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Collectif Bien-Être de Pointe-aux-Sables : «Nous suffoquons»

Gila Peeroo, la porte-parole du mouvement, a également partagé des clichés.

L’impression de ne pas être écouté. Celle, encore plus dure, à vivre, de ne pas exister dans cet environnement, plus précisément dans la zone industrielle en plein développement, qui n’est pas loin de leurs habitations. De ne pas être des voix qui sont entendues. C’est pour cela que les membres du Collectif Bien-Être de Pointe-aux-Sables ont organisé un point de presse, en fin de semaine. «Malgré toutes nos doléances, toutes les lettres envoyées aux autorités concernées, nos voix ne sont pas écoutées. Nous suffoquons par la pollution de l’air d’usines lourdes et polluantes ; celles qui nous affectent directement», explique Gila Peeroo porte-parole de collectif, une association bénévole regroupant les habitants et d’autres associations de la région.

 

Depuis plusieurs mois, les habitants de la localité se plaignent de devoir vivre enfermés chez eux en raison de problèmes de santé liés à la qualité de l’air. Pourtant, ils avaient choisi Pointe-aux-Sables pour sa douceur de vivre et son cadre sympathique. Mais «Landscope Mauritius Ltd a converti 200 arpents, 683 000 m2 de terrain auparavant sous culture de la canne en zone industrielle. Sur le site de Landscope, il est écrit que cette zone accueillera des «environment-friendly and non-polluting industries»». Ce qui ne serait pas le cas : «Qu’on nous explique par quel tour de passe-passe une concasseuse, une fonderie, des usines de galvanisation et des usines de textile sont des usines non polluantes !» Une source proche du dossier, au niveau des autorités, confie néanmoins que certains opérateurs étaient là bien avant les maisons et que les habitants se sont installés en connaissance de cause.

 

Reste que l’inquiétude grandit avec la construction d’une entreprise qui, selon le collectif, «importera, stockera, distribuera des produits chimiques pour le textile, des solvants organiques, fertilisants, pesticides, fongicides, résines de plastique». Le collectif a des demandes bien précises, qu’il explicite à travers un communiqué : l’installation d’une air monitoring unit dans la zone industrielle à des points stratégiques pour un suivi permanent de la qualité de l’air – que le ministère de l’Environnement fasse des site visits régulières et impromptues chez les 21 opérateurs afin de s’assurer du respect strict des conditions imposées par ce même ministère – que Landscope Mauritius Ltd arrête de donner des leases à des usines qui ne sont pas eco-friendly et non polluantes.

 

Les membres de cette plateforme veulent être entendus pleinement par les autorités. Car quand les discussions aboutissent, des solutions sont trouvées : «Les autorités et les opérateurs peuvent être à l’écoute et apporter des solutions acceptables et convenables à tout le monde.» Alors, pour cela, ils ont décidé de faire entendre leur voix.