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Évincé d’Air Mauritius : Les regrets de Megh Pillay

Il n’est pas amer mais s’en va avec des regrets. Si on le présentait comme celui qui allait remettre la compagnie d’aviation nationale sur les rails lors de sa nomination huit mois de cela, Megh Pillay n’aura pas tenu le temps nécessaire pour accomplir sa mission.«Je suis cool. Je m’en vais sans savoir pourquoi mais la décision a été prise et je la respecte», a-t-il déclaré à la presse après sa révocation de ses fonctions à la tête d’Air Mauritius.

 

Après avoir été nommé en février Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius, il a été licencié de son poste suite à une décision d’un conseil d’administration qui a eu lieu le vendredi 28 octobre. Si les relations entre Megh Pillay et le président Arjoon Suddhoo n’étaient pas au beau fixe, elles se sont compliquées davantage suite au cas de Mike Seetaramadoo, Executive Vice-Presidentdu département commercial d’Air Mauritius, qui avait été suspendu de ses fonctions le 4 octobre pour «gross misconduct».

 

Alors que le CEO insistait sur la tenue d’un comité disciplinaire, Arjoon Suddhoo, qui avait offert une promotion à Mike Seetaramadoo, n’était, lui, pas de cet avis et avait essayé à plusieurs reprises de faire annuler cette réunion. Megh Pillay a résisté avant d’apprendre à travers un appel téléphonique qu’il devait prendre la porte de sortie. La situation entre les deux hommes, dit-on, était devenue difficile car ils s’affrontaient en permanence sur la manière de gérer la compagnie aérienne.

 

Intervenant sur le sujet pour la première fois hier après-midi, Arjoon Suddhoo a déclaré à la presse qu’un avis légal a confirmé que ce comité disciplinaire n’aurait pas dû être mis sur pied. «Un employé ne peut pas être jugé que par le management. Il faut avoir un degré d’équité pour chaque employé d’Air Mauritius.»

 

Entre les deux hommes, les divergences, a souligné le CEO sortant, étaient donc «profondes».Megh Pillay, quant à lui, s’en va avec le sentiment de ne pas être allé au bout de sa mission. Il souhaitait, dit-il, donner une nouvelle impulsion à la compagnie aérienne nationale et avait pour cela mobilisé tous les employés.«Air Mauritius a besoin d’un coup de jeune et il faut le redynamiser car la concurrence devient de plus en plus féroce sur le marché.» En attendant de trouver un nouveau CEO, c’est Raja Buton, Executive Vice-President – Strategic Planning and Information Systems, qui a été nommé Officer-in-Charge avec effet immédiat. 

 

Si le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, a déclaré ne pas être au courant de la situation et de l’éviction de Megh Pillay, les réactions ne se sont pas fait attendre. Dans sa conférence de presse hebdomadaire, le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a vivement critiqué cette décision en qualifiant ce «limogeage» de «brutal»et d’«injuste». Pour lui, «c’est un très mauvais signal pour le pays et les jeunes». Alan Ganoo du Mouvement patriotique n’y est pas allé de main morte non plus lors de son point de presse. «On est sous le choc. L’un des meilleurs gestionnaires dont la compétence ne peut être mise en doute a été éjecté. Pourquoi prendre une telle décision aussi vite ? Et comment en est-on arrivé là ?»

 

Amy Kamanah-Murday et Stephane Chinnapen