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Chayman Surajbali (Président du Media Trust) : «Les journalistes font du “character assassination”»

Chayman Surajbali (Président du Media Trust)

Chayman Surajbali, ancien directeur du Government Information Service, qui remplace Lindsay Rivière à la présidence du Media Trust, a été vivement critiqué par les journalistes à la suite de sa nomination. Il dit n’avoir jamais été «propagandiste», évite les questions d’actualité et assure que le Media Trust ne se détournera pas de son objectif principal : la formation continue des journalistes.

Vous serez quel genre de président à la tête du Media Trust ?

 

J’ai été nommé d’après le Media Trust Act. Comme tout le monde le sait, c’est le gouvernement qui nomme le président du board. Nous avons eu notre première réunion mercredi dernier. Le nouveau comité a été constitué. C’était une rencontre élargie, avec la participation de l’ancien board, durant laquelle il y a eu le handing over. On a pris acte de tout ce qui a été fait ces deux dernières années en matière de formation des journalistes. 

 

Par la suite, le nouveau board s’est réuni et a voulu dresser un programme pour la formation parce que notre rôle, c’est surtout de s’assurer de la formation des journalistes à travers des stages de formation ou d’autres moyens tels que définis par la loi. On va bientôt lancer un nouveau programme de formation avec Le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) et ces cours seront dispensés par des professionnels connus.

 

Donc, votre priorité reste la formation des journalistes ?

 

Ce n’est pas notre priorité. C’est ce qui est défini par la loi. C’est notre rôle de nous assurer que la formation se fasse. 

 

Et que comptez-vous apporter au Media Trust ?

 

Dans un premier temps, ça va être de dresser une liste de formations qui peuvent être organisées. Nous nous sommes déjà penchés dessus et nous allons de l’avant avec les formations qui seront dispensées par le CFPJ et qui arrivent dans les semaines à venir. 

 

Votre nomination à la présidence du Media Trust a toutefois été critiquée par les journalistes. Vos commentaires…

 

Non, je n’ai pas de commentaires à faire ! 

 

Mais qu’est-ce qui vous a motivé à accepter cette nomination alors que vous n’avez pas d’expérience journalistique ? 

 

Je ne vais pas faire de commentaires là-dessus. Libre aux journalistes de croire ce qu’ils ont écrit. Ils font du character assassination. Libre à eux ! Le journalisme, ce n’est pas faire du character assassination. J’ai été directeur d’un service d’information et ils parlent de propagande. Mais je n’ai jamais été propagandiste. Libre à ces gens-là de dire ce qu’ils veulent. Libre aux lecteurs de penser ce qu’ils veulent. 

 

Lundi dernier, le Premier ministre s’en est pris aux journalistes, soutenant que certains n’ont même pas de diplôme. Comment accueillez-vous cette déclaration en tant que nouveau président du Media Trust ?

 

Je n’ai pas ce rôle d’arbitre pour me prononcer là-dessus.

 

Mais d’après vous, est-ce les diplômes qui déterminent les bons des mauvais journalistes ?

 

Je ne vais pas me prononcer sur ce sujet. Pas de commentaires. `

 

Dans une interview datée du 20 mai 2013, Jean-Luc Emile, vice-président actuel du Media Trust, faisait la déclaration suivante : «Je pense que 75 % des journalistes à Maurice, aujourd’hui, n’ont pas fait d’études universitaires. C’est mon cas et j’ai appris sur le tas (..)» Comme Jean-Luc Emile, d’autres journalistes confirmés ont également appris sur le tas. Quel est votre avis sur le sujet ? 

 

C’est justement la tâche du Media Trust : de s’assurer de la formation. C’est ce qu’on fait !

 

Vous ne pouvez pas être passé à côté… Depuis quelque temps, les journalistes sont critiqués par les membres du gouvernement. Selon Pravind Jugnauth, certains membres de la presse seraient «de mèche avec la mafia». Le ministre mentor a, lui, confié ne plus avoir confiance en la presse. «Mo lir lagazet avek degou parski ena bann zafer zot azoute», dit-il. Comment expliquez-vous ces attaques ?

 

Ecoutez, je ne vais pas faire de commentaires sur ce qui a été dit ou ce qui se dit. Mon rôle, c’est essentiellement d’assurer la formation des journalistes, de promouvoir l’excellence dans la presse et non pas de faire des commentaires sur ce qui se dit ou bien sur ce qui se trame en dehors. 

 

Peut-on savoir ce que vous diriez à un jeune qui souhaite embrasser une carrière de journaliste ?

 

C’est une profession noble mais il faut qu’il y ait une bonne formation et qu’on respecte les règles de déontologie. La formation professionnelle veut aussi dire qu’on respecte les règles, la déontologie, l’éthique qui régit la presse et qu’on respecte également les autres, y compris les lecteurs. Car il ne faut pas écrire n’importe quoi sans avoir vérifié au préalable ce qui est rapporté. 

 

Bio express

 

Chayman Surajbali, 70 ans, a été directeur du Government Information Service. Il a un BA Honours de l’université de Londres et un diplôme universitaire d’Études littéraires en lettres modernes de Paris. Celui qui précise faire du social dans son temps libre détient également un Post Graduate en Mass Communication et en journalisme, et un diplôme en Management. Chayman Surajbali, qui a aussi été enseignant, a également un Diploma in Education de l’université de Londres. Il a suivi un stage en tant que journaliste radio et télévision à la BBC et également au Times of India et au Hindustan Times. Avant de prendre sa retraite il y a 10 ans, Chayman Surajbali a travaillé au ministère de l’Information, au Prime Minister’s Office, au ministère des Travaux et au ministère du Plan et du Développement économique. Il a également travaillé à l’ex-Industrial Vocational and Training Board, dans le domaine de la formation professionnelle et technique.  

 


 

Une première rencontre pour le nouveau conseil

 

C’est le mercredi 13 septembre que le nouveau conseil d’administration du Media Trust a tenu sa première réunion sous la présidence de Chayman Surajbali. Jean-Luc Émile a été élu vice-président et David Boodhna, secrétaire.