de ces breuvages hauts en couleur. «Il y a le rhum agricole et le rhum traditionnel. Le rhum agricole est plus fort et plus sucré. Il est fait à partir du jus de la canne à sucre. Il est à 49° et peut monter jusqu’à 55°. Le rhum traditionnel, qui est beaucoup plus doux, est fait à partir de la mélasse. Il est à 40°. Les rhums arrangés les plus demandés sont ceux avec du gingembre, du citron, de la vanille ou encore le rhum letchi qui est très utilisé à La Réunion. Le rhum arrangé qui connaît beaucoup de succès en ce moment, c’est le rhum ‘‘cahouète’’ qui est à base de cacahuète. C’est extrêmement bon», selon Lucie Bresson, de LUX* Saint Gilles, qui initie ceux qui le veulent, au sein de l’établissement, à un atelier de rhum arrangé où, sur ses conseils, les rhums arrangés aux saveurs différentes et variés sont réalisés par les clients eux-mêmes.

 

Recette réalisée par Lucie Bresson

 

à prévoir 70 cl de rhum blanc, 20 grains de café arabica, 2 belles gousses de vanille charnues, 40 g de sucre ou de miel. Pour la préparation : dans un contenant en verre, qui se ferme hermétiquement, mettez le rhum, la vanille (bien fendue sur sa longueur pour que les grains s’échappent), le sucre ou le miel et les grains de café. Fermez hermétiquement et oubliez-le dans un placard sombre pendant 4 à 6 mois.

 


 

Un bijou de la nature nommé le Piton de la Fournaise

 

 

Il en met plein la vue. Et à lui seul, il offre un véritable spectacle visuel à couper le souffle. Le Piton de la Fournaise, culminant à 2 632 mètres, est un des volcans les plus actifs au monde. «Le Piton de la Fournaise est, pour les Réunionnais, une attraction extraordinaire. Ce n’est pas quelque chose qu’on voit partout. Le volcan a aussi des valeurs spirituelles. Pour le Réunionnais, à la base, et là je parle de la génération de mes grands-parents, le volcan était en quelque sorte la maison du diable. Le Piton de la Fournaise, c’est un peu notre père fouettard. Quand j’étais petit, mes grands-parents nous disaient : «Attention marmailles, si zot lé pas sage, grand-mère Kalle vient trapa zot et metta zot dan le volcan», raconte Eddy Rivière qui est chauffeur accompagnateur. «On l’étudie à l’école, en géologie. Aujourd’hui, il faut voir surtout l’attraction qu’il devient lorsqu’il y a des éruptions. Il donne ainsi des spectacles de temps en temps. À l’année, c’est quand même plus de 100 000 randonneurs, voire plus.»

 

L’île sœur, c’est également «un feu d’artifice naturel» et un patrimoine naturel unique. Au pied du volcan, le Sud sauvage offre des vues spectaculaires. «Après le volcan et Salazie, le Cirque de Cilaos, avec ses 400 virages pour y accéder, est la troisième destination touristique de l’île. On arrive au plus près du Piton des Neiges», explique Philippe Techer, guide passionné qui se dit fier de ses racines.

 


 

Chez Dédé et Maryline : la cuisine «péi» dans les assiettes

 

 

À la table de Dédé et Maryline – au Palmier, à Saint-Philippe, au cœur du Sud sauvage –, les produits locaux et leurs propres productions sont privilégiés. Le décor, simple et minimaliste, sans oublier l’accueil chaleureux, donne le la. Au menu : cœur de palmiste et vacoa, mayonnaise maison, haricots rouges et poulet de la cour, les rhums arrangés aux multiples saveurs et senteurs –banane, géranium, entre autres… «Notre spécialité, c’est le palmiste. On peut accueillir jusqu’à 80 personnes. On a commencé petit, puis on s’est agrandis. Voilà 11 ans que l’aventure dure. Je m’occupe de toutes les préparations et c’est Maryline qui s’occupe des cuissons. Nous consommons ce que nous produisons», explique Jules André Firda, alias Dédé.

 


 

Escale à LUX* Saint Gilles : ambiance luxe et… créole

 

Sous un soleil de plomb, des rangées de parasols abritent des petits coins de paradis. C’est dans un écrin naturel que se dresse le LUX* Saint Gilles. L’hôtel, le seul 5-étoiles en bord de mer de l’île, avec un accès direct au lagon, est une invitation à se détendre. L’établissement se fond dans un décor exotique et se distingue par la grande pureté de ses volumes, avec des tonalités chaudes dominées par la beauté de son infrastructure en bois.

 

Dans un pays où la colonne de mercure du thermomètre s’affole souvent, l’espace du LUX* Saint Gilles, fait la part belle au farniente. Au cœur de l’hôtel, toutes les pièces sont empreintes de minimalisme. Aucun objet superflu ne vient troubler la paisible harmonie des lieux car la simplicité et la fonctionnalité imposent leurs diktats.

 

 

Au bord de la piscine, trait d’union entre la mer et le ciel, le repos est le maître mot dans un écrin de verdure où chantent le calme et le silence. Partout ailleurs, entre un personnel rodé et aux petits soins, le partage est palpable, dont celui de faire découvrir la culture de l’île. Car le directeur et son équipe font rayonner la philosophie de la vie à la réunionnaise et peuvent décrocher, pour les clients, les étoiles du rêve. «Les visiteurs peuvent faire une escale au LUX* Saint Gilles qui s’épanouit au milieu d’une végétation luxuriante, bordée d’une plage étincelante. Les villas créoles invitent à un voyage au cœur de l’authenticité réunionnaise. Tout y est pour une évasion d’exception : plage, séance de yoga extérieure, détente au centre de bien-être, terrains aménagés pour la pratique de sports, activités nautiques pour les amateurs de sensations fortes et restaurants éclectiques pour ravir les fines bouches», détaille Stéphane Baras, directeur général de LUX* Saint Gilles et de l’hôtel Le Récif. 

 

«LUX*, c’est une multitude d’expériences et, pendant un séjour chez nous, un visiteur peut profiter de plusieurs activités comme le kiosque à glaces, qui sont préparées sur place, les bars éphémères, les séances de cinéma sous les étoiles, les surprises dans des bouteilles qui sont cachés dans les jardins, l’arbre à souhaits, sur lequel sont noué des rubans multicolores accrochés par les clients de l’hôtel pour tenter d’être tirés au sort afin de gagner un séjour dans un des LUX* du monde entier, le Phone Home, une cabine téléphonique qui permet de communiquer gratuitement et de façon illimitée dans le monde entier, entre autres», explique, pour sa part, Stéphanie Martimort, responsable commerciale, communication et presse au LUX* Saint Gilles.

 

À la sauce réunionnaise

 

 

Île intense bouillonnant de culture, La Réunion est aussi une explosion de couleurs et de saveurs dans les assiettes. Et ce n’est pas les chefs des restaurants Orangine et La Plage au LUX* Saint Gilles qui diront le contraire. «Le combava, le citron vert qui parfume nos caris et nos sauces, est un incontournable dans nos cuisines. À La Réunion, on préfère le persil à la coriandre et on aime beaucoup la cuisson au feu de bois. Notre particularité, c’est qu’on utilise beaucoup de combava et de gingembre», explique Henri Romily, chef au Carry’s Bar, connu comme étant le roi du cari. «À Maurice, vous utilisez beaucoup d’épices indiennes, de coriandre ou encore de cumin. Nous en utilisons très rarement, sinon dans les plats indiens comme pour le massalé. Sinon, on n’utilise pas trop de coriandre, de menthe ni de cumin. C’est plus l’ail, le gingembre, le persil, le gros piment. Le cari mauricien est beaucoup plus épicé que le nôtre.»

 

À découvrir ainsi : la salade de papaye verte et palmiste, le cari Ti’ Jacques Boucané, le canard à la vanille ou encore le rougail saucisses fumées, entre autres mets.

 

 

Le Récif, pour une étoile de plus ! 

 

Ambiance cool et bonne cuisine. C’est ce que propose l’hôtel Le Récif, autre adresse du groupe LUX* dans l’île sœur. L’établissement hôtelier, un 3-étoiles se trouvant à Saint-Gilles-Les-Bains, fleure bon le dépaysement. L’hôtel se prépare à passer par une phase de rénovation, qui le catégorisera alors comme un 4-étoiles. Il offrira alors plus de confort aux visiteurs. Côté cuisine, le chef propose aussi un voyage gourmand, notamment grâce à son marlin fumé chantilly, entre autres.

 


 

Pourquoi les Mauriciens doivent-ils visiter l’île de La Réunion ?

 

 

Stéphane Baras, directeur général de LUX* Ile de La Réunion : «Nos deux îles sont complémentaires. Maurice, c’est le balnéaire, La Réunion, c’est le tourisme vert. Les Mauriciens vont se déplacer de plus en plus. C’est une destination facile. Ce n’est pas très cher parce que le trajet en avion est court, ça va vite. On peut le faire sur une courte durée. On table beaucoup sur l’attractivité de notre île et sur la clientèle régionale. Et la proximité directe, c’est Maurice. On fait des tarifs spéciaux pour le marché mauricien. Les Mauriciens ont tout à gagner à venir visiter La Réunion, ses paysages et ses activités.»

 

Christophe Adam, directeur commercial et marketing, LUX* Saint Gilles : «L’île de La Réunion est une île pleine d’atout et l’île est complémentaire des richesses qu’on peut trouver à Maurice. La Réunion propose un éventail de plus de 66 activités en plein air, ce qui est incroyable. On a aussi une gastronomie unique et d’excellents retours de la clientèle mauricienne par rapport à la gastronomie réunionnaise. Puis, les Mauriciens peuvent aussi venir au LUX* Saint Gilles parce que le LUX* est très présent à Maurice. D’un LUX* à l’autre, il n’y a qu’un pas.»

 

Aurore Lorion, responsable des marchés océan Indien, île de La Réunion Tourisme (IRT): «On sent qu’il y a un réel potentiel, un réel besoin sur le marché mauricien. Du coup, l’IRT s’intéresse davantage à faire des actions tout au long de l’année et non pas en one shot, comme c’était le cas auparavant. Maurice est un marché prioritaire pour nous. On sort donc le grand jeu. La Réunion est une destination de proximité. Les Mauriciens croient que c’est cher parce que c’est la France mais ce n’est pas le cas. L’île est très complémentaire. On ne trouve pas les mêmes choses qu’à Maurice. Il y a le côté montagne, le côté volcan, le côté vert, tout ce que Maurice n’a pas. En 2016, 21 000 Mauriciens sont venus à La Réunion. En 2017, il y a eu 30 % d’augmentation.»