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Décision de la Cour suprême : Pravind Jugnauth, le revers de trop

Même pas mal ! À ses détracteurs qui pensent qu’il va céder sous la pression, Pravind Jugnauth répond : «Zot pa konn mwa.» Il ne va pas se laisser distraire dans son travail pour le pays, dit-il. Oh que non ! Et la décision de la Cour suprême ne va rien changer. Cette instance judiciaire a décidé de permettre au bureau du Directeur des Poursuites publiques d’aller au Privy Council pour contester le jugement d’acquittement dont le leader du MSM a bénéficié en appel dans l’affaire Medpoint. Lors du comité central du MSM, le samedi 24 juin, le Premier ministre s’est adressé à ceux présents(voir plus bas). 

 

Il a tenté de convaincre de sa «zenitude» face à cette décision judiciaire qui n’a pas l’air, néanmoins, d’être un cadeau de Noël. Surtout que ce revers pour le chef de file du parti du soleil fait grincer des dents au sein même de son parti. Si l’opposition, elle, fait entendre sa voix et réclame la démission de Pravind Jugnauth (voir réactions plus loin), dans les coulisses du MSM, on se demande si le fils du bonom n’a pas la poisse. 

 

Certains d’entre eux s’interrogent, même : l’actuel Premier ministre ne ferait-il pas plus de mal que de bien au MSM et à l’équipe gouvernementale : «Même s’il est vieux, SAJ fait meilleure impression que son fils. Vous l’avez vu à l’ONU ? Au top. Il devrait revenir», lance un membre du MSM, qui en a marre d’entendre les récriminations et moqueries de ses mandants sur Pravind Jugnauth. Comme beaucoup d’autres de ses connaissances, assure-t-il. Pourtant, au moment de la nomination du leader du MSM au poste de Premier ministre, ce die-hard du MSM était le premier à lui afficher son soutien : «Mais ça ne fonctionne pas. Li soy.» 

 

Néanmoins, du côté des ministres, on a opté pour une stratégie : on resserre les rangs autour de Pravind Jugnauth. Pour l’instant. Ses plus ardents défenseurs assurent qu’il sortira de cette épreuve encore plus fort politiquement et humainement. «Il se donne corps et âme pour son pays. Il aura cette bénédiction-là», confie un politicien proche de lui. Et puis l’ère sous SAJ n’avait pas que du bon, assure-t-on : «S’il est trouvé coupable, on avisera. Là, c’est business as usual. Mais ce n’est pas une situation qu’on apprécie», persiste un député. 

 

Le Premier ministre : «Ma conscience est claire»

 

Les dernières minutes. Il les a attendues pour évoquer la décision de la Cour suprême. Pravind Jugnauth a, d’abord, défendu les mesures budgétaires, a réaffirmé son engagement dans le combat contre la drogue et a évoqué la démission de Roshi Bhadain. Puis, il a tenu à répliquer aux «hystériques» et aux «jaloux» en expliquant qu’il n’y avait aucune raison pour qu’il démissionne : «Je n’ai aucun problème à fonctionner comme un Premier ministre car le jugement en ma faveur de la Cour suprême (NdlR : celle qui l’a acquitté le 26 mai 2016) est toujours valable.» Il a aussi affirmé qu’il avait la «conscience claire» et qu’il respecte «le droit du DPP» de solliciter le Privy Council.

 

Réactions

 

Paul Bérenger : «Des contacts seront pris avec les membres de l’opposition parlementaire afin d’envisager une action commune pour demander la démission de Pravind Jugnauth.»

 

Xavier Luc Duval :«C’est une situation grave pour Pravind Jugnauth. Toute son attention sera détournée du pays parce qu’il va devoir préparer sa défense.»

 

Étienne Sinatambou :«Les réactions demandant la démission du chef du gouvernement n’ont pas leur raison d’être. Pravind Jugnauth a été acquitté dans l’affaire Medpoint.