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Accidents fatals : Quatre familles de plus plongées dans le deuil

Une collision à Trou-Fanfaron fait deux morts : L’impossible deuil des familles Kan Chai et Heerah

 

Ils étaient en route pour retrouver leurs proches après une dure journée de travail. Mais Patrick Dominique Kan Chai et Moortooza Heerah sont décédés suivant un accident à Trou-Fanfaron, vendredi. Leurs proches, eux, pointent du doigt un agent de circulation. La police invite, pour sa part, les proches des victimes et témoins de la scène à consigner une déposition afin qu’une enquête soit initiée. Témoignages…

 

Patrick Kan Chai a succombé à ses blessures à son arrivée à l’hôpital.

 

Ils sont à la fois affligés et en colère. Et veulent à tout prix que justice soit faite. Depuis le vendredi 6 avril, les Kan Chai et les Heerah pleurent la disparition tragique d’un des leurs. Patrick Dominique Kan Chai, un motocycliste de 57 ans, et Moortooza Heerah, 54 ans, qui voyageait en croupe, sont morts dans un accident de la route. Ils rentraient du travail lorsque le deux-roues a été percuté par un camion aux alentours de 15h45. L’autopsie a attribué le décès des deux victimes à un choc dû à leurs multiples blessures. D’après des témoins, se serait la mauvaise indication d’un policier, à la jonction de la rue Marine et de la Nationale, à Trou-Fanfaron, qui aurait provoqué la collision entre les deux véhicules. La police invite les proches des victimes et les témoins de la scène à consigner une déposition afin qu’une enquête soit initiée.

 

Au domicile de la famille de Patrick Kan Chai, à Plaine-Verte, l’atmosphère est pesante en ce samedi 7 avril, alors que le convoi quitte les lieux pour les obsèques. Tout en consolant sa petite fille, qui était très proche du quinquagénaire, Rajinee revient avec peine sur les circonstances dans lesquelles elle a appris la mort de son époux. «Un ami de mon fils se trouvait sur les lieux du drame. Il l’en a informé et mon fils m’a annoncé que mon époux avait été victime d’un grave accident. Je n’ai pas appris son décès tout de suite car c’est à l’hôpital qu’il avait rendu l’âme.»

 

Au fil de ses paroles, les larmes coulent. Des émotions dans la voix, elle poursuit en racontant les souvenirs qu’elle garde de son époux, celui-là même qui était toujours aux petits soins avec elle. «Il s’occupait toujours de moi car j’ai des problèmes de santé. Il m’aidait matin et soir.» Mais le destin a été cruel et lui a enlevé celui avec qui elle a eu un fils et une fille. Selon une proche de Patrick Kan Chai, cependant, ce dernier aurait survécu «si une ambulance l’avait conduit à l’hôpital à temps» – les deux victimes avaient été transportées à bord d’un véhicule de police.

 

De son côté, Thierry, le fils de Patrick Kan Chai, compte solliciter l’aide des témoins du drame pour consigner une déposition contre l’officier de police qui se trouvait sur place au moment des faits. Les proches de Mootoorza Heerah ont, eux aussi, obtenu la même version des faits de la part de témoins. «Deux personnes ont perdu la vie probablement à cause d’un officier de police ayant mal fait son travail. C’est inadmissible ! S’il a fait une erreur, il doit payer. Il ne faut pas que cela se ne produise», lance un proche du quinquagénaire.

 

Les Heerah déplorent également le fait que les premiers secours ne se soient pas rendus sur place, alors que l’hôpital Jeetoo se trouve à quelques minutes du lieu de l’accident. Ce sont des sentiments de tristesse et de colère qui les animent. «C’est un mari et un père exemplaire qui s’en est allé», se lamente Rehana, l’épouse de Moortooza Heerah.

 

Le jour fatidique, dit-elle, son mari avait eu un lift avec son collègue jusqu’à la gare Victoria, où il aurait pris le bus pour rentrer chez lui. Elle a appris l’accident par des policiers qui ont appelé sur le dernier numéro composé sur le téléphone portable de Moortooza Heerah. «Ils ne m’ont pas annoncé son décès immédiatement. Je l’ai su en arrivant à l’hôpital.» Les funérailles de Moortooza Heerah ont également eu lieu hier, samedi 7 avril. Il laisse derrière lui un fils et une fille.

 


 

Vikash Boolaky succombe à ses blessures

 

 

Il était parti acheter des roti mais il n’est jamais rentré chez lui. Le mercredi 4 avril, vers 22h45, Vikash Boolaky, un habitant de Canal-Dayot, a été victime d’un grave accident de la route dans les parages du Garage Bala. Il rentrait chez lui après s’être rendu compte que le fast-food où il voulait acheter à manger était fermé lorsque le deux-roues qu’il conduisait est entré en collision avec une voiture. Dans un premier temps, l’état de santé du motocycliste – qui avait été admis à l’hôpital Jeetoo – montrait des signes d’amélioration. Mais le lendemain, celui-ci devait se détériorer. L’homme âgé de 38 ans a poussé son dernier souffle vers 21h, jeudi.

 

Pour les proches de Vikash Boolaky, sa mort est un véritable choc. D’autant plus qu’il avait regagné connaissance après son accident. Gholty Putty, sa tante, explique que «Vikash aurait dû être opéré jeudi mais son état s’est aggravé le même jour. Les médecins n’avaient même pas eu le temps de le conduire au bloc opératoire qu’il avait déjà rendu l’âme. Nous n’étions pas conscients de la gravité de ses blessures.» Marié et père d’un fils de 8 ans, le trentenaire est décrit comme quelqu’un qui «avait du caractère mais qui répondait toujours présent pour venir en aide à son prochain». Ses obsèques auront lieu une fois que sa mère rentrera de France.

 

Par ailleurs, lors de cet accident, un piéton avait également été blessé. Il est toujours admis à l’hôpital Jeetoo.

 


 

 

Une ado de 16 ans meurt après un accident | Sa mère : «Il me sera difficile de vivre sans elle»

 

Belinda est anéantie depuis le décès de Kimberley.

 

Une semaine s’est écoulée depuis le drame ayant coûté la vie à sa fille de 16 ans dans un accident de la route mais la douleur est toujours la même pour Belinda, qui tente tant bien que mal de reprendre le cours de sa vie. Elle a encore du mal à croire que sa petite Kimberley chérie n’est plus là.

 

Le samedi 31 mars, aux petites heures, la police avait été informée d’un grave accident survenu à Balaclava. Bilan : deux morts – un jeune homme et une adolescente, et trois blessés. Si les enquêteurs ont été en mesure d’identifier Charles Azie, 29 ans, dès samedi matin, ce n’est que durant la matinée de dimanche que l’identité de Kimberley Agathe, 16 ans, a pu être établie.

 

Les détails de cette journée, Belinda Agathe s’en souviendra toute sa vie. «La police a débarqué chez moi dimanche et m’a expliqué que cela concernait ma fille. Vu que je ne l’avais pas eue au téléphone durant la journée de samedi, je m’étais faite toutes sortes de films dans la tête. Mais je ne m’étais pas imaginée qu’elle avait perdu la vie dans un accident», raconte Belinda. D’ailleurs, se souvient-elle, elle l’avait eue au téléphone à plusieurs reprises vendredi soir. «Elle m’avait dit qu’elle se rendrait chez sa cousine à Camp-Levieux après le travail mais j’ignorais qu’elle m’avait menti», dit-elle.

 

Maman de trois enfants, Belinda raconte que Kimberley était la seule à vivre avec elle. «Nous avons toujours été très proches. Kimberley égayait cette maison. Il sera difficile pour moi de continuer de vivre ici maintenant qu’elle n’est plus là.»

 


 

 

À Daruty : La dernière virée d’Akshaye Babooram

 

 

Il se rendait chez sa mère, à Goodlands, sur son deux-roues, accompagné d’un ami, quand l’accident s’est produit. Le décès d’Akshaye Babooram a été constaté le dimanche 1er avril, à l’hôpital SSR. Une autopsie a conclu que cet habitant de Fond-du-Sac a succombé à une fracture du crâne. Quant à son ami, un habitant de Quatre-Bornes âgé de 27 ans, il a été admis en salle et a subi un alcootest qui s’est révélé positif.

 

Les circonstances de cette tragédie sont cependant toujours floues. D’après nos renseignements, c’est à 2h45, le dimanche 1er avril, que la police de Goodlands a reçu un appel signalant cet accident survenu sur la route principale de Daruty. Sur place, les limiers ont trouvé Akshaye Babooram et son ami, tous deux grièvement blessés, gisant sur l’asphalte, non loin de la moto. Les deux jeunes hommes ont été conduits à l’hôpital SSR où le décès d’Akshaye Babooram a été constaté.

 

Le père de Sunil est anéanti. Lorsqu’il a aperçu dson fils dans la soirée du samedi 31 mars, il ne s’imaginait pas qu’il ne le reverrait plus. Le mois prochain, le jeune homme allait célébrer ses 21 ans. «Vu qu’il était encore très jeune, il n’avait pas encore décidé de ce qu’il voulait faire de sa vie. Il préférait vivre au jour le jour», raconte sa tante. «Mais c’était un bon garçon. Li ti kontan badine. Li pa ti pe rod lager avek personn.»

 

Lorsqu’il ne travaillait pas ici et là pour se faire un peu d’argent, il passait le plus clair de son temps sur les réseaux sociaux ou à regarder des films. Ses funérailles ont eu lieu le lundi 2 avril.