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Climate March Mauritius : Donald Trump, le traité de Paris et les jeunes

De l’amour. Pour la planète, il en faudrait toujours un peu plus. Alors, de jeunes éco-conscients ont décidé de share the love pour leur île et leur monde en organisant une Climate March à Mahébourg, hier. à partir de 9h30, ce village du Sud a vibré au rythme de cette journée spéciale avec des activités sympathiques (face painting, cleanup campaign, ambiance musicale et méditation), des explications et des conseils pour protéger la planète. Un mouvement nécessaire pour la bande derrière le projet. Car la Terre a besoin qu’on s’occupe d’elle. Ceux qui avaient organisé la première Conference of Youth locale (COY – la version «jeune» de la Conference of Parties, plus connue comme la COP), l’année dernière, ont continué leur travail de sensibilisation et de conscientisation à la protection de l’environnement, ces derniers mois. 

 

Cette marche est, un peu, leur événement de l’année. Et elle arrive juste après la décision de Donald Trump. Le président des USA a annoncé, cette semaine, que les États-Unis ne feraient plus partie de l’accord de Paris (signé à la COP en 2016) visant principalement à réduire le réchauffement climatique. De nombreux pays engagés dans ce traité ont dit regretter la décision de Donald Trump. La vidéo du président français Emmanuel Macron rappelant l’importance de s’engager pour le climat et sa catch phrase «Let’s make the planet great again» (reprenant le slogan électoral de Trump : «Let’s make America great again»)ont fait le tour du monde. à Maurice, comment ces jeunes engagés pour l’environnement prennent le move de l’American President ? 

 

Pour Sidharta Runganaikaloo, il y a un mélange de colère et d’incompréhension :«Alors qu’on lutte pour un meilleur climat pour les générations suivantes, il décide de tout bousiller ? Les jeunes du monde entier sont en colère.» Mais il y a aussi beaucoup d’espoir : «Les jeunes prennent des actions individuelles et collectives et ils peuvent faire pression sur leur gouvernement…» Et puis, le discours d’Emmanuel Macron, la prise de position de Barack Obama (qui assure qu’il faudra cinq ans avant que les USA puissent sortir de cet accord, ce qui laisse le temps à d’autres élections), les mots de Justin Trudeau sont autant de petites lueurs au bout du tunnel. 

 

Chetan Gukhool, en tant qu’habitant d’un petit état insulaire, estime que la décision de Trump est un «immense pas en arrière». Pourtant, se rappelle-t-il, le milliardaire, en tant que lobbyiste, était en faveur du climate change advocacy. «En voulant se retirer du Paris Agreement, Trump fait comprendre que l’économie est plus importante que la planète. Cela pourrait dissuader d’autres pays engagés de penser à l’environnement.» Néanmoins comme Sidharta, il a des propos rassurants :«Heureusement que l’Europe a réaffirmé son engagement ainsi que Beijing et New Delhi.»

 

Shyland Besoo a, lui, un point de vue différent de ses camarades. Il estime que Donald Trump a agi «pour le bénéfice économique de l’Amérique»«C’est une bonne décision pour les Américains.» Même s’il est conscient que ce désistement va ralentir les actions décidées par le traité en faveur de l’environnement. De toute façon, il ne croit pas vraiment à l’accord de Paris : «Si toutes les mesures annoncées sont prises, ce ne sera que pour une réduction minime de la température. Cela vaut-il tous les millions investis, les fermetures des usines, les pertes d’emplois et la hausse du coût de l’énergie ?» Pour lui, ce n’est pas le «best deal». Il y aurait une autre solution : «Il faut s’éduquer et éduquer les autres afin d’adopter un mode de vie plus respectueux de l’environnement en misant sur les quatre «r» : reduce, recycle, re-design and raise awareness

 

Utopiste ? Peut-être. Mais il le dit avec tellement d’amour…