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Budget 2017-2018 : Du côté du «karne laboutik»

Dawood Moossun, Irfan Abdul Raman, Kevin et Jajabye Ambrojee parlent de l’après-8 juin.

Qu’est-ce que vous payez plus cher (ou moins cher) suite au dernier Budget ? Est-ce que votre paire de dholl puri vous coûtera moins ? Et vos mines ? Nous faisons le point…

Parfums épicés dans l’air. Au carrefour bruyant de Surinam, Kevin manie l’art du roti. Moins de cinq secondes, c’est le temps qu’il lui faut pour prendre une feuille de papier, y déposer un farata et le badigeonner de cari, presque comme une caresse. Le jeune homme, casquette vissée sur la tête et le sourire aux lèvres, salue ses habitués et échange quelques mots avec eux. Mais dans ses conversations, il n’est pas question de baisser le prix de sa petite gourmandise : «Personne ne m’a posé la question.» La veille (NdlR : le jeudi 8 juin), Pravind Jugnauth annonçait dans son discours budgétaire que le prix du demi-kilo de farine passait de Rs 5.85 à Rs 4.85, entre autres mesures touchant directement le karne laboutik (voir plus loin). Si cette mesure a une incidence directe sur le prix du pain, ce n’est pas le cas du tarif des produits dont un des principaux ingrédients est la flour… 

 

Comme les roti de Kevin. Et contrairement à de nombreux marchands de farata et/ou de dholl puri, cet habitant du Sud compte baisser son prix. De Rs 12 à Rs 10. Mais avant, dit-il, il doit faire quelques calculs car il n’y a pas que de la farine dans ce qu’il propose : «Si je n’ai pas Rs 1 500 à Rs 2 000 pour aller faire mes achats tous les jours, je ne peux servir mes clients.» Lui, il veut proposer un produit de qualité avec des ingrédients frais, alors, ça a un coût. Mais il veut bien faire enn zes. à plusieurs kilomètres de là, à Rose-Hill, Noorani Soopin, salesman à Little India Food Service, n’a pas tout à fait la même approche. Dans ce petit palace de la bouffe rapide, où samoussas, dipin frir et pains fourrés côtoient dholl puri et ti zafer dou, on ne compte pas baisser les prix : «La farine baisse de Rs 1, d’accord. Mais on parle du prix du gros pois qui a pris l’ascenseur ? De toutes ces augmentations de frais auxquelles nous faisons face ? C’est déjà difficile, donc, ça ne change rien pour nous.»

 

«Pa tou kou zot pou gagne»

 

Un discours qui aurait de quoi fer rann gaz à tous ceux qui veulent que les prix baissent. Comme Dev Moonesamy, habitant de Camp-Fouquereaux, qui s’est offert enn ti manze à Rose-Hill. Mais il n’en démord pas pour autant : «Ces marchands doivent baisser leurs prix. à chaque fois qu’ils font face à une augmentation, c’est aux consommateurs de payer, non ? Mais quand il y a une baisse, rien ? Pa tou kou zot pou gagne kan mem !» Mevin, vendeur de gato delwil au Morne, pourrait, lui,  bien s’étouffer sur un de ces baja en entendant ça : «La dernière fois, il y avait eu une hausse du prix de l’huile et mes gâteaux sont restés à Rs 2.50, alors pour une baisse de Rs 1, je ne vais pas faire moins cher.» Vema Swamee, habitante de Souillac, ne connaît pas Mevin. Mais ils partagent le même raisonnement. 

 

Chez elle, dans sa petite maison que l’on découvre au bout d’une impasse, elle fait des nouilles fraîches et végétariennes depuis plus de 15 ans : «Il n’y a pas que le prix de la farine à prendre en considération. Il y a le gaz, l’eau, l’électricité. Et puis toute l’énergie, tou la pennqu’il faut donner pour faire des mines. Je ne pense pas baisser mon prix. Mais on doit en discuter, mon mari et moi.» Si la baisse de prix de la farine n’a eu aucune incidence – pour le moment – sur les nouilles de Vema, elle a, tout de suite, modifié le prix du pain à degrés divers mais pas sur les pains spéciaux.

 

Payer quelques sous en moins par-ci, par-là, n’a pas pour autant enchanté Rekha Appa, une habitante de Quinze Cantons. Comme beaucoup de Mauriciens, elle a eu l’impression de s’être fait… enfariner par cette mesure : «Enn gaspiyaz sa !Ça ne change rien pour nous.» Elle achète une baguette chez son habituelle boulangerie-pâtisserie de Vacoas, Pains des Iles. Derrière le comptoir, le maître du lieu, Dawood Moossun, a déjà affiché les prix modifiés sur des feuilles de papier. «Nous avons fait ce qu’il y avait à faire. De toute façon, nous n’avions pas le choix, non ?»

 

Par contre, sur les viennoiseries et les gâteaux «français», il ne voit pas l’intérêt de baisser le prix : «Ça va permettre de faire gagner quoi ? 5 sous, 10 sous ? Ça ne va rien changer.» Navin Cooshna, qui se trouve, lui, à La Gaulette, estime que toute baisse est bonne à prendre : «Pou bann dimoun mizer kouma nou, li bon.» Il est, avec sa fille, dans la boutique de Jajabye Ambrojee, en ce début de soirée. Sur une des vitrines de son petit commerce, cette femme d’un certain âge a déjà affiché les nouveaux prix des cigarettes (+ 10 %). Une mesure du discours budgétaire qui a grillé les bonnes vibes des fumeurs. Comme Rico Célestin : «C’est à chaque fois la même chose. Bizin aret fime mo krwar», dit-il, en quittant le commerce de Jajabye.

 

Cette dernière a l’habitude de ces commentaires et de cet exercice de changement de prix, chaque année : «Tout le temps, il faut kase ranzeaprès le Budget.» Pour l’instant, au vendredi 9 juin, elle n’a pas encore modifié les price des boissons alcoolisées et des bières (une hausse de 5 % a été annoncée) : «J’attends qu’on m’envoie une liste de prix, comme d’habitude.» Idem pour les serviettes hygiéniques qui doivent être vendues sans taxe : «Je ne peux pas décider des prix.»

 

Au Dream Price de Souillac, il n’y a pas eu de modifications de prix suite à cette mesure budgétaire, non plus. Il faut attendre les directives du head office, confie la responsable du magasin Zareen Issop. D’ailleurs, les pads sont déjà en promotion, explique-t-elle.

 

D’ici quelques jours, les choses devraient être plus claires. Mais pas plus joyeuses, estime James, un père de famille habitant Quatre-Bornes : «C’est bien de baisser le prix de la farine et des kotex. Mais quand parlera-t-on des couches, du lait et de la viande ? C’est ça qui est important pour nous !» Des produits de base qui n’ont pas été graciés par une mesure du dernier Budget de Pravind Jugnauth. 

 

Néanmoins, concernant la viande, il pourrait bien avoir quelques roupies à sauver. Mais pas quand vous ferez vos courses demain ou après. Mais, peut-être, dans quelque temps. Comment ça ? Le ministre des Finances a annoncé que la nourriture pour animaux, à travers le Livestock Feed Promotion Scheme, fera l’objet d’un subside plus important et qu’il n’y aura plus de customs duty sur l’animal feed (étant exclue : la nourriture pour les volailles et les animaux de compagnie).

 

Ça devrait se répercuter, à un moment ou un autre, dans votre karne laboutik, non ? Tout comme la hausse des revenus, par 6 %, des vendeurs de feuilles de thé. Si le prix de cette matière première augmente, le coût de la tasse de votre boisson chaude préférée devrait, aussi, gagner en température ? Mais en attendant de connaître la réponse à cette question, pour digérer ce Budget, il vous faut bien a cup of tea et un bon roti (de chez Kevin ou pas). 

 


 

Pravind Jugnauth : to «kas pake» or not to «kas pake»

 

Les avis divergent. Soit on aime un peu, beaucoup ou pas du tout le dernier discours budgétaire de Pravind Jugnauth (voir les réactions ci-contre). C’est le jeudi 8 juin que l’actuel Premier ministre et également ministre des Finances a proposé sa vision pour Maurice pour la prochaine année financière. Si certains saluent le parti pris, d’autres crient à la supercherie. Néanmoins, pendant deux heures, le Grand Argentier a fait part de ses mesures pour relancer l’économie (sans parler, néanmoins, de la dette publique), pour venir en aide aux plus démunis et pour améliorer les secteurs de la formation et de la recherche, tout en facilitant le business à Maurice. 

 

Le discours budgétaire s’est axé sur plusieurs enjeux : une plus forte croissance pour de meilleurs emplois – investir dans les infrastructures – améliorer la qualité de vie – créer un nouveau paradigme social. Pendant près de deux heures, Pravind Jugnauth a énuméré les prises de décision de ce Budget qui est le premier pas d’un Three-Year Strategic Plan (2017-2019). Au menu : des mesures pour les petits planteurs, pour booster les investissements étrangers, pour redynamiser l’industrie sucrière et celle du thé. Il a été question de bio farming, d’économie océanographique et d’une série d’aide pour les petites et moyennes entreprises. Des décisions sociales ont également été annoncées. 

 

Désormais, le temps des débats budgétaires est venu. Ils débuteront demain, lundi 12 juin, et devraient durer environ deux semaines.

 


 

From India, with love

 

Pravind Jugnauth l’a dit. Ce Budget a bénéficié d’un soutien financier «exceptionnel». Celui de l’Inde, bien évidemment. Les Rs 35, 2 milliards mises à la disposition de Maurice par la Grande Péninsule permettront de mettre en chantier 24 projets qui seront financés par l’Inde. Quels sont-ils ? Voici une petite liste en mode bonom nwel : le Metro Express, les projets de logements sociaux, la construction de la nouvelle cité administrative, du New Supreme Court Building, du nouvel hôpital ENT, de marchés, de traffic centers, de médicliniques et d’un flyover à ébène. Mais aussi un financement pour des travaux afin d’améliorer la fourniture d’eau, pour l’éducation (et ses tablettes) mais aussi pour la plateformeE-Health, celle des archives nationales et pour la rénovation du Plaza et de la municipalité de Curepipe, entre autres. Agaléga n’est pas en reste. C’est l’argent venu d’Inde qui permettra son développement infrastructurel.

 


 

Ces mesures qui vous touchent

 

Quelles sont ces décisions qui vous touchent de près ? En plus de celles que vous trouverez dans le texte principal ci-contre, en voici d’autres qui devraient vous intéresser. 

 

Dans ta… taxe. Ceux qui touchent de gros salaires seront taxés un chouia plus (15 % jusqu’à Rs 3,5 millions et à 20 % pour tout excédent). Une façon, certainement, de financer la Negative Income Tax, celle qui permettra aux employés touchant des bas salaires (concernant les travailleurs à plein temps touchant moins de Rs 10 000) d’avoir un ti kas anplis (Rs 1 000 pour ceux touchant moins de Rs 5 000). Cette aide sera payée tous les six mois à partir de janvier 2018. 

 

- Les seuils d’exemption ont également été revus à la hausse. Rs 5 000 pour ceux qui ont un dependent ou pas du tout. De Rs 10 000, pour deux dependents. De Rs 15 000, pour trois. Une nouvelle catégorie a été ajoutée : individual with four or more dependents. 

 

- Vous avez un employé de maison ? Vous pourrez déduire les salaires payés, jusqu’à Rs 30 000, lors de votre déclaration fiscale. 

 

- Le seuil de la déduction liée à l’assurance médicale passe à Rs 15 000 et augmente, également, quand il s’agit des dependent. 

 

A l’eau. Pour une meilleure fourniture de l’eau potable, avec un service 24/7 d’ici 2019, le ministre des Finances a prévu plusieurs projets et plusieurs milliards de roupies. 

 

- Des logements sociaux seront également construits, les appartements NHDC de plusieurs régions liftés, des squatters relogés et des habitants de Camp-Ithier et de Quatre-Sœurs, affectés par des glissements de terrain. Budget : Rs 6,8 milliards. 

 

- Des travaux de drains seront entrepris dans plusieurs régions de l’île particulièrement affectées par les inondations. 

 

- Le réseau du tout-à-l’égout s’étend aux régions suivantes : Cité Atlee, Cité Paul et Virginie, Cité Vallée des Prêtres, Cité Palmerstone, Cité La Cure, Cité Malherbes, Tranquebar et Pointe-aux-Sables. Bon courage aux habitants ! 

 

- Une piscine à Curepipe, un parc de loisirs à Quartier-Militaire, travaux de modernisation des centres sociaux et des écoles : c’est prévu. 

 

Pas un mot. Rien dans le Budget concernant le remboursement des victimes des plans de Super Cash Back Gold et de la Bramer Asset Management proposé par la défunte BAI. Ces personnes se rencontreront, à l’initiative de Salim Muthy, mercredi à 10 heures au Centre social Marie Reine de la Paix.

 

- Par contre, une mesure qui rassure et qui protège ceux qui sont affectés par lasale by levy : la mise en vente des propriétés saisies se fera, au minimum, à 50 % de leur valeur.

 

Online. Bah, c’est moche d’avoir une amende, mais voici la bonne nouvelle : elle pourra bientôt être réglée en ligne. 

 

Let’s talk about your… job ! Ça devrait recruter avec force et fracas : 250 nouveaux enseignants dans les écoles secondaires, 624 employés en plus dans les hôpitaux et plus de vétérinaires pour un concept de 24/7 Veterinary Services. 

 

Vous en voulez plus ? Retrouver l’intégralité du Budget sur le lien suivant : http://bit.ly/2solGMJ.

 


 

Le Top 4 des décisions «étranges»

 

Elles interpellent, donnent des cauchemars ou font rire…jaune, voici quatre décisions du Premier ministre qui laissent pantois.

 

La mesure qui inquiète (bruit de film d’horreur). Une nouvelle plateforme qui investira l’argent que vous avez contribué pour obtenir votre pension de vieillesse ? Ça vous rassure ? C’est une réalité : la Mauritius National Investment Authority fera des investissements locaux ou internationaux grâce aux Rs 130 milliards de la NPF et de la NSF. 

 

Celle qui fait sourciller. De nombreux internautes ont souligné un petit problème d’ensoleillement de la part du ministre des Finances. Ce dernier a annoncé qu’une ferme photovoltaïque sera construite à Henrietta. D’accord mais pourquoi vouloir développer la région d’Albion avec des projets pétroliers, plutôt que du solaire, alors qu’il fait plus beau là-bas…

 

Celle qui fait sourire (ni rouge, ni bleu, ni vert mais jaune). Une super méga party. Pour l’anniversaire des 50 ans de l’indépendance de Maurice, Rs 75 millions seront allouées. David Guetta fera le déplacement ?

 

Celle qui fait dire «miam».Des noix de macadamia made in Mauritius ? C’est la bonne idée de Pravind Jugnauth.

 


 

Réactions

 

Ivan Collendavelloo : «Proche de la population»

 

«C’est un Budget qui, pour moi, nous rapproche de la population. Par exemple, il y a la negative tax, maintenant les gens au lieu de payer la taxe, vont recevoir la taxe.»  

 

Etienne Sinatambou : «Une vision !»

 

«C’est la malhonnêteté et la mauvaise foi de l’opposition qui lui font dire que c’est un Budget sans vision. Et ce, alors même que des observateurs éclairés et neutres trouvent que c’est un Budget aux mesures positives.»

 

Paul Bérenger : «Décevant»

 

«Il n’y a rien dans ce Budget pour la relance de l’économie. Comme l’année dernière, il y a eu un chapelet d’effets d’annonces, et comme l’année dernière, la plupart vont rester des effets d’annonce, lettres mortes (…) C’est inacceptable qu’il n’y ait rien sur Agaléga, la BAI, Betamax, pas un mot non plus sur la corruption, après deux ans de scandales non-stop. Bien décevant.»     

 

Shakeel Mohamed : «Vide» 

 

«C’est un Budget vide et sans vision, qui n’inspire pas l’investissement et la confiance (…) À l’instar de la construction d’une nouvelle Cour suprême, beaucoup de ce qui a été promis l’année dernière se retrouvent à nouveau dans ce Budget.»

 

Xavier-Luc Duval : «Manti manti» 

 

«C’est un Budget décevant, manti manti. Ce que nous avons demandé, c’est que le ministre des Finances ait le courage de venir dire la vérité aux Mauriciens. C’est un Budget qui cache la vérité et c’est dans ce sens que Pravind Jugnauth m’a déçu.» 

 

Alan Ganoo : «Sans âme» 

 

«Ce sont les deux formules qui nous viennent : sans âme et sans vision. Il n’y a aucune mesure dans ce Budget pour relancer l’économie. Il n’y a aucun commentaire sur les indicateurs économiques, rien sur la croissance, l’épargne et l’emploi.» 

 

Roshi Bhadain : «Pas crédible»

 

«C’est pour moi un no credibility Budget. L’année dernière, j’avais négocié Rs 12,7 milliards avec l’Inde pour la construction d’une nouvelle Cour suprême, d’un bâtiment pour la National Coast Guard et pour la distribution de tablettes aux écoliers de Grades 1 et 2. Mais rien n’a été fait alors que Pravind Jugnauth a emprunté encore Rs 18 milliards pour de nouveaux projets. Cela va endetter la population mauricienne et c’est irréversible.»

 

Arnaud Dalais, chairman de Business Mauritius (BM) 

 

«BM accueille favorablement les mesures annoncées pour redynamiser le secteur de l’exportation, avec, entre autres, l’introduction d’un corporate tax concessionnel. Ces mesures permettront aux entreprises locales d’exporter leurs produits et leur savoir-faire mais aussi de générer de l’emploi. Ce Budget contient aussi beaucoup de mesures positives pour stimuler tous les secteurs de notre économie, tout en privilégiant la recherche, le technologie de pointe et l’innovation.»

 

Radhakrishna Sadien (GSEA): «La création d’emplois»

 

«C’est un Budget qui donne beaucoup de facilités aux investisseurs. Il est important que les investisseurs en tirent le maximum de profits pour créer de l’emplois, surtout à long terme.» 

 

Rezitans Ek Alternativ :  «Tromperie sur la marchandise»  

 

«Ce Budget fait de Pravind Jugnauth l’architecte de la perte de souveraineté d’une République de Maurice libre et indépendante (…) Ce troisième Budget n’est finalement qu’une tromperie sur la marchandise puisque beaucoup de mesures, ressassées ce jeudi, avaient déjà été présentées comme révolutionnaires avant.»

 

Confédération des Travailleurs du Secteur Public et Privé : «Surexploitation des opprimés»

 

«Nous qualifions ce Budget d’ultra-libéral qui n’a pas répondu au problème de justice sociale dans notre pays, mais qui, au contraire, a encouragé la surexploitation des opprimés.»

 


 

Les artistes se mobilisent

 

Ils vont faire part de leur mécontentement... à l’Assemblée nationale. Le samedi 10 juin, plusieurs artistes se sont réunis à la maison de Ras Natty Baby pour discuter de la marche à suivre après le Budget. Ils ont pris la décision de compiler un dossier qu’ils remettront aux membres de l’opposition pour faire entendre leur voix dans l’hémicycle. Selon Jean-Jacques Arjoon, porte-parole du collectif, «le Budget contient des mesures accessoires pour l’art, alors que nous avions demandé des choses plus importantes comme une révision de la loi et une révision de tarifs de diffusion».

 

Textes : Yvonne Stephen-Lavictoire et Stephane Chinnapen