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Congrès du PTr : Le rendez-vous de l’opposition… ou presque

Paul Bérenger ne sera pas présent à ce rendez-vous important pour Navin Ramgoolam.

Les Rouges en rassembleurs : c’est la bonne idée de la bande à Navin Ramgoolam. Reste à savoir si les autres partis vont follow the «leader». 
 

Premières notes d’une danse de séduction ? L’invitation à la «fête» en a tout l’air. Mais, souvent, ce qui semble évident n’est pas forcément accepté.

 

Jean-Claude Barbier le confirme : «Il est bien trop tôt pour parler de tractations. Si nous étions début 2019, ça aurait été autre chose.» Ce membre du MP sera présent avec son président, Alan Ganoo, au congrès anniversaire du PTr,  à l’auditorium Octave Wiéhé (voir hors-texte) où tous les partis de l’opposition ont été invités à y assister. Si Paul Bérenger a joué à l’effarouché (soumettant la décision à son comité central : voir hors-texte), les Patriotiques et le PMSD ont répondu présents à cette invitation.

 

Navin Ramgoolam est devenu à nouveau fréquentable (et il le fait savoir au MSM ; question de pimenter le rapport de force). S’il ne s’agit pas de rapprochement et de koz-koze, est-ce le début d’une opposition unifiée et plus forte face au gouvernement, en vue de la rentrée parlementaire prévue pour le 27 mars ?

 

Mamade Khodabaccus n’en sait rien : «Nous répondons à une invitation. Nous y allons par courtoisie.» Il sera présent à Réduit, en compagnie du président du parti, Robert Pallamy. Et s’il est question d’unité : why not. «Il ne faut pas oublier que c’est le premier appel de Xavier-Luc Duval quand il a pris ses fonctions de leader de l’opposition», confie le secrétaire général des Bleus. Est-il impossible de déplaire au sieur Ramgoolam qui va conter fleurette ? Lui ne veut pas parler de rapprochement ou de possibilité d’alliance : «On a été invité, nous y allons.» Même discours, ou presque, du côté du MP. À une différence près, Jean-Claude Barbier ne pense pas que ce congrès soit la plateforme pour parler d’unité des forces de l’opposition : «Il s’agit, juste, de continuer à entretenir des relations civilisées avec le PTr. C’est normal de répondre présent à l’invitation.»

 

Dans les coulisses, plusieurs rumeurs de rapprochements, de possibilités d’alliance et de réchauffement de relations sont à l’agenda. Et font penser que le congrès-anniversaire sera le début de quelque chose. Au cœur de tout, un dégel entre les Rouges et les Mauves (même si le leader du MMM le dément férocement). Ce qui pourrait expliquer le caprice de Paul Bérenger. Tout est une question de séduction.

 


 

Le MMM boude la grande réunion

 

C’est le comité central des Mauves qui l’a décidé, le samedi 24 février. Le MMM ne sera, donc, pas présent au congrès-anniversaire du PTr. La raison : une petite frilosité suite à la débâcle de 2014. L’alliance MMM-PTr avait, alors, mordu la poussière et essuyé une pluie de critiques.

 

Plus tôt, hier, lors de son point de presse, le leader du MMM avait annoncé qu’il mettait la décision entre les mains de son CC. Ce qui le gênait, disait-il : la présence à ce congrès de Mamade Khodabaccus, récemment épinglé pour ses propos contre la speaker de l’Assemblée nationale et les femmes en général.

 

Néanmoins, d’autres raisons auraient, vraisemblablement, motivé cette décision : la présence du MP à ce rassemblement rouge (véritable concurrent «militant» pour le MMM) et la décision du PTr de laisser Xavier-Luc Duval conserver son poste de leader de l’opposition. De quoi bien «amerde» Paul Bérenger… Parce qu’en début de semaine, ils sont nombreux les membres du MMM qui savaient comment aller se passer leur dimanche. Something happened on the way.

 

Mamade Khodabaccus réagit. La pique de Paul Bérenger lui provoque une seule réaction : «Mo pa ti kone mo ti enn dimounn importan koumsa».

 


 

MP : un retour au MMM ?

 

Le palab se fait insistant. Les Patriotiques retourneront-ils à lakaz mama ? Dans le sillage des discussions autour du poste de leader de l’opposition, les Mauves seraient à la recherche – entre autres – d’une majorité (option MP et Kavi Ramano). Néanmoins, Paul Bérenger a régulièrement démenti ces rumeurs ces dernières semaines (mais elles reviennent très vite). Jean-Claude Barbier en rajoute une couche : «C’est quasiment impossible que le MP retourne au MMM. Je dirais même que c’est impossible pour moi ! On m’a suspendu et expulsé de ce parti sur des rumeurs.» D’ailleurs, estime-t-il, le MMM est trop fragilisé pour parler d’alliance. Il se rappelle de sa rupture forcée avec les Mauves : «À l’époque, je disais les mêmes choses que Steve Obeegadoo, aujourd’hui : il faut arrêter le one-man-show. Ça m’a coûté

 

40 ans de ma vie. 40 ans de loyauté et de sincérité. Au MP, il y a une liberté d’expression, nous sommes les initiateurs de grands débats sociétaux (la dépénalisation du gandia, l’introduction du kreol au Parlement). Ne plus avoir cette chance, devoir dire “oui monsieur, oui monsieur”, ce n’est plus pour moi. C’est du passé.»