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Heritage City enterré… «again» : La ténacité de Roshi Bhadain

Viddan mo ver. C’est ce que semble hurler – avec l’énergie du désespoir ? – le ministre de la Bonne Gouvernance en ce moment. Roshi Bhadain serait au bout du rouleau (et de son aventure gouvernementale), affirment ses détracteurs. D’ailleurs, il n’était pas présent – encore une fois – au Bureau politique du MSM hier, samedi 15 octobre. Néanmoins, ses proches et ses supporters (qui ne lésinent pas sur les banderoles et sur une sacrée présence facebookienne) ont une autre lecture de la situation. Après le nouvel enterrement d’Heritage City (qui renaîtra sous l’aspect d’une cité administrative «trop» différente sous la direction de Pravind Jugnauth) et le lâchage de sir Anerood Jugnauth qui était son plus fervent fan (quoique Roshi Bhadain n’adhère pas à cette version des faits et l’a fait savoir avec véhémence sur les réseaux sociaux), on imaginerait que l’avocat en aurait eu sa dose de cette vie politique trop chelou

 

Mais non ! Roshi Bhadain ne lâchera rien, estime un de ses proches collaborateurs : «Pourquoi il a été élu ? Pour travailler pour les Mauriciens. C’est ce qu’il fait. Le reste ne l’intéresse pas. C’est un des raresboug mari drwat dans ce gouvernement-là. Il est victime d’un character assassination. Mais il est plus fort que ça.»Une lecture de l’homme qui est loin de faire l’unanimité. Surtout que, depuis la réunion du comité ministériel institué pour reconsidérer le projet Heritage City–et malgré une rencontre le lendemain avec son Premier ministre –, nombreux sont ceux, au MSM, qui n’attendent qu’une chose : qu’il parte ! «Vous imaginez trois partenaires et une alliance qui fonctionne bien : c’est enn mariexploit. Et là, vous avez un membre qui,sorry pour l’expression, fout la merde», confie un député orange qui estime que Roshi Bhadain n’est pas fait pour la politique.

 

Parce qu’il ne «magouille» pas, comme le disent ses proches ? «Absolument pas ! C’est parce qu’il ne sait pas travailler en équipe, comme le disait Collendavelloo», poursuit notre interlocuteur. Pour un ancien du MSM, Roshi Bhadain jouit d’une mauvaise presse alimentée par ses kamarad kamarondu parti. Pourtant, estime-t-il, l’Alliance Lepep devrait remercier le ministre de la Bonne Gouvernance. «Bon, il a au moins pu créer un sacré momentum. Une certaine unité entre toutes les composantes du parti autour d’un même sujet : nu pa kontan Roshi. Surtout quand il menace de démissionner, c’est SAJ qui le retient. Reconnaît-il l’aspect thérapeutique de Bhadain ?» termine l’homme, avec un brin d’humour. 

 

Petits messages…

 

Le principal concerné, lui, joue à celui qui prend de la hauteur (sauf sur les réseaux sociaux où il se lâche comme un adolescent). D’ailleurs, dans sa première sortie publique après l’énième enterrement d’Heritage City, il a fait passer des petits messages bien sentis. Il s’adressait aux jeunes pour le lancement de la Financial Services Institute. «Keep Going Bravely, KGB», a-t-il lancé, en assurant qu’il était du côté de ceux qui travaillaient. Il s’est aussi exprimé sur les emplois : «Pourquoi solliciter un politicien pour avoir de l’emploi ? C’est une pratique qui freine le pays.»Interrogé par la presse concernant Heritage City, il n’a pas souhaité faire de commentaire, estimant qu’il y a trop de «faussetés dans la presse».

 

Ses proches sont certains d’une chose. Roshi Bhadain ne lâchera rien ! «Il est tenace. Ils auront beau le pousser à bout, ça ne marchera pas. Even if he doesn’t feel wanted, he’ll stay», confie un de ses amis, engagé dans le social et qui avait «roulé» pour lui en 2014. Alors ceux qui parient sur la démission/départ/pouss deorde Roshi Badhain devraient revoir le calcul. Le principal concerné voit toujours le verre à moitié plein…

 

Bhadain absent du BP : «business as usual» pour le clan MSM

 

Une absence de plus, une absence de moins. Que Roshi Bhadain n’ait pas été présent au bureau politique du MSM n’a, semble-t-il, pas offusqué les membres du MSM qui, apprend-on, ont déjà pris leur distance d’avec l’avocat. Pravind Jugnauth, lui, n’a pas évoqué cette absence. Et s’est contenté de s’exprimer sur le Metro Express,en assurant que les procédures se passent bien pour ce projet dont les travaux devraient débuter le 12 mars 2017. D’autre part, il n’a pas tenu à répondre aux propos de Navin Ramgoolam qui assurait, lors d’un congrès en fin de semaine, qu’il serait Premier ministre avant la fête de Divali.

 

En début de semaine…

 

Mardi 11 octobre.Après la réunion du comité ministériel institué pour reconsidérer le projet Heritage City, Pravind Jugnauth anime un point de presse pour dire ce qu’un communiqué émanant du Prime Minister’s Office laissait entendre. «Nous n’irons pas de l’avant avec le projet Heritage City», assure le futur PM. Néanmoins, il n’est pas question, estime-t-il, d’enterrer l’idée d’une nouvelle ville administrative. Il annonce qu’il présidera un comité pour discuter des autres options possibles. Et dira qu’il a de «bonnes relations avec lui (Ndlr : Roshi Badhain), des relations sans peur...»

 

Mercredi 12 octobre.Dans la matinée, le ministre de la Bonne Gouvernance rencontre le PM. Il ne révélera pas les tenants et aboutissants de cette conversation. Néanmoins, de nombreux observateurs estiment que le ministre de la Bonne Gouvernance a tenté de recoller les morceaux avec le chef du gouvernement qui l’aurait ouvertement  désavoué lors du comité ministériel.