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100 ans du collège Lorette de St-Pierre : Une histoire de famille

Ces anciennes élèves sont aujourd’hui heureuses de faire partie de l’équipe du LCSP.

Elles ne sont jamais parties bien loin. Il y a quelque chose, avouent-elles, qui les ramène toujours vers ce qui n’a jamais cessé d’être leur collège. Elles y ont d’abord vécu de belles années en tant qu’étudiantes, avant de poursuivre l’aventure en tant qu’enseignante ou membre du personnel administratif. En ce mois de mai, un sentiment particulier anime le cœur de Nathalie Sullivan-Denis, Karen Raoul-Rabot, Geneviève Perrault, Claire Ayoung-Herry, Yolande Letandrine, Isabelle Sullivan, Jacqueline Charlot, Charlène Lafolle, Cindy Adam, Arielle Augustin-Botte, Emilie Ah Choon et Fabienne Duval. C’est de la joie. De la fierté aussi. Car cette période marque les 100 ans d’existence du collège Lorette de St-Pierre (LCSP). Plusieurs activités étalées sur toute l’année sont prévues, dont une grande messe qui aura lieu le 12 mai.

 

Au fil des années, elles ont vu grandir et évoluer cet établissement qui place, comme tous les collèges de Lorette, les valeurs de Mary Ward au cœur de l’enseignement des jeunes filles à Maurice. Dans le groupe, Geneviève Perrault est connue comme la doyenne des anciennes, celle qui connaît chaque recoin de l’école sur le bout des doigts. Elle y a connu l’école primaire en 1968, avant d’enchaîner avec le secondaire. De belles années dont elle garde encore d’émouvants souvenirs. «Après m’être mariée, j’ai voulu revenir ici pour travailler dans l’administration. Depuis, je ne suis jamais repartie. C’est toute ma vie.»

 

Fierté

 

Pour Jacqueline Charlot, élève de 1979 à 1983, revenir travailler au LCSP, c’était comme revenir à ses anciens amours. Presque comme une évidence.«Il y avait chez ces sœurs une incroyable générosité. Je me rappellerai toujours que c’est l’une d’entre elles qui avait contribué à payer mes examens du School Certificatecar ma famille n’en avait pas les moyens.» Aujourd’hui General Attendant et maman d’une fille qui étudie à son tour au LCSP, elle ne peut qu’être fière de faire partie d’une aussi belle famille. 

 

Bien plus qu’un simple collège, le LCSP, disent-elles, a été une vraie école de vie où l’amour, le sens de la dévotion et la rigueur des sœurs de Lorette et des enseignants leur ont permis de grandir et de devenir des adultes responsables. «Il y a toujours eu ici une discipline. Ça m’a beaucoup aidée dans la vie et a fait de moi ce que je suis aujourd’hui», explique Charlène Lafolle, enseignante dans le département pré-vocationnel. 

 

Pour Cindy Adam, élève de 1992 à 1997, et aujourd’hui prof d’Accounts, le collège est aussi un «cocon» qui «protège» et où l’on se sent bien. Alors, quand on se joint à l’équipe à son tour, comme Karen Raoul-Rabot, qui travaille dans l’administration du collège depuis 2006, on se met «au service» des autres pour transmettre encore et encore les valeurs si chères aux Loreto girls

 

Il y a un an, Emilie Ah Choon faisait ses premiers pas en tant que prof de sciences dans ce collège. Si elle y avait passé cinq belles années en tant qu’étudiante, y enseigner était une autre paire de manches. «Au début, on stresse un peu à l’idée de devenir les collègues de ses anciennes profs mais elles sont tellement accueillantes que vous vous liez tout de suite d’amitié.» C’est notamment grâce à ses profs que Claire Ayoung-Herry a voulu faire ce métier afin qu’à son tour elle transmette les valeurs qu’elle a reçues. Nathalie Sullivan-Denis aussi a appris à connaître et à découvrir ses anciennes profs sous un nouveau jour. Loin d’être sévères quand elles ne sont plus devant une salle de classe, joviales et attachantes. «Aujourd’hui, ce sont des amies.» 

 

C’est entre ces murs que Fabienne Duval a trouvé sa vocation. «Comme Mary Ward, j’ai voulu servir dans la joie en accompagnant les jeunes», déclare celle qui enseigne désormais le français. Yolande Letandrine, qui a commencé le collège en 1975 avant d’y revenir pour enseigner l’art, a, elle, toujours senti qu’il y avait entre les murs de son collège quelque chose de vraiment spécial. Un esprit de famille propre au LCSP, qui allie attachement, unité et entraide. «Nous sommes comme une famille. Bien sûr, il y a des hauts et des bas mais c’est cet esprit de partage et de solidarité qui nous pousse à avancer ensemble.» 

 

C’est ce qui fait, disent-elles, toutes, la beauté du LCSP.