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Il a été amputé d’une jambe : Il faut sauver le petit Elven

Les Mauthoor font appel à la générosité des Mauriciens.

Ses parents remuent ciel et terre pour lui permettre de se rendre à La Réunion où un traitement pourrait l’aider à aller mieux. Ils lancent un appel à la générosité des Mauriciens pour soigner leur petit qui souffre d’une affection des reins et a été amputé d’une jambe en raison de sa maladie.

Il sourit, éclate de rire et ne tient pas en place. Pourtant, un «grand mal» ronge le petit Elven. À 4 ans, il souffre du syndrome néphrotique, aussi appelé néphrose. C’est  une affection des reins qui laisse s’échapper des quantités importantes et anormales de protéines dans l’urine, avec pour résultat des oedèmes fréquents au niveau des paupières, des pieds, des chevilles et de l’abdomen. En raison de cette maladie, une artère du garçonnet s’est bouchée, ce qui a entraîné l’amputation de sa jambe droite. Mais cette lourde intervention ne freine pas la progression de sa maladie.

 

Face à ce coup du sort, les parents du petit, Anusha et Sachin Mauthoor, des habitants de Roches-Bois, se retrouvent dans l’obligation de lancer un appel à l’aide. «Aidez-nous à sauver notre enfant. Aidez-nous à recueillir la somme qu’il nous faut pour nous rendre à La Réunion où un traitement pourrait l’aider à aller mieux», implorent cette mère et ce père dont la vie est bouleversée depuis l’apparition de la maladie de leur fils.

 

Les Mauthoor ont besoin d’environ Rs 600 000. Ils ont reçu l’autorisation de la police pour faire une quête et ont ouvert deux comptes pour les personnes qui veulent contribuer à aider le petit à retrouver la santé : à la State Bank of Mauritius (n° 04236200015508) et à Mauritius Commercial Bank (n° 000441985114). «Les médecins nous ont dit de revenir au plus vite», souligne tristement Anusha.

 

Tout a commencé en juin dernier. «Elven avait des enflures sur plusieurs parties du corps. Puis, à un moment, ça a empiré. Il avait aussi des enflures aux pieds et au visage», raconte Anusha Mauthoor, femme au foyer. Son époux et elle décident d’emmener Elven à l’hôpital. «On sentait que quelque chose ne tournait pas rond», souligne le père, chauffeur de profession. Le 6 juin, le petit est hospitalisé. «On lui a fait une série de tests et le diagnostic est tombé», poursuit Sachin.

 

Placé sous cortisone, le garçonnet reste sous observation pendant plusieurs jours. «Son état s’est rapidement amélioré», raconte la mère, secouée par tout ce qui arrive à son enfant. Comme il réagissait bien au traitement, Elven a pu rentrer chez lui. «On croyait que la maladie ne reviendrait plus mais deux semaines plus tard, les symptômes ont repris de plus belle. On l’a une nouvelle fois emmené à l’hôpital où on lui a prescrit un traitement à base de cortisone», raconte Anusha.

 

Les mois qui suivent laissent un peu de répit aux Mauthoor. «On croyait que les choses étaient revenues à la normale», soutient le père. Mais la situation se complique en décembre dernier. «Alors qu’Elven était plutôt en bonne santé, il est subitement tombé malade le 26 décembre. Cette fois, les symptômes habituels étaient accompagnés de vomissements», se souvient Anusha. À nouveau hospitalisé, le garçonnet est placé sous sérum avant que les médecins ne découvrent qu’une artère de sa jambe est bouchée.

 

«On l’aime plus que tout»

 

«Son état était tellement grave qu’il a même été admis aux soins intensifs», témoigne Anusha, maman de deux autres enfants. Les choses s’enchaînent très vite. «Il a subi une intervention visant à lui déboucher l’artère et on pensait que cela allait le soulager. Mais on s’est vite rendu compte que quelque chose n’allait toujours pas avec sa jambe droite. C’était bizarrement noir et très froid. L’infection avait hélas gagné du terrain et le 30 décembre, on a dû se résoudre à accepter qu’il soit amputé.» Une douloureuse épreuve. «Dans ces moments-là, on n’a pas le temps de se poser mille questions. Nous avons d’abord pensé à sa vie. Avec ou sans jambe, il reste notre enfant. On l’aime plus que tout, et on veut qu’il reste avec nous», dit Anusha en regardant son fils avec tendresse.

 

Elven, de son côté, n’est pas vraiment conscient du danger qui rode autour de lui. Selon son père, il reste le même petit bout-en-train qu’il était avant son opération. «Il ne se pose pas de questions», dit Sachin. Elven a vite appris à se déplacer sur une jambe. «Je vais bien», nous lance-t-il, les yeux rieurs. Pas timide pour un sou, sautillant pour se déplacer, il est pour ses parents un rayon de soleil qui leur donne le courage de continuer à se battre.

 

Car la maladie d’Elven continue de progresser. «Comme il n’y a pas de néphrologue à Maurice, les médecins de l’hôpital nous ont conseillé d’aller à La Réunion», explique Sachin. Ayant bénéficié de l’aide de l’État de Rs 500 000 à la disposition des gens qui doivent se faire soigner à l’étranger, Elven et ses parents ont mis le cap sur La Réunion le 15 janvier. «Mon fils suit un traitement visant à améliorer le fonctionnement de ses reins à l’hôpital de Saint-Denis et a été pris en charge par des professionnels. Pour l’instant tout se passe bien», souligne Sachin.

 

Mais le 14 février, la petite famille a dû rentrer au pays. «L’argent faisant défaut, on ne pouvait plus rester à La Réunion. Toutefois, pour la deuxième phase du traitement d’Elven, qui semble très bien lui réussir, on doit très vite retourner là-bas. On ne veut pas qu’il subisse une autre intervention lourde qui pourrait le diminuer davantage. On veut mettre toutes les chances de son côté. Aidez-nous pour qu’on puisse continuer le traitement d’Elven», demande Sachin.

 

Elven veut lui aussi retourner à La Réunion au plus vite mais pour une toute autre raison. «J’aime être dans l’avion», dit-il d’une petite voix.  Même si le temps presse,  les Mauthoor ne se découragent pas. «On croit dans la générosité des Mauriciens», conclut Sachin qui espère que cet horrible cauchemar fera bientôt partie du passé.