• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Born to fly : L’île Maurice vue du ciel

Ludovic Tennant propose trois circuits pour la découverte de Maurice.

Pilote et amoureux de l’aviation, c’est dans son pays natal que Ludovic Tennant vit sa passion  après huit ans passés en Tanzanie. À bord de l’hydravion Born to Fly, il survole le lagon et fait découvrir aux locaux et aux étrangers l’île Maurice vue du ciel. Rencontre…

Jeudi 10 août. Il est 10 heures lorsque nous arrivons à La Prairie. Le soleil n’est pas au rendez-vous et la plage est totalement déserte. Une petite pluie fine arrose cette partie de la côte Ouest alors que le vent chante dans les filaos. Depuis la veille, la station météorologique a émis un avis de vent fort, causé par un anticyclone qui rôde dans les parages. Une situation qui durera encore quelques jours et qui, surtout, n’arrange en rien les affaires de Ludovic Tennant. Car ce jour-là, le pilote ne pourra faire voler son hydravion, de type ULM (Ultra léger motorisé), que nous retrouvons dans son hangar, de l’autre côté de la plage.

 

D’un blanc éclatant, le Born to Fly se repose sur ses deux roues en attendant de meilleures conditions météorologiques pour pouvoir reprendre de l’altitude. Cela fait presque un an que cet engin survole le lagon, explique Ludovic Tennant qui est aux commandes de l’appareil. Pilote de profession, il a fait ses études en aviation en Afrique du Sud avant d’être embauché au Tanzanie. «J’ai vécu là-bas pendant huit ans. J’ai exercé le métier de pilote qui, au fil du temps, est devenu une passion. De retour à Maurice, en janvier 2015, une belle rencontre m’a permis de continuer à exercer dans le même domaine», explique Ludovic Tennant. 

 

Eh oui, le hasard faisant bien les choses, il rencontre un Français avec qui il développe une belle amitié. Leur passion commune pour l’aviation les rapproche davantage. «Nous sommes trois actionnaires. Et en trois ans, Born to fly est le troisième hydravion que nous avons acheté et il est bien adapté aux conditions d’ici», soutient le pilote. 

 

Mauvais temps oblige, c’est à terre que Ludovic Tennant nous expliquera son métier. D’abord, dit-il, il faut que la marée soit haute et que les conditions climatiques soient favorables pour pouvoir voler. La sécurité des passagers avant tout ! Et pour sortir l’hydravion de son hangar, il faut l’amarrer à un quad qui va ensuite le véhiculer jusque dans l’eau, à La Prairie. Une fois sur place, le pilote et le passager prennent place à bord et les consignes sont données. Le port du gilet de sauvetage est obligatoire. 

 

«J’explique à mes clients ce qu’il faut et ne pas faire à bord. Une fois le gilet enfilé, on met nos casques respectifs pour pouvoir communiquer. L’avion est aussi équipé d’un parachute. Si je fais un malaise en plein vol, par exemple, ce sera au passager de faire atterrir l’appareil grâce au parachute. Et avant même le décollage, je lui montre comment faire», précise notre interlocuteur. Ce n’est pas tout, dit-il. Car pour pouvoir survoler et s’assurer que la zone choisie est dégagée, il faut au préalable signaler sa position afin de savoir si le trafic est dégagé.

 

«Il y a la zone contrôlée. Si on veut y pénétrer, on communique avec la tour de contrôle de l’aéroport qui nous donne les directives, genre à quelle altitude on peut voler, entre autres. Pour les zones non contrôlées, je lance simplement une communication pour savoir s’il y a d’autres avions ou hélicos dans la même zone que moi et on s’arrange entre nous pour les détails.» 

 

Et que propose-t-il aux clients ? Trois circuits en tout : 20 minutes, une heure et une heure trente aux coûts de Rs 7 000, Rs 14 000 et Rs 21 000 respectivement. «Pour celui de 20 minutes, on survole le lagon du Sud-Ouest :La Prairie, Bel-Ombre, Rivière-des-Galets et la pointe sud du Morne. Le circuit d’une heure comprend La Prairie, Souillac, Blue-Bay, Ile-aux-Phares, Ile d’Ambre, Ile-aux-Cerfs et celui d’une heure trente permet de faire le tour de l’île.» 

 

Quid de l’entretien de l’appareil ? À cette question, Ludovic Tennant fait ressortir qu’il se charge des travaux d’entretien uniquement. Pour les réparations, il fait appel à un ingénieur certifié. Loin de vouloir se vanter, mais avec une touche de fierté dans la voix, il confie que, récemment, il a eu la chance de rencontrer une équipe de l’émission Echappée Belle, en mission à Maurice. C’était dans le cadre d’un reportage intitulé Maurice-Rodrigues-Diamants des Lagons. L’émission, disponible sur Youtube, a été tournée en avril dernier.

 

«Notre premier client nous a découverts grâce à cette émission», témoigne-t-il en souriant. Car malgré le mauvais temps qui l’empêche de survoler le lagon, Ludovic Tennant ne se plaint pas et conjugue ses journées avec les caprices de Dame Nature. Ce, en attendant de reprendre les airs, avec Saint-Christophe, le saint patron des voyageurs, comme ange gardien. La médaille, un cadeau que Ludovic a reçu de sa mère, est bien en place sur son tableau de bord.