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Françoise Labelle : «Il faut rappeler aux papas qu’ils sont aussi des parents»

Françoise Labelle : «Il faut rappeler aux papas qu’ils sont aussi des parents»

Comment instaurer le dialogue et une bonne communication entre les parents et les enfants ? Comment comprendre les jeunes ? Ce sont les outils que propose Françoise Labelle, à travers la méthode Gordon, aux mères et aux pères mauriciens.  Elle nous explique le fonctionnement de ces formations.

Parlez-nous des ateliers que vous animez ?

 

Gordon P.E.T. Mauritius est la branche de Gordon Training International (GTI) qui propose un programme de formation pour les parents. GTI a été fondé par le Dr Thomas Gordon. Il est l’auteur de livres tels que Parents efficaces,Parents efficaces au quotidienou encore Comment apprendre l’autodiscipline aux enfants, Éduquer sans punir. GTI dispense des formations dans plus de 50 pays et je suis accréditée pour animer des ateliers de la méthode Gordon à l’intention des parents mauriciens. «Être parent, ça s’apprend», disait Thomas Gordon.

 

Quel est le but de ces ateliers ?

 

Les ateliers permettent aux parents d’acquérir des outils efficaces pour une meilleure communication en famille. Souvent, dans les conflits parents-enfants, on dit que ce sont les parents qui ne savent pas communiquer avec les jeunes. Mais dans bien des cas, le problème ne vient ni des parents, ni des enfants. Dans les ateliers que j’anime, et à travers tout un programme, j’essaie de donner aux parents les moyens de créer une relation saine au sein de la famille.

Le but, donc, est d’apprendre aux parents à écouter les enfants, pour que ces derniers puissent s’exprimer. Mais aussi d’apprendre aux parents à s’exprimer pour que les enfants les écoutent. La méthode Gordon aide à résoudre de nombreuses difficultés de communication avec la pratique de l’écoute active,du «message je» et de la «résolution de conflit sans perdant». Elle permet aussi de changer de regard sur la communication parents-enfants, en initiant une nouvelle forme de communication, afin que les enfants deviennent des êtres autonomes, confiants en leurs capacités et respectueux de leurs proches et de leur environnement.

 

Comment se déroulent vos séances de travail ?

 

Je suis dans la formation des parents depuis plusieurs années car j’ai toujours été intéressée par les jeunes et la façon de leur apprendre l’autodiscipline. La base de tout, c’est la communication. Car quand quelque chose est imposé, il y a rébellion. Comme je l’ai dit, les ateliers tournent autour de trois piliers. On donne des bases aux parents en leur apprenant comment parler aux enfants pour qu’ils les écoutent vraiment, comment écouter les enfants pour qu’ils se sentent entendus et compris, et comment résoudre les conflits au sein de la famille de manière efficace et durable sans que personne ne se sente perdant. Dans les ateliers, nous faisons des jeux de rôles et d’autres travaux pratiques.

 

Avec quel bagage un parent sort de vos ateliers ?

 

À travers la méthode Gordon, les parents apprennent, par exemple, à faire un diagnostic pour comprendre où se situe le problème et quelle compétence utiliser pour le résoudre, comment fonctionnent les mécanismes qui régissent nos émotions, comment poser des limites en affirmant l’autorité parentale de façon non violente ou encore comment agir comme médiateur dans les conflits entre frères et sœurs.

 

Ces ateliers peuvent amener quels changements ?

 

Grâce au dialogue instauré avec leurs parents, les enfants se sentiront plus libres de discuter de leurs problèmes. Ils seront encouragés à aller vers l’autonomie et la responsabilisation. Cela peut contribuer à ce qu’il y ait moins d’explosions de colère et de tensions, et davantage de résolutions de problèmes au sein de la famille.

 

À quelle fréquence se déroulent les ateliers ?

 

C’est un long travail. Les ateliers se déclinent sous forme de huit séances de trois heures, soit 24 heures de formation. Mais si besoin, les séances durent un peu plus longtemps. Je me déplace. Par exemple, j’ai animé des ateliers à L’Escalier à la demande d’une association et à Curepipe à l’initiative d’une école maternelle. J’ai aussi commencé avec deux autres groupes, à l’Institut Cardinal Jean Margéot et au collège Lorette de Rose-Hill. Les ateliers s’adressent à tous les parents, à tous ceux qui veulent avoir une vie de famille saine. Je dois toutefois souligner que j’ai actuellement beaucoup plus de mères qui viennent aux ateliers. Il faut rappeler aux papas qu’ils sont aussi des parents. C’est l’affaire de toute la famille de s’assurer qu’il y ait une bonne entente entre tous les membres de la famille.

 

Renseignements sur le site guideparental.com.

 

 

Bio express

 

Elle a fait de l’éducation son cheval de bataille. Celle qu’on ne présente plus pour son engagement politique – elle a été députée du MMM au n°20, Parliamentary Private Secretary  et présidente du Parlement panafricain – n’a jamais,  dit-elle, oublié ses instituteurs de l’école primaire d’Olivia, dans l’est du pays. Ses interpellations au Parlement étaient souvent liées à ce qui se passe dans les écoles et dans le monde éducatif en général. Depuis plusieurs années, cette diplômée en business administration et en psychologie s’est investie dans la formation des parents.

 

Ma semaine d’actu

 

Quelle est l’actualité locale qui a retenu votre attention cette semaine ?

 

C’est le revers qu’a essuyé l’État mauricien devant la cour italienne concernant l’extradition de Nandanee Soornack. Je me sens aussi très concernée par la montée de la violence dans la société où un grand nombre d’adolescents sont impliqués. Cela m’inquiète.

 

Et sur le plan international ?

 

Je suis de très près les primaires aux États-Unis.

 

Que lisez-vous actuellement ?

 

Forcément, je lis tout ce qui a trait à la méthode Gordon. Mais je me replonge avec plaisir dans un livre sur le pape François. Je crois en l’homme qu’il est, surtout en son côté socialiste.