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Conflit israélo-palestinien : Des Mauriciens en colère dans les rues

Les femmes étaient nombreuses à exprimer leur soutien aux Palestiniens.

Ils ne peuvent rester insensibles aux actes de violence entre les Palestiniens et l’état d’Israël. Hommes et femmes mauriciens ont répondu présents à une marche pacifique dans les rues de Port-Louis, vendredi.

Ils ont marché et dénoncé. Des milliers de Mauriciens sont descendus dans les rues de la capitale le vendredi 18 juillet, pour exprimer leur soutien au peuple palestinien. Celui-ci est en conflit avec Israël depuis plusieurs années déjà. Et cette guerre ne laisse pas les Mauriciens insensibles.

 

Khatija Owodally et ses proches sont de ceux qui s’opposent au conflit israélo-palestinien. C’est pourquoi ils n’ont pas hésité à quitter Highlands, où ils résident, afin de se rendre à Port-Louis, vendredi, pour répondre à l’appel des associations socioculturelles islamiques et des mosquées de l’île. L’objectif de Khatija, à travers cette démarche, est de dénoncer «l’injustice en Palestine» et d’exprimer sa solidarité aux Palestiniens : «J’ai le cœur meurtri lorsque je vois toutes ces atrocités. Ç’est blessant ! Trop même ! Mon âme et mon coeur pleurent en ce mois de Ramadan. Ce qui se passe est inhumain. Il faut arrêter ces meurtres !»

 

Pour Aadil Jhumka, il n’y a rien de surprenant dans cette escalade de violence dans la bande de Gaza. «Il n’y a jamais eu de période d’accalmie. Le sentiment d’insécurité a augmenté, mais Israël n’a pas arrêté une seconde avec ses incursions massives ou ses éliminations ciblées. C’est cruel de voir des enfants et des femmes tués», s’indigne cet habitant de Pamplemousses.

 

De son côté, Zubeir Kurrimboccus, de Port-Louis, ressent surtout de la colère. «Cela fait mal au cœur de ne pouvoir aider ces innocents qui perdent soudainement leur foyer ou sont privés de nourriture. Les tueries se poursuivent et au même moment, les grandes nations ne bronchent pas et cela révolte les gens. Mais les victimes sont dans mes pensées au quotidien», confie-t-il.

 

En colère, Mozzafar Ashrafi Ammeer l’est aussi. Mais il se dit touché par la mobilisation des Mauriciens. «Ça fait  plaisir de voir autant de gens unis autour d’une même cause. C’est un signal fort pour dénoncer l’injustice contre les Palestiniens», lâche le jeune homme.

 

Au-delà de l’acte de dénonciation et de colère qui prévalait lors de la marche pacifique de vendredi, certains estiment qu’une solution doit être trouvée afin de régler, une bonne fois pour toutes, ce long conflit sanglant. La création d’un état palestinien a notamment été évoquée. Sur le plan local, les idées ne manquent pas. Khatija Owodally, par exemple, suggère que le gouvernement mauricien boycotte les produits d’origine israélienne.

 

Pour elle, et tous ceux qui sont descendus dans les rues de la capitale vendredi, il s’agit, avant toute chose, de rétablir la paix en Palestine.

 


 

Les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza

 

L’heure n’est plus à la trêve. Les raids aériens et les tirs d’artillerie ont repris dans la bande de Gaza le mercredi 16 juillet, et devraient d’intensifier, a avancé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. La raison étant que la proposition de cessez-le-feu de l’égypte a été un échec.  Le conflit s’est intensifié depuis le 6 juillet, après la découverte des corps de trois jeunes Israéliens, enlevés le 12 juin, dans une région du Nord-Ouest de la Palestine.

 

Hier, samedi 19 juillet, l’armée israélienne a poursuivi l’offensive terrestre lancée jeudi dans la bande de Gaza, sans toutefois arrêter les tirs de roquettes en direction de l’état hébreu. Depuis jeudi,  65 Palestiniens ont été tués, selon les autorités locales. De son côté, l’armée israélienne signale la mort de 17 activistes palestiniens et la reddition de 21 autres. Dans ses propres rangs, elle fait état d’un mort et de plusieurs blessés dans ses opérations au sol. Depuis le 8 juillet, les hostilités ont fait environ 299 morts chez les Palestiniens et trois chez les Israéliens.

 


 

Où est passé le PTr ?

 

Leur absence a été très remarquée. Les représentants du PTr n’ont pas participé à la marche pacifique de vendredi, à l’exception du député Reza Issack. C’est «par conviction» que lui s’est rendu dans la capitale. Quid des autres membres du gouvernement ? Abdullah Hossen, député et directeur de communication du PTr, préfère, lui, prier pour les opprimés. «C’est une bonne chose de marcher pacifiquement et je respecte le choix de ceux qui l’ont fait. Je pense que si on veut aider les opprimes, on doit aussi se tourner vers le Créateur», avance l’élu de la circonscription no 2.

 

«Le gouvernement mauricien a toujours été derrière la Palestine, tant au niveau de sa candidature en tant que membre observateur au Conseil des Nations unies, qu’à celle à l’UNESCO. D’ailleurs, le Premier ministre  a plusieurs fois exprimé sa solidarité envers la Palestine, notamment dans son discours à la tribune des Nations unies. Le gouvernement mauricien réclame toujours qu’on respecte les frontières palestiniennes de 1967 et qu’on cesse avec l’invasion des Israéliens sur les terres palestiniennes. L’Israël doit respecter la Palestine comme un état souverain», estime Abdullah Hossen.

 

Ce dernier se dit favorable à toute action visant à mettre fin à cette guerre de longue durée, quitte à boycotter les produits en provenance d’Israël : «Si quelque chose est fait pour changer les choses et rétablir la paix, je suis favorable.»