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Belinda Teeroovengadum Ramtohul : «Nous demandons aux collégiens de réfléchir aux moyens de combattre le phénomène d’accidents»

Une journée particulière pour les écoles du primaire. Le mardi 12 juin, elles étaient toutes invitées à participer activement à une journée dédiée à la sécurité routière. Cet événement est organisé chaque année par Vivo Energy Mauritius Ltd, en collaboration avec le ministère de l’Éducation et des ressources humaines. Un concours destiné aux étudiants du secondaire a aussi été lancé à cette occasion. Belinda Teeroovengadum Ramtohul, Communications Manager de Vivo Energy Mauritius Ltd, nous en dit plus sur cette initiative.

Qu’est-ce que cela vous fait d’entendre le nombre de morts qu’il y a eu sur nos routes depuis le début de l’année ?

 

C’est évidemment consternant, et je pense que tout un chacun a pris la mesure du chantier qui s’étend devant un pays dont les plus pessimistes peuvent penser qu’il est au bord de l’impuissance en matière de sécurité routière. La perte d’une vie humaine sur la route ne sera jamais un fait divers. Elle doit toujours mériter notre attention, nous pousser à agir pour inverser la courbe, et ce quel que soit notre profil d’usager.

 

Pourquoi avoir choisi de vous engager contre les accidents de la route ?

 

L’hydrocarbure, qui constitue la base de notre activité, est un produit essentiel à la vie quotidienne. Elle est aussi classée comme un produit dangereux dont la manutention impose des précautions à toute épreuve. Tout au long de la chaîne de distribution, nos équipes sont tenues d’appliquer des consignes de sécurité strictes. Nos chauffeurs de camion-citerne ont appris à apprivoiser tous les risques routiers, sont familiers aux dangers potentiels, de sorte à ce qu’ils puissent mieux les éviter. Ils ne prennent jamais la route sans avoir intériorisé la responsabilité qui leur incombe de se protéger eux-mêmes ainsi que ceux avec qui ils partagent la route. La sécurité étant un aspect indissociable de notre métier, nous considérons que nous avons un rôle positif à jouer au niveau de la prévention des risques routiers. Nous menons, depuis 2013, des campagnes de sensibilisation auprès des écoliers et des collégiens, en collaboration avec le ministère de l’Éducation.

 

Comment cet engagement a-t-il pris forme ?

 

Bien qu’au départ, l’idée de la sécurité routière était naturelle, nous devions longuement réfléchir à la cible, à la nature et l’envergure des actions à mener pour que l’impact soit vraiment retentissant. Dans notre réflexion, nous devions surtout éviter que la cible, quelle qu’elle soit, soit réduite à la passivité d’un simple récepteur de message. L’enjeu était trop important pour que nous soyons les seuls à décider de qui doit entendre quoi. C’est ainsi que nous avons décidé que les messages devaient provenir de la cible elle-même, afin qu’elle puisse mieux se les approprier et les partager. Et c’est ainsi qu’est né le projet Cité Zen.

 

Parlez-nous justement de Cité Zen ?

 

Le mot «cité» y est capital. Car la vie de la cité relève de la responsabilité de tout un chacun, et non de nos seuls gouvernants. Le civisme doit être avant tout un acte citoyen simple de chaque individu, de petits gestes qui se traduiront par une grande différence sur le plan collectif. C’est cet esprit-là que nous voulons propager auprès des enfants et des ados que nous ciblons dans les écoles.

 

Pourquoi ciblez-vous les jeunes ?

 

Parce que nous croyons savoir qu’ils sont dans une tranche d’âge où l’être humain est plus sensible au changement de comportement. L’expérience nous a montré que faire évoluer les mentalités auprès des adultes est plus compliqué. Cette notion n’est pas vraie seulement pour la sécurité routière. Elle s’applique au concept de l’éducation tout court. En matière de comportement, les enfants arrivent à exercer une certaine influence sur leurs parents. Ces derniers y sont plus sensibles lorsque les consignes viennent de leur progéniture. En dernier lieu, comme nous pouvons l’apercevoir tous les jours, nos jeunes sont de plus en plus créatifs, et des faits de société peuvent susciter chez eux des réactions débordantes d’imagination. Cette année, nous demandons aux collégiens de réfléchir par eux-mêmes aux moyens de combattre le phénomène d’accidents de deux-roues motorisés. Le concours «Député à ma façon» les invite à se mettre dans la peau d’un parlementaire pour rédiger un projet de loi dans le but d’améliorer la sécurité des motocyclistes.

 

Qu’est-ce que ce genre de campagnes peut changer selon vous ?

 

Même si le permis de conduire ne sera jamais un gage de sécurité, la formation du conducteur doit être en adéquation avec les réalités qui évoluent sans cesse.  Certains types de sanction ont pu révéler leurs faiblesses, d’autres mesures auraient pu avoir été maintenues, mais tout compte fait, nous devons faire confiance aux autorités. Parallèlement, toutes les campagnes de sensibilisation réunies ne suffiront pas à combattre la cause et les symptômes des conflits sur la route. En six ans, avec Cité Zen, nous constatons avec une certaine satisfaction que les jeunes sont partants et réalisent que l’éducation peut aider à obtenir des changements concrets et mesurables.