• Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression
  • Sept kendokas en formation à la Réunion
  • Plusieurs noyades et disparitions en mer : des familles entre chagrin et espoir
  • Mobilisation du 1er Mai : la dernière ligne droite avant le grand rendez-vous
  • Le PMSD secoué : démissions, rumeurs et confusion…

À Beau-Plan : Ma vie sur le campus de l’African Leadership College

Plus de 35 nationalités africaines y sont représentées.

Il est le premier projet de Smart City par Novaterra à Beau-Plan. Alors que le campus a été officiellement inauguré le lundi 17 septembre, deux Mauriciens qui y vivent nous racontent leur expérience…

Dans le ciel, le soleil joue à cache-cache avec des nuages, alors qu’une petite brise fraîche fait danser les feuilles des cannes à sucre qui sont autour. Sur une pelouse verte, à l’ombre de quelques arbres, des jeunes s’amusent à taper dans un ballon tandis qu’un peu plus loin, une bande d’amis partage une conversation bien animée. Il est presque 17 heures et la vie au cœur du campus de l’African Leadership College (ALC), le premier projet de Smart City par Novaterra, à Beau-Plan, bat son plein.

 

Inauguré le lundi 17 septembre par le Premier ministre Pravind Jugnauth, Nicolas Maigrot et Nicolas Eynaud de Novaterra, et Fred Swaniker, fondateur de l’ALC, ce campus, qui occupe actuellement cinq hectares de terrain à Beau-Plan, regroupe plus de 35 nationalités africaines qui ont choisi de traverser les eaux pour venir étudier et vivre dans cet établissement reconnu comme la Harvard de l’Afrique. Parmi les 16 Mauriciens qui y étudient, 13 se sont installés sur les lieux et ont choisi d’explorer la vie sur un campus universitaire. Anaïs Anthoo, 23 ans, en fait partie. Étudiante en deuxième année de Social Science, elle dit avoir beaucoup appris depuis qu’elle s’est lancée dans cette aventure. «J’estime que c’est vraiment une chance de pouvoir vivre sur un campus. Cela, sans avoir à quitter son pays et à débourser énormément pour le faire. Comme avantage, j’ai l’occasion de voir mes parents aussi souvent que je le veux, en allant à la maison le week-end», confie Anaïs.

 

«Les études, c’est un investissement à vie. J’ai ici toutes les facilités nécessaires pour une éducation de qualité dans un environnement moderne et dynamique, tout en restant dans mon pays. Je ne suis pas dépaysée, j’ai gardé mes habitudes et en même temps, c’est comme si j’étais dans un autre pays, tant on côtoie des personnes de plusieurs horizons.» La jeune femme nous fait une petite visite guidée de sa chambre où sont installés son lit et son espace de travail, alors que certaines parties de la résidence sont communes, comme la cuisine, la salle de musique ou encore la buanderie. «J’ai appris la vie en communauté et j’apprends beaucoup des autres étudiants, qu’il s’agisse de la culture, de la langue ou du mode de vie.»

 

Cette habitante de Beau-Bassin a choisi l’ALC parce qu’elle a été séduite par le programme que propose l’établissement : «La façon d’étudier est différente. Le cursus favorise un développement holistique. La vie n’est pas que centrée sur l’académique et on travaille sur notre santé mentale et physique.» L’établissement, dit-elle, n’a rien à envier aux autres universités à travers le monde. Alors Anaïs profite de tout ce qui s’offre à elle : «Je m’enrichis de tout. Vivre sur un campus, c’est aussi développer une certaine indépendance car on est appelé à s’occuper de soi, de ses affaires personnelles.»

 

Divisés en quatre blocs résidentiels – Aksum, Kongo, Songhai et Mapungubwe, chacun portant le nom  d’un empire africain, en hommage aux racines et aux valeurs africaines célébrées par l’ALC –, les occupants ont trouvé leur rythme. Et cet environnement, qui bouillonne de cultures chaque jour, est, pour Anaïs, riche en apprentissage.

 

Se sentant comme un poisson dans l’eau, elle est toujours très heureuse de parler de son île à qui le veut : «À chaque fois que je partage ma chambre avec une personne d’une autre nationalité – de l’Angola, du Maroc, de la Tunisie ou encore du Rwanda –, c’est beaucoup d’échanges.»

 

Madani Napaul, 22 ans, un habitant de Moka, étudiant en deuxième année de Computing, ne regrette pas non plus d’avoir poussé les portes de l’ALC : «Me retrouver ici m’a permis de vaincre ma timidité. Il y a tout ce qu’il faut pour permettre à un jeune de s’épanouir et de s’armer afin de faire face à la vie après les études. Les stages que nous permettent nos études sont de bons moyens de nous former et de nous préparer au monde du travail.» Basées sur des recherches réelles menées auprès d’environ 150 employeurs, les compétences comme la pensée critique, le raisonnement analytique, le leadership et la gestion font partie intégrante de l’apprentissage chez l’ALC.

 

En outre, l’accent est mis sur les besoins individuels, l’apprentissage par pair et l’application concrète de ce qui est appris. Les étudiants obtiennent leur diplôme de l’ALC avec au moins un an d’expérience de stage dans l’une des 80 entreprises partenaires présentes dans plus de 22 pays. Comme Anaïs, Madani se donne à fond dans toutes les activités pour être un digne ambassadeur de Maurice auprès de ses autres amis venant de toute l’Afrique.


 

Infos pratiques

 

L’African Leadership College (ALC) est le campus mauricien de l’African Leadership University. Fondé par Fred Swaniker, il a ouvert ses portes en 2015 à 173 étudiants. Aujourd’hui, l’institution compte plus de 300 étudiants provenant de plus de 35 pays d’Afrique. Le campus mauricien propose des programmes de premier cycle en gestion d’entreprises, en sciences sociales, en ingénierie des systèmes d’alimentation électrique et en informatique, ainsi que des diplômes accrédités au Royaume-Uni en partenariat avec l’université de Glasgow.

 

Le second campus de l’ALC a ouvert ses portes au Rwanda en 2017. L’inscription pour l’admission de septembre 2019 commence dès novembre de cette année, avec un premier Leadership Bootcamp résidentiel en décembre. Le campus de l’ALC est appelé à s’étendre davantage avec Novaterra durant les prochaines phases de développement de Beau-Plan.