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Ebony Forest Chamarel : Bienvenue au paradis… vert

Nethy Chunwan et Christine Griffiths vous invitent à découvrir ce coin préservé.

Ce projet est un câlin pour la nature et s’inscrit dans le développement de l’écotourisme. Mais pas que ! Il est à découvrir pour se reconnecter à la nature…

Un premier regard. Il ne suffit que de celui-là pour se laisser envahir par la promesse de magie qu’offre ce lieu. Il doit y avoir quelque chose dans l’air. Un soupçon de rien qui donne envie de tout. Et dès le début de la route un peu accidentée qu’il faut emprunter pour rallier l’accueil de l’Ebony Forest Chamarel (EFC), il est impossible de ne pas se laisser séduire par ces maisonnettes abandonnées dans ce décor de forêt de conte de fées. Elles sont entourées d’un halo de fumée (on doit brûler des feuilles quelque part), illuminée par les rayons de soleil qui s’infiltrent entre les branches. Où est passé le Petit Chaperon Rouge ? Vous ne risquez pas de la trouver dans les parages. Mais en découvrant cet endroit exceptionnel qui se trouve à Chamarel, accessible au public depuis quelques jours, vous tomberez sur des plantes et animaux endémiques de l’île (certains étant des espèces menacées). 

 

Un projet qui s’inscrit dans un plan beaucoup plus grand mené par les Griffiths, à la tête de la Vanilla Nature Park, qui ont fait de la conservation et de la préservation des espèces et des plantes à Maurice et à Madagascar leur mélodie du cœur :«Il ne reste plus que 2 % de forêt indigène ici. Alors, ils ont pensé qu’il était nécessaire de tout faire pour la préserver, comme un héritage aux Mauriciens», confie Christine Griffiths, gérante de l’EFC. D’ailleurs, depuis 2006, 133 063 plantes indigènes ont été replantées et 13 hectares restaurés (c’est du boulot !) à l’Ebony. 

 

Sur plusieurs hectares, c’est l’empire des arbres. Un moyen de reconnecter les gens à la nature. Pour découvrir ce merveilleux espace et pour ceux qui sont un peu sportifs, le parcours peut se faire à pied (et il est même possible de grimper Piton Canot). Néanmoins, pour les amoureux de la nature qui craignent les courbatures, la balade peut se faire à bord d’un Safari Jeep tout confort. Dans toutes les configurations, prévoyez un minimum d’une heure et trente minutes pour la découverte. Pour cette aventure express, Nethy Chunwan sera notre guide (il s’occupe également de la conservation et du marketing). En forêt ! 

 

Première étape : la «Fly Catcher Forest». Pourquoi ce nom ? Parce qu’il y a des petits oiseaux, les Fly Catchers, qui y vivent. Il faut prendre son temps pour les apercevoir. Avoir un peu de chance. Si ce n’est pas le cas, no stress. Le plus beau ne joue pas à cache-cache, non. Il saute même aux yeux. Il faut emprunter une passerelle pour découvrir ce secret. Ce pont vers la nature, qui semble être perché dans les airs, est unique en son genre. Il est, à certaines étapes, à plusieurs mètres de hauteur du sol afin de ne pas gêner la végétation. Dès les premiers pas, on est pris par la mélodie des arbres. La brise qui fait carillonner les feuilles. Et la nature enveloppe le promeneur de verdure. Le guide raconte des histoires d’arbres : celle du figuier étrangleur, de la fougère, de la liane kakapoul, du lichen, du bois tambour et des origines d’un pie lafous. Il parle de la feuille du bois de rénette qui sent bon… la pomme ! Appelle à découvrir les geckos dans les Vacoas. De temps en temps, entre la végétation, on aperçoit des bouts de ciel, des bouts de mer. Le moment est hors du temps. Et quand on comprend qu’autour de nous se trouve une des forêts de bois d’ébène les mieux préservées, le cœur bat un peu plus vite. Des arbres vieux, tellement vieux qu’ils étaient là à la même époque que le dodo. Magique…

 

Deuxième étape : le «Sublime Point». Cet endroit porte bien son nom. C’est ce que vous vous direz en découvrant le premier point de vue (là où vous apprendrez aussi que le Trochetia s’appelle Boucle d’Oreille ; on avait parlé de conte, non ?). Néanmoins, il faudra emprunter une autre passerelle pour découvrir d’autres merveilles de la nature, prendre son temps, inspirer et respirer la beauté, pour vous préparer à ce qui vous attend. Un uppercut au cœur. La vue que vous découvrirez vous mettra K.O. Un camaïeu de bleu. Un autre de vert. Un immense morceau de la côte ouest et un petit bout de celle du Sud. Une vue à couper le souffle. Un paille-en-queue, ici. Un bateau, là-bas. Une gourmandise pour les yeux et pour l’âme… 

 

Un havre…

 

… pour le bois d’ébène. Si vous vous rappelez, vaguement, de vos cours d’EVS, il vous reviendra en mémoire qu’on ne trouvait presque plus cet arbre solide, au cœur noir. Néanmoins, dans cet espace nature à Chamarel, ces magnifiques arbres sont protégés et chouchoutés. Et ils en ont besoin parce qu’ils prennent le temps de grandir : «Comme beaucoup d’arbres indigènes, ils développent d’abord leur racine pour être plus solides et faire face aux cyclones», confie Nethy Chunwan.

 

Côté pratique

 

Heures d’ouverture : 9 heures à 17 heures (hiver). 9 heures à 17h30 (été)

 

Tarif pour les résidents : Rs 200 pour les adultes, Rs 120 pour les enfants, Rs 150 pour les senior citizens. 

 

C’est où? À Chamarel. Et pour y accéder, il faut passer par le comptoir de la Terre des Sept Couleurs. 

 

Pour en savoir plus, connectez-vous à la page Facebook : http://bit.ly/2utHBAi.

 

Il y a aussi…

 

Le musée. Un petit tour bien sympathique pour (re)découvrir la création de l’île Maurice. Mais également son écosystème et les dommages qui ont été causés par l’arrivée de l’homme. Ainsi que le travail accompli parEbony Forest Chamarel afin de chouchouter la nature. 

 

La pépinière. Où on «produit» d’autres plantes endémiques à travers des graines ou encore des boutures. On les laisse grandir un peu avant de les planter. 

 

Un «Ecology Center». Pour les écoliers et les collégiens afin de faire naître en eux l’amour de la nature. 

 

Un restaurant.Et on peut y déguster une pizza cuite au feu de bois… exotique.