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Des artistes au bord de la crise de nerfs

Boycott. C’est le mot d’ordre du collectif d’artistes qui a décidé de ne pas se produire sur scène lors des célébrations du 12 mars. La dernière conférence de presse du nouveau ministre des Arts et de la culture, jeudi dernier, n’a rien changé : les artistes iront de l’avant avec le boycott. 

 

Percy Yip Tong, porte-parole du collectif, n'y est pas allé de main morte lors d'un point de presse au Caudan Waterfront. Il évoque «49 ans de ras-le-bol» et de «politique culturelle dépassée». Ce serait les propos qu’aurait tenus Prithviraj Roopun («on ne peut être artiste professionnel à Maurice») qui ont fait déborder le vase.

 

Toutefois, Bruno Raya précise : «À aucun moment, nous ne sommes en train de boycotter le drapeau national. Nous ne nous bagarrons pas contre l’État. Au contraire, nous sommes fiers d'être mauriciens. Nous boycottons le 12 mars à titre individuel. Aucun artiste n'est obligé de le faire.» 

 

Parmi les revendications du collectif : un endroit pour les concerts, des salles de répétitions, une restructuration de la Mauritius Rights Society et du ministère des Arts et de la Culture, la mise sur pied d’un National Art Council pour gérer tout ce qui touche à l'art et aux artistes, une bourse d'études de haut niveau pour les artistes et un discernement entre les activités culturelles et les activités de culte. 

 

Lors de sa conférence de presse, Prithviraj Roopun a déclaré qu'il ne peut pas régler toutes ces doléances avant le 12 mars. Mais il voudrait bien qu'il y ait «de la cohésion, de la compréhension et très peu d'émotion (...)». «L'émotion et la colère ne sont jamais la solution (…) Mon souhait serait que tout se fasse dans le dialogue (…) La moindre des choses serait des concertations. Peut-être qu'il y a eu un manque de communication (...) En tant que légiste, je me dis que, quand une situation arrive, les torts sont partagés. Il y a aussi un peu de vérité lorsque certains parlent de ‘‘l’apathie’’ du ministère.»

 

Le ministre a aussi vaguement évoqué l'éventualité que les célébrations du 12 mars soient «une symbiose entre la partie protocolaire et populaire. Ce qui fait que tous les VVIP et autres invités de la première partie resteront pour toute la durée du spectacle»

 

Un spectacle avec peu d’artistes, visiblement.