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Enceinte et agressée par son époux et sa belle-mère : Karishma Pirthy, 21 ans, raconte son calvaire

La jeune femme dit avoir été malmenée par son époux pendant bien trop longtemps.

Enceinte de cinq mois, elle rallonge la liste des victimes de violences conjugales. Le dimanche 29 octobre, elle a été agressée par son époux et sa belle-mère après une dispute et a dû séjourner à l’hôpital durant trois jours. Elle nous fait part de sa douloureuse histoire.

Les cas de violences domestiques se suivent. Moins d’une semaine après l’agression de Yashna Jaygobin – une jeune femme de 20 ans enceinte de huit mois et violemment agressée par son époux –, un nouveau cas a été répertorié. Karishma Pirthy, 21 ans, enceinte de cinq mois de son troisième enfant, a séjourné durant trois jours à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, après avoir été tabassée pour la énième fois par son époux mais aussi par sa belle-mère. Après s’être un peu remise de ses blessures et rassurée que son bébé va bien, l’habitante de Cluny a pu sortir de l’hôpital. 

 

Elle n’a eu d’autre choix que d’élire domicile chez sa mère car elle ne veut rentrer chez elle sous aucun prétexte. Elle a peur, dit-elle, d’être victime d’autres actes de violence. Ses présumés agresseurs – Kavi Pirthy, 30 ans, et Jayantee Pirthy, 58 ans – ont, quant à eux, été appréhendés le mercredi 1er novembre et reconduits en cellule après leur comparution en Cour de Mahébourg. 

 

Le calvaire de Karishma Pirthy ne daterait pas d’hier. Mariée à Kavi Pirthy depuis quatre ans, la jeune femme raconte avoir vécu un véritable martyre au cours de ces dernières années. «Li fini tou so kas dan bwar ou dan kazino. On a souvent eu des disputes, mon mari et moi, principalement à cause de sa famille. Boukou bate monn gagne pandan sa 4 an la», raconte cette mère courage. Sa mère et ses frères et sœurs n’ont rien pu faire pour la sortir de cet enfer, bien qu’ils aient souvent tenté d’intervenir. «À chaque fois, elle nous appelait pour nous dire qu’elle était victime de violences et lorsque nous nous présentions devant la porte de son mari, sa famille sortait munie de bouteilles ou de couteaux. Ils nous empêchaient de la voir. Nous avons dû demander à la police d’intervenir plusieurs fois», explique Preety, la mère de la jeune femme. 

 

Mais même si sa vie n’était pas toujours rose, Karishma avait toujours pardonné à son époux, non seulement parce qu’elle pensait qu’il changerait mais aussi parce qu’elle avait besoin d’un soutien financier pour élever ses deux enfants – une fille de 3 ans et un fils d’un an. 

 

«Douleurs atroces»

 

L’agression de dimanche dernier a cependant été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Une dispute a éclaté dans l’après-midi parce que leur fils s’était blessé à la tête en tombant de la voiture. «Je lui ai demandé pourquoi il ne l’avait pas encore sorti du véhicule et il s’est énervé et a levé la main sur moi», confie-t-elle. Mais la dispute s’est poursuivie dans la soirée aux alentours de 21 heures lorsque le sujet a été ramené sur le tapis. «Lorsqu’il m’a à nouveau tabassée, je l’ai bousculé pour me défendre et ma belle-mère est intervenue et m’a également agressée.»

 

Comme plusieurs fois dans le passé, Karishma Pirthy n’a eu d’autre choix que de prendre la fuite durant la nuit pour aller se réfugier chez sa mère qui habite également à Cluny. «Je ressentais des douleurs atroces. J’avais reçu des coups de pied au ventre et aux reins ; ainsi que des coups de poing au visage», dit-elle. Vu qu’elle pouvait à peine marcher en arrivant chez sa mère, cette dernière l’a conduite à l’hôpital Nehru, à Rose-Belle, où elle a été admise durant trois jours. Fort heureusement, les médecins lui ont indiqué que son enfant allait bien. 

 

Depuis sa sortie de l’hopital, Karishma Pirthy est décidée. «Mo pa pou kapav kontinie koumsa. Monn tro pardonn li.» Elle a l’intention de demander le divorce et s’installer définitivement chez sa mère. Cette dernière est également d’avis que c’est la meilleure décision : «Mo pa anvi lot kou so kadav ki sorti dan sa lakaz-la. Mo espere ki li pa pou sanz davi ek retourn avek sa dimounn-la.» Toutefois, vu qu’elle n’est pas en mesure de travailler pour l’instant, Karishma dit avoir besoin d’une aide financière pour pouvoir contribuer au bien-être de ses enfants. 

 

«Ma mère est prête à m’héberger avec mes enfants mais il me faut terminer la construction des pièces qu’elle me laissera occuper. Elle a déjà mes frères et sœurs à sa charge et je ne serai pas en mesure de travailler avant un bon moment parce que je dois m’occuper de mes enfants», nous indique-t-elle. Elle lance un appel au public de l’aider, dans la mesure du possible.